Le Parlement de la Cedeao demande au président Buhari la réouverture, sans condition, des frontières des pays de la communauté

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Le Parlement de la CEDEAO vient de donner sa position sur plusieurs préoccupations au sein de la Communauté notamment la fermeture des frontières nigérianes depuis le mardi 21 août 2019. Il appelle le président Buhari à la réouverture,sans condition, des frontièresdu Nigéria avec les pays de la communauté.

La position du parlement de la Cedeao est claire. Elle demande au président Buhari,la réouverture, sans condition, des frontièresdu Nigéria avec les pays de la communauténotamment le Niger et le Bénin. Cette position a été rendue publique à l’ouverture de la 2èsession extraordinaire du Parlement de la CEDEAO à Monrovia, au Libéria, ce lundi 16 septembre 2019.C’est l’Honorable David Gbahoungba qui a porté le sujet sur la table de discussion du parlement de la Cedeao en tant que Président de la Commission du commerce, Douanes et libre circulation des personnes et des biens.

A l’ouverture de cette 2e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO qui porte sur le vote du budget de l’institution, Moustapha Cisse Lo, président du Parlement de la Cedeaoa porté la voix des parlementaires de la Cedeao. Il a appelé le Nigéria à rouvrir ses frontières avec les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Lafermeture des frontières nigérianes empêche le libre-échange dans la région de la CEDEAO, indique Moustapha Cisse Lo.

En effet, selon le président du Parlement de la CEDEAO, la fermeture des frontières constitue une entrave pour la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens. Moustapha Cisse Lo indique que l’Afrique est à une étape où elle doit mener des actions pour une suppression effective des barrières au sein de la Communauté. Il invite derechef le président Buhari du Nigéria à trouver un accord avec ses voisins afin de régler le problème de la contrebande. La fermeture des frontières n’est pas l’ultime solution, indique le parlement de la Cedeao. Son président exhorte au respect des dispositions de la communauté et à une lutte coordonnée par les pays contre la contrebande. Le Parlement de la CEDEAO appelle donc à la réouverture immédiate et sans condition des frontières et à une lutte coordonnée contre la contrebande dans la sous-région. « Les causes profondes de cette situation récurrente doivent être étudiées en vue de trouver une solution permanente », aindiqué Moustapha Cisse Lo.

Moustapha Cisse Loporte ainsi la voix de tous les 115 députés de la Communauté qui ont condamné la fermeture des frontières du Nigéria avec ses voisins de la sous-région.Autre acte important posé par les parlementaires de la communauté, ils invitent le Nigéria à respecter les textes communautaires qu’il a ratifiés lui-même. Ils demandent au président du Libéria, Georges Weah, de porter leur message au président Nigérian.

La question de l’entrée d’armes dans le Nigéria par le Niger ou le Bénin serait aussi l’une des raisons de cette fermeture, selon certaines sources. Comme ses pairs de la communauté, l’honorable David Gbahoungba,Président de la Commission du commerce, Douanes et libre circulation des personnes et des biens, fait savoir que c’est une question d’ordre sécuritaire qui peut être réglée sur le plan sécuritaire. « Cette question ne peut pas être réglé au niveau du Nigéria seul ; le Nigéria a besoin du Bénin, il a aussi besoin du Niger », indique l’He Gbahoungba. Il rappelle une situation conflictuelle entre les ressortissants du Nigéria au Ghana, il y a quatre ans, où leurs boutiques avaient été fermées par les autorités ghanéennes. Le parlement de la Cedeao nous avait mandatés et nous nous sommes rendus à Accra discuter à la Présidence du Ghana et avec les autorités du ministère ghanéenne du commerce. « Le lendemain les boutiques ont été rouvertes et les Nigérians avaient retrouvé le sourire », informe l’He David Gbahoungba, député de la communauté.Selon ses propos, « aucun pays de la sous-région ne peut faire cavalier seul, car un cavalier seul est un cavalier mort ». Cette intervention devra amener le Nigéria à revoir sa position.