Festival International du Livre Gabonais : L’écrivain Ferdinand Sourou MISSENHOUN parle de son séjour à Libreville

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Après sa brillante participation au Festival International du Livre Gabonais (FILIGA), Ferdinand Missenhoun,  jeune écrivain béninois et Professeur certifié de lettres en service au Lycée Technique Coulibaly de Cotonou.se prononce sur le déroulé de son séjour au Gabon à Libreville. Entretien.

Jeune écrivain béninois, vous avez déjà à votre actif quatre ouvrages aux titres assez évocateurs de votre engagement. Il s’agit notamment de « Orages politiques », « Raison d’État », « Savanesque » et « L’oscar du mal » publiés aux éditions Christon et Parangon du Bénin. Parlez-nous un peu des thématiques abordées et l’essentiel du message que les béninois doivent retenir.

Ferdinand Missenhoun : Je ne sais pas ce qu’il y a dans mes livres, j’ai tout oublié. Rire… Il appartient aux lecteurs de découvrir par eux-mêmes le contenu de mes écrits.

Déjà parus que vos œuvres font parler de vous à l’international. Vous avez à ce sujet participé au Festival International du Livre Gabonais et des Arts qui s’est tenu au Musée national de Libreville. Comment s’est passé votre séjour à Libreville ?

Je dois d’abord dire que le Festival International du Livre Gabonais et des Arts (FILIGA 2022) a été un géant événement artistique et littéraire porté par des hommes du livre et dont le géniteur est Monsieur Rosny Le Sage SOUAGA, Écrivain gabonais et Directeur Artistique dudit festival. Mon séjour à Libreville a été l’un des meilleurs moments passés dans ma vie. De l’aéroport international Léon M’BA jusqu’à l’hôtel, y compris mes déplacements à l’intérieur du pays, je puis dire que l’accueil et la chaleur à moi communiquée par mes hôtes gabonais sont d’une magnanimité extraordinaire. J’en ai jusqu’à maintenant la nostalgie. Il y a également une chose rare, exceptionnelle que j’ai gardée de mon séjour à Libreville : j’étais devenu à la fois gabonais, camerounais, tchadien, burkinabè, ivoirien, sénégalais, guinéen, congolais,… sans pour autant perdre ma nationalité béninoise. J’ai compris simplement que malgré les frontières artificiels entre nos pays africains, nous sommes les mêmes, même dans nos diversités culturelles. Ce fut extraordinaire, cette famille spontanément née à Libreville entre les fils et filles de l’Afrique, notre mère commune, autour du livre, au point que la séparation fut très pénible! C’est à l’actif du Général Rosny Le Sage Souaga et de ses soldats!

Dites-nous ce dont il a été essentiellement question tout au long de ce festival ?

J’ai participé du mercredi 25 au 27 mai 2022, aux côtés de deux confrères béninois Komi ÉZIN, Abdou MABOUDOU (Bravo) à la première édition du Festival International du Livre Gabonais et des Arts (FILIGA) à Libreville (Musée National). Ce festival a réuni plusieurs pays africains et d’ailleurs ( La France, le Canada, etc.) La littérature et la culture béninoises sont fortement représentées à cette manifestation. _Raison d’État_ (publié aux éditions Parangon), _Savanesque et autres nouvelles (publié aux éditions Parangon) et ma  toute dernière publication L’oscar du mal (paru aux éditions Christon) font partie des meilleurs articles facilement repérables sur les stands d’exposition à cet événement. Le Bénin est donc hautement honoré et valorisé par notre participation à ce grand événement. Les expositions de livres, les conférences-débats, les ateliers d’écriture, les prestations artistiques ont donné à cet événement toute sa splendeur.

Vous avez été décoré à la faveur de ce festival. 

Parlez-nous-en.

Au terme de cette manifestation Littéraire et artistique, un diplôme d’honneur m’a été décerné, pour avoir participé à l’événement et représenté le Bénin d’une part et, pour ma contribution au rayonnement de la littérature africaine d’autre part.

Que vous inspire cet honneur qui vous est fait lors de ce festival au Gabon à Libreville ? 

Cette distinction, selon moi, se résume en ces termes : 3 Maintenant, tu n’as plus droit à l’erreur. Nous t’avons à l’œil. Tout le monde t’a l’œil !3

Après ce déplacement et cette expérience vécue , quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des jeunes écrivains béninois ?

À l’endroit des jeunes écrivains béninois, à notre endroit donc, je dirai que c’est par le travail qu’on se fait une place. Car, l’art demande un peu plus sinon un peu trop ! À cela, s’ajoute le respect de l’aîné. Ces deux conditions font de vous un grand aux côtés des Grands!

Quel est votre mot à l’endroit de vos aînés qui vous soutiennent et qui vous accompagnent dans votre passion?

Aux aînés qui me soutiennent et qui m’accompagnent dans ma passion, je dirai que la seule gratitude que je leur garantis, c’est de ne jamais les décevoir.

Un mot pour conclure cet entretien

Je dis d’abord un grand merci aux autorités du Livre de mon pays. Je remercie également Monsieur Rosny Le Sage SOUAGA, le Directeur Artistique du FILIGA et toute son  équipe pour avoir réussi l’organisation de ce grand événement. Je m’en voudrais de ne pas faire un clin d’œil à ma nouvelle famille littéraire, notamment à Nadine NKENGUE du Cameroun, à Christelle AKOSSI et Placide KONAN de la Côte d’Ivoire, au Dr ATTIÉ du Tchad, au Dr Adamou KATANGBA du Burkina Faso, à Pierre du Canada, à Prince MATOKO du Congo, etc. Nous nous reverrons bientôt !

Propos recueillis par Stéphane AHINOUHOSSOU