1ère édition du café des finances publiques : Le Dgtcp Oumara Karimou Assouma montre le chemin d’une gestion de qualité

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«Nouveau cadre harmonisé des finances publiques de l’Uemoa et régimes de responsabilité des ordonnateurs et des comptables publics: réflexions pour une gestion qualitative des finances publiques» , c’est le thème de la toute première édition du café des finances publiques tenu à Cotonou ce 27 octobre 2023. L’objectif, selon le Directeur général du trésor et de la comptabilité publique Oumara Karimou Assouma, est de faire du Trésor public une administration moderne de référence, bien gouvernée au service de ses clients d’ici à l’horizon 2030.

Pour y parvenir , le Dgtcp a sollicité les services de quatre panélistes connus dans les sphères de la gestion de qualité des finances publiques. Il s’agit du professeur Nicaise Médé directeur du Centre d’études et de recherches de l’administration des finances (CERAF) , du docteur Pierrot Sègo secrétaire technique de la cellule de suivi des programmes économiques et financiers (CSPEF) et ancien directeur de la préparation du budget de l’État au ministère de l’économie et des finances, Richard Azandossessi Fondé de pouvoir du Trésorier général de l’État (TGE) , ancien secrétaire général du syndicat national du Trésor public du Bénin (Snatb) et Fiacre Avahoundjè chercheur au CERAF. C’est ce dernier qui a d’entrée planté le décor en définissant les concepts autour de la thématique d’une gestion de qualité des finances publiques. Ensuite Richard Azandossessi a expliqué que la responsabilité des ordonnateurs et comptables publics est clairement définie dans la loi organique relative à la loi des finances (LORLF) .

Tout en décryptant l’esprit du législateur , il est revenu sur une autre forme de responsabilité qui est managériale , donc fondée sur l’atteinte des résultats. Enfin le docteur Pierrot Sègo a labouré dans le champ des deux premiers panélistes tout en insistant sur le rôle du contrôle financier qui n’est pas à négliger puisque c’est de lui que vient le visas du décaissement des fonds publics. Il a terminé avec beaucoup de cas pratiques notamment l’exemple de la construction d’un module de 3 classes . Après les travaux, selon ses propos , tous les justificatifs de documents administratifs et justificatifs ont été exhibés sans faute au comptable qui a décaissé les fonds et payé. Au bout de quelques semaines , le module de 3 classes s’est effondré , alors vient la question de «à qui incombe cette responsabilité ?» Dans les échanges , il est clairement défini que c’est l’ordonnateur qui doit porter le chapeau de ce scandale , le comptable étant bien dédouané.

Les participants venus d’horizons divers de l’administration publique et privée ont exprimé de nombreuses préoccupations éclairées par le modérateur Nicaise Médé ainsi que les panélistes. Ce fut un moment d’échanges fructueux. Le Dgtcp qui a remercié le directeur central du contrôle des régies financières représentant le ministre d’État de l’économie et des finances Romuald Wadagni , a souhaité que les éditions à venir du café des finances publiques vont permettre à préciser clairement aux uns et aux autres le chemin d’une gestion de qualité des ressources de l’État.

Adrien H.