Le Cames n’a jamais donné raison au gouvernement

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Les propos du Secrétaire général du CAMES suite à sa lettre n°0202.2017/CAMES/SG/AA en date du 02 juin 2017, en réponse au courrier n°115/MESRS/DC/SGM/SA adressé par Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Bénin ont été détournés. Le SG du CAMES, dans sa correspondance, renvoie plutôt aux dispositions nationales de chaque pays membre la question des examens nationaux. « Je puis vous affirmer à la lecture de cette correspondance que le Secrétaire Général du CAMES n’a jamais donné raison au Gouvernement », clarifie Dr Alain Capo Chichi, expert auprès du Cames/Uemoa/Unesco. Sa réaction en dit long et montre clairement que le Cames n’a jamais donné raison au gouvernement.

« Le Secrétaire Général du CAMES a renvoyé Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Bénin à la législation nationale de son pays, en l’espèce les dispositions de la Directive de l’UEMOA sur le LMD, les décrets et arrêtés pris par notre pays pour organiser le LMD, à son Guide rédigé par les Professeurs MERAWA Mohamadou et Géro AMOUSSOUGA et au Référentiel d’auto-évaluation et d’évaluation externes des programmes par le FRED ainsi que les nouveaux référentiels qualité du CAMES ». Explication de l’expert Alain Capo Chichi, suite à l’interprétation erronée de cette lettre du Sg Cames par certains. Lisez plutôt la réaction de l’expert capo Chichi.

« J’ai été très surpris de constater qu’en se fondant sur la lettre n°0202.2017/CAMES/SG/AA du Secrétaire Général du CAMES en date du 02 juin 2017, en réponse au courrier n°115/MESRS/DC/SGM/SA adressé par Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Bénin, on tente d’instrumentaliser toute l’institution du CAMES par rapport à l’organisation des examens nationaux de Licence dans le LMD au Bénin aux profits des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur non homologués. Il me plaît de rappeler que dans ce débat, le CAMES est et restera neutre. C’est d’ailleurs pourquoi, dans son courrier n°0202.2017/CAMES/SG/AA en date du 02 juin 2017, le Secrétaire Général du CAMES a clairement affirmé : « s’agissant de la situation conjoncturelle à laquelle votre Excellence est confrontée et qui rentre dans le cadre d’un ajustement pour répondre stratégiquement à un programme national, le CAMES ne voit aucun fondement pour justifier son immixtion dans un tel débat ». Il poursuit en ces termes : « je voudrais également préciser, pour répondre à l’un des aspects de votre correspondance, que l’accréditation des diplômes par le CAMES ne confère pas de droits aux établissements privés de signer leurs diplômes. Tout dépend en fait du statut de chaque pays ». Il s’en induit que le SG du CAMES renvoie plutôt aux dispositions nationales de chaque pays membre la question des examens nationaux. Dès lors, il est paradoxale de voir qu’au lieu que les intellectuels du ministère s’imprègnent correctement des Décrets et Arrêtés qui organisent le LMD au Bénin, notamment l’article 27 de l’Arrêté n°2012/710 qui énonce : « Le diplôme de Licence est délivré sous le sceau et au nom de l’université concernée, dans un délai de 3 mois après la proclamation des résultats », ils ont osé dénaturer le contenu de la lettre du Secrétaire Général du CAMES, en faisant croire, par publication dans la presse écrite nationale, qu’il donne raison au Gouvernement. Je puis vous affirmer à la lecture de cette correspondance que le Secrétaire Général du CAMES n’a jamais donné raison au Gouvernement. Mais au contraire, faut-il le souligner à nouveau, le Secrétaire Général du CAMES a renvoyé Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Bénin à la législation nationale de son pays, en l’espèce les dispositions de la Directive de l’UEMOA sur le LMD, les décrets et arrêtés pris par notre pays pour organiser le LMD, à son Guide rédigé par les Professeurs MERAWA Mohamadou et Géro AMOUSSOUGA et au Référentiel d’auto-évaluation et d’évaluation externes des programmes par le FRED ainsi que les nouveaux référentiels qualité du CAMES. Par ailleurs, pour ceux qui cherchent désespérément à me dénier ma qualité d’Expert auprès du CAMES, de l’UEMOA et de l’UNESCO, je leur mets à disposition quelques copies de mes lettres de notification et de mandats de mission (Mission FOAD, SI et PAES etc..). La relation entre la FOAD et LMD est que la FOAD prend en compte les exigences du système LMD pour des formations ouvertes à distance pour avoir le même niveau de qualité que pour les formations en présentiel. Dans d’autres pays, cette expertise devrait être valorisée mais nul n’est prophète chez soi. Ne tuez pas le prophète quand même dans notre béninoiserie. Au demeurant, je regrette sincèrement le fait que Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur agisse par presse interposée en faisant publier la lettre du Secrétaire Général du CAMES adressée à la République du Bénin sur internet, au lieu d’appeler les Promoteurs d’Etablissements Privés pour dialoguer et trouver une solution efficace aux problèmes de l’Enseignement Supérieur au Bénin. Seul le dialogue pourra nous permettre d’avancer ! Je vous remercie ».

Dr. Alain CAPO CHICHI. Maître Assistant des Universités du CAMES.
Expert auprès du CAMES/UEMOA/UNESCO