Le principe 60 ans d’âge ou 30 ans de service adopté

Politique

Votée le 2 avril 2015 en supprimant la condition des 30 ans de service, la loi 18 portant statut général de la fonction publique renvoyée au parlement pour une seconde lecture, a été finalement adoptée par les députés avec pour principe 60 ans d’âge ou 30 ans de service. C’était au cours de la plénière d’hier jeudi 27 août 2015.

Par ce vote à l’unanimité moins une (01) abstention (celle de Candide AzannaÏ) de la loi 18 portant statut général de la fonction publique, il est désormais clair qu’au Bénin, après 30 ans de service, tout fonctionnaire d’Etat doit faire vouloir ses droits à une pension de retraire. Ceci, contrairement aux dispositions de l’article 236 de la même loi qui avait supprimé les 30 ans de service lors du premier vote. Dès lors, l’article 236 corrigé stipule qu’un fonctionnaire ne peut être maintenu en fonction au-delà de la limite d’âge de sa catégorie. Il est alors admis à la retraite. Ainsi donc, le droit à la pension pour les fonctionnaires régis par la présente loi est acquis lorsque se trouve à la cessation de l’activité la condition de 65 ans d’âge révolus pour les professeurs titulaires, les maîtres de conférences, les directeurs de recherche et les maîtres de recherche inscrits sur les listes d’aptitude du Cames ; 63 ans d’âge révolus pour les maîtres-assistants et les chargés de recherche inscrits sur les listes d’aptitude du Cames ; 62 ans d’âge révolus pour les assistants des universités, les professeurs et professeurs assistants des corps autonomes ; 60 ans d’âges révolus ou 30 ans de service pour les fonctionnaires de la catégorie A ; 58 ans d’âge révolus ou 30 ans de service pour les fonctionnaires de la catégorie B et enfin, 55 ans d’âge révolus ou 30 ans de service pour les fonctionnaires des catégories C et D. Toutefois précise l’article revu et corrigé, le fonctionnaire justifiant de 55 ans d’âge au moins peut demander à être admis à la retraite. Dans ce cas, la jouissance est immédiate souligne-t-il. Pareillement pour les personnels des corps de l’enseignement supérieur des universités nationales du Bénin et les personnels des corps de la recherche scientifique du Bénin qui a 60 ans au moins peuvent sur leur demande, faire valoir leur droit et pension normale de retraite. Dans ce cas, la jouissance est aussi immédiate. A suivre le ministre de la fonction publique représentant le gouvernement, le vote de cette loi permettra au gouvernement de recruter près de 35.000 jeunes, puisque à le suivre, 11.000 fonctionnaires de différents niveaux iront à la retraite de 2013 à 2016.

L’espoir vient d’être rétabli et la jeunesse est aussi rétablie dans ses droits » déclare Aké Natondé

Très remonté par la suppression des 30 dans de service qu’il avait dénoncé dans le temps comme un acte qui condamne la jeunesse au chômage, le parlement a fini par donner raison à l’honorable Aké Nantondé par le rétablissement des 30 ans de service.
L’adoption par la plénière de l’article 236 de la loi 18 portant statut général de la fonction publique est sans doute un pari gagné par l’ancien ministre des transports de Yayi. En réalité, Aké Natondé est le tout premier à s’insurger contre la suppression des 30 ans de service pour aller à la retraite. A suivre le député au cours de sa déclaration à l’issu dudit vote, la date d’hier jeudi 27 août 2015, sera à jamais graver dans les annales de l’histoire du pays, puisque l’espoir vient d’être rétabli et la jeunesse vient d’être aussi rétablir dans ses droits. Le vote émis presque à l’unanimité des députés se réjouit-il, est la preuve que son combat est le bon combat. Balayant du revers de la main les critiques qui vont état de ce que ce combat a pour objet d’attirer la jeunesse dans son camp pour les élections présidentielles, Aké Natondé dira que rien de bon ne se fait sans critique. Pour lui, l’essentiel est que la majorité soit satisfaite et cette majorité lance-t-il, c’est les 65% de béninois qui attendent dans les écoles, qui ont déjà fini les universités et qui attendent que cette décision soit prise. Si le bon combat est là, informe le député, il ne faut pas hésiter. « Et c’est que nous avons fait ensemble avec cette jeunesse qui s’est fortement mobilisée autour » se réjouit-il.