Politique au Bénin et quota de 24% aux législatives : Les acteurs politiques invités à promouvoir davantage de femmes

Politique

« Place du militantisme politique des femmes au Bénin », c’est le thème, au cœur des échanges de l’émission 90 minutes pour convaincre sur la radio nationale. Des acteurs de la société civile politologue et élu local ont fait un état des lieux du militantisme féminin de même que les nouveaux quotas de représentativité des femmes au parlement ainsi que les préalables à une meilleure implication des femmes dans les autres instances de prises de décisions.

« Avant aucun homme ne s’en tenait à envoyer sa femme en politique nous avons eu des cas rares ….», fait savoir Léontine. Idohou membre de la société civile et présidente de la session béninoise du  Réseau pour l’intégration des femmes des Ong et associations africaines  (Rifonga). À l’en croire, comparativement aux années antérieures, les statistiques et aspects ont changé en matière d’engagement politique des femmes. À cet effet, elle fait remarquer que c’est au temps de la révolution que feu Matthieu Kérékou « a pensé que nous ne devons pas continuer de parler du pays entres les hommes seuls» . Dès lors, beaucoup d’actions ont été entreprises pour favoriser l’entrée de la femme dans le domaine de la politique. À l’instar des sensibilisations et renforcements de capacités. Faut-il souligner qu’après ces actions, des années passées, les résultats enregistrés sont éloquents. Abordant le cas de femmes élues locales, Léontine.Idohou déclare : « en 2015 nous sommes passés à 65 et en 2020 nous sommes à 78 ». Néanmoins, elle laisse percevoir qu’on aurait pu franchir la barre des 80 si des problèmes de 10 % ne survenaient pas, également le parti PRPB qui avait beaucoup de femmes qui ont été éliminés et le positionnement des femmes s’est opéré au sein du parti UDBN . Hormis ce blocage de la loi, d’autres éléments plombent les progrès et retardent  même le militantisme féminin aux yeux de Patrick H. sociologue politiste expert en gouvernance politique. « Premièrement les hommes ont une voix assez prépondérante, deuxièmement il y a les pesanteurs socioculturel». Toutefois, il souligne qu’ au-delà du problème et de ces pesanteurs, il y a le phénomène des railleries des femmes contre elles-mêmes. Car les femmes dans plusieurs cas n’arrivent pas à s’accepter. Allant plus loin, il notifie le pan des règles non écrites dans l’animation des partis  politique : « il y a des réunions à des heures indues que les maris de façon générale n’acceptent pas». Afin de corriger un peu les choses sur la scène politique, le législateur a fixé un quota de 30% pour la femme dès les législatives de janvier 2023, 24 sièges au moins exclusivement réservés aux femmes .

Une réservation insuffisante

Ces 24 sièges réservés exclusivement réservés aux femmes, d’aucuns l’appellent sièges bonus. Collette K. conseillère communale UP à Dogbo affirme : «  moi je pense que ça c’est la féminisation de la chose, c’est nous prendre en pitié.  Dans la même dynamique, elle mène une sorte de revendications. « Ce n’est pas cela, ce n’est pas suffisant, nous voudrions avoir plus.» Par ailleurs, selon les explications de la conseillère communale, pour en avoir plus, il faut déjà positionner la femme à une bonne place, sur la liste électorale. À travers ces dires les femmes à positionner sur c’est les listes ne manquent pas. Elle notifie « il y en a dans ces partis politiques». Il faut retenir que la grande part de responsabilité revient aux partis politiques de jouer leur rôle celui de montrer toute leur volonté, de promouvoir davantage de femmes, selon les invités de l’émission 90 minutes pour convaincre.

M.A.Y.