La part de vérité du Préfet de l’Ouémé

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Dans l’affaire des Car et Urcar Grand Agonvy, le Préfet du département de l’Ouémé, Joachim Apithy, du moins ses représentants sont accusés notamment de mettre à mal les dispositions mises en œuvre par le Gouvernement béninois pour mieux gérer les comités paritaires de gestion des Coopératives d’Aménagement Rural (CAR). A la préfecture, l’autorité à travers ses représentants a donné sa part de vérité.

L’impatience ou la volonté manifeste de l’URCAR à ne pas respecter la période transitoire pour reprendre les choses après l’AG élective

Selon un représentant du service de communication du Préfet de l’Ouémé citant l’arrêté interministériel en vigueur, l’URCAR est mise en veilleuse et n’a plus de pouvoir pour intervenir dans la gestion des CAR qui sont autonomes. Mais le constat amer fait sur le terrain est qu’on note une ingérence notoire de l’URCAR et surtout de nature à orchestrer des vols à propos de la vente des plants, ignorant ainsi et minimisant les dispositions du nouvel arrêté interministériel, Arrêté N° 063/MAEP/MISP/MJL/MDGL/DC/SGM/DLROPEA/CJ/SA/054SGG18 du 20/09/2018 (Voir encadré). Selon les proches de l’autorité, l’URCAR doit attendre la mise en oeuvre de certaines réformes gouvernementales en cours et pour une période transitoire de six (06) mois. Lesquelles réformes sont les suivantes : Poursuivre et finaliser le processus d’actualisation des registres de la CAR ; proposer les conditions générales d’organisation des Assemblées Générales électives de la CAR (ce qui permettra à l’URCAR d’avoir des représentants) ; mettre en conformité à l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés coopératives, les statuts et règlement intérieur de la CA ; faciliter la tenue des Assemblées Générales électives de la CAR et enfin assurer la gestion courante des CAR. Selon les mêmes sources, c’est l’application stricte et rigoureuse de ces textes par le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, de commun accord avec toute son équipe départementale qui constitue la pomme de discorde et le place au cœur des accusations.

Il est important de noter ce qui est fait des tâches confiées aux comités paritaires de gestion des CAR du département de l’Ouémé à ce jour par le Gouvernement. Le processus d’actualisation de registre de coopérateurs suit bien son cours. Et pour cause, les travaux de toilettage des anciennes listes de coopérateurs sont partout terminés. Ensuite, les listes actualisées en audience publique sont affichées partout pour recueillir les observations. C’est après ces observations et l’audience foraine que ces listes seront validées. Actuellement, vu qu’il y a des coopérateurs décédés, les comités paritaires de gestion des CAR dans l’Ouémé ont rencontré les ayants droit de ces coopérateurs décédés et le PV issu de cette rencontre leur a été distribué. Ces derniers sont appelés à leur tour à tenir leur conseil de famille. C’est le démarrage de ces audiences foraines (pour la délivrance des actes de décès, des actes de naissance, etc.) que les comités paritaires attendent pour aider les familles de coopérateurs décédés ayant désigné leurs représentants à constituer les dossiers d’homologation. Et le début du mois de février dernier, ce travail a été fait en présence du Procureur de la République, du Préfet, du Directeur Départemental de la Police Républicaine Ouémé (DDPRO), du Directeur Départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Ouémé (DDAEP). Bref la Commission départementale Ouémé était sur le terrain aux côtés des comités paritaires pour terminer ce travail important sans lequel l’AG élective ne saurait se tenir pour permettre à l’URCAR de prendre un nouveau départ et commencer son travail à la base des dispositions qui seront mises en place par le Gouvernement. D’où la mise en veilleuse de l’URCAR par l’arrêté interministériel pendant cette période transitoire.
Selon l’entourage du Préfet de l’Ouémé, au lieu que l’URCAR prenne patience et accompagne le processus, l’URCAR piétine l’arrêté interministériel en s’imposant aux comités paritaires de gestion des CAR du département de l’Ouémé. Ce faisant, l’URCAR enlise le processus.

Quid de la vente des régimes

Selon l’entourage du Préfet de l’Ouémé, les CAR ne vendent pas de régimes à un client ou un autre.
Ce sont des coopérateurs qui en vendent et, à qui ils veulent. Et c’est ce que des coopérateurs mécontents dénoncent faisant comprendre que pour la traçabilité des ventes, la vente à CODA est meilleure que celle faite vers d’autres clients.
Pour la préfecture de l’Ouémé, la manière de faire les choses par le passé dans cette filière n’est pas du goût du Gouvernement de la Rupture. Ce qui a amené le gouvernement à mettre en place une Commission dans chaque département où se trouvent ces coopérateurs, à travers un arrêté interministériel (voir encadré) qui permet d’installer des comités paritaires pour une mission bien définie. De ce fait, l’URCAR est mis sous veilleuse et va reprendre les directives après l’AG élective pour permettre à chaque CAR d’avoir des représentants dans l’URCAR.
Selon son entourage, le Préfet du département de l’Ouémé, Monsieur Joachim Apithy fait du respect de la ligne indiquée par le Gouvernement son leitmotiv. Il ne fait que prôner la paix, la sécurité et zéro vol. Autrement, il mettra en veilleuse la ligne tracée par le gouvernement pour la période transitoire. Une période qui enregistre déjà des plaintes de part et d’autres.