Le maire Adjovi conserve son fauteuil

Politique

Le vote de défiance convoqué ce lundi 06 Février 2017 pour la destitution du maire Sévérin Adjovi n’a pas marché. Il fallait 13 conseillers aux détracteurs du maire Sévérin Adjovi pour que cette destitution prospère. Les dissidents n’ont obtenu que 12 contre 07. Le maire Sévérin Adjovi conserve ainsi son fauteuil et démontre qu’il est un baobab à la tête de la ville historique de Ouidah.

Le maire de la commune de Ouidah n’est pas n’importe qui. Il est un baobab, donc difficile d’abattre un baobab sans grands moyens et une bonne stratégie. Le vent de destitution qui souffle actuellement dans certaines communes du pays n’a pas pu faire tomber le « baobab Adjovi ». C’est ce qu’on peut retenir du vote de défiance qui a eu lieu ce lundi dans la cité historique de Savi.

Le vote de défiance ayant accouché d’une souris

Faut-il le rappeler, le lundi 17 janvier, douze conseillers sur dix-neuf que compte la commune de Ouidah ont signé une motion de déviance en vue de destituer le maire Séverin Adjovi. Pendant que les conseillers dissidents reprochent au maire Adjovi une gestion « clanique et solitaire » des affaires de la commune, ce dernier affirment ne pas se retrouver à travers ses accusations.
Il fallait 13 voix aux détracteurs du maire. In fine, les contestataires ont obtenu 12 voix pour et 7 voix contre. La majorité des 2 /3 n’étant pas atteinte, le maire Sévérin Adjovi conserve son fauteuil de maire de la commune de Ouidah. Le vœu des détracteurs du maire n’a pas prospéré. Le vote de défiance ayant donné un résultat qui leur est défavorable. Le quorum des 13 conseillers requis n’étant pas atteint, Sévérin Adjovi conserve son fauteuil de maire de la commune de Ouidah.

La procuration du conseiller Joseph Houessouvo

A l’analyse, le maire Sévérin Adjovi a démontré qu’il est une force tranquille. Il n’est pas un tonneau vide comme certains qui faisaient croire sur tous les toits que les jours du maire Adjovi sont comptés. Ce lundi, les détracteurs avaient les yeux hagards.
La contestation de la procuration délivrée par le conseiller communal Joseph Houessouvo était devenue le dernier trophée aux mains des détracteurs du maire de Ouidah. Mais à l’heure où le préfet Codjia s’apprêtait à faire reprendre le vote, Joseph Houessouvo en personne s’est présenté au conseil communal et atteste devant micros et caméras que la procuration est authentique, et qu’il l’a délivrée librement et sans aucune pression, ni séquestration ce matin, à Bruno Adjovi.

Camouflet

Un camouflet qui a le mérite de confondre Adjanohoun et Gnigla et compagnie. Dépassé, le préfet Jean-Claude Codjia a ramassé clics et clacs pour retourner à Allada, et vaquer à d’autres occupations. Le vent de la destitution n’a pas soufflé à Savi. La forêt de Savi l’a empêché. Et la joie des populations de Ouidah était à son comble, elles qui n’ont d’yeux que le développement de Ouidah, que de voir grandes réalisations dans la cité historique de Ouidah.
Le maire Adjovi ainsi confirmé dans son fauteuil peut déjà réfléchir sur les stratégies de développement pour mettre sa commune sur le chemin de la prospérité. La destitution des maires qui est devenu pratiquement une mode sous le régime du nouveau départ n’est pas à la solution au développement. Les conseillers doivent taire leurs différends et œuvrer pour le développement local et la promotion de la démocratie à la base.