La Fesen/Cstb exige 7 points de revendications

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La rentrée scolaire 2013-2014, c’est pour le 03 octobre prochain. A quelques jours de cette date, la Fédération des syndicats de l’Education Nationale (FéSEN/CSTB) monte au créneau. Elle brandit des revendications, soit 7 points que la fédération de Eustache ZINZINDOHOUE exige des autorités en charge de l’éducation. Par ailleurs, la FéSEN appelle tous les enseignants à organiser, à la rentrée, les 03 et 04 octobre des assemblées générales pour décider des diverses formes de lutte à mettre en œuvre immédiatement dans vos établissements et partout pour la satisfaction des revendications. Voici l’appel de la fédération aux enseignants.

La rentrée scolaire 2013-2014, c’est pour le 03 octobre prochain. A quelques jours de cette date, la Fédération des syndicats de l’Education Nationale (FéSEN/CSTB) monte au créneau. Elle brandit des revendications, soit 7 points que la fédération de Eustache ZINZINDOHOUE exige des autorités en charge de l’éducation. Par ailleurs, la FéSEN appelle tous les enseignants à organiser, à la rentrée, les 03 et 04 octobre des assemblées générales pour décider des diverses formes de lutte à mettre en œuvre immédiatement dans vos établissements et partout pour la satisfaction des revendications. Voici l’appel de la fédération aux enseignants.

CSTB FéSEN/CSTB
Fédération des syndicats de l’Education Nationale (FéSEN/CSTB)
04BP1012-Cotonou. Tél : 97476772/90957211

LA FéSEN
A
TOUS LES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS

Camarades Enseignantes,
Camarades Enseignants,
Bientôt la rentrée 2013-2014 et comme tous les parents, nous sommes désemparés, tant la misère est grande et l’école délabrée. Le délabrement de l’école a été encore une fois illustré par les résultats aux divers examens qui ont sanctionné l’année 2012-2013.
En effet, le taux de succès aux CEP a été fabriqué de toute pièce dans un cynisme monstrueux ; celui du BEPC a été obtenu avec les mêmes manipulations. Le visage net du baccalauréat a montré, quant à lui l’ampleur du drame, plus de deux candidats sur trois ont échoué. Les résultats à l’université, avec quatre (04) admis sur cinq mille (5000) à la première session en première année des sciences juridiques rendent l’ignominie du tableau complète ; et l’on s’interroge à juste titre sur les causes de ces échecs massifs, qui annihilent les sacrifices des enseignants, ceux des parents d’élèves et des enfants.
En faisant un tour d’horizon de la situation de l’école, on observe :
– des effectifs pléthoriques dans les classes (80 et quelques fois 100 élèves dans une classe ; 500 étudiants en MP1 cette année 2012-2013 ….)
– un déficit criard d’infrastructure ; quelques fois celle existante est en matériaux précaires ;
– un déficit énorme d’enseignants : officiellement 42.000 vacataires dans le secondaire soit 21.000 postes permanents dans les conditions de pléthore en 2012-2013, près de 13.000 postes non couverts dans le primaire, près de 3000 postes à l’enseignement supérieur ;
– les enseignants en exercice mal traités avec des salaires ruinés par l’inflation galopante, et maltraités par les mesures arbitraires telles que les mutations fantaisistes, les défalcations illégales, les injures et dénigrements publics dans les réunions organisées par des Ministres et des bastonnades des policiers devant les élèves. Même les administratifs reconnaissent que les défalcations opérées sur nos salaires pour fait de grève sont inadmissibles, et doivent être restituées ;
– que dire des programmes inadaptés, nouveaux programmes pompeusement baptisés APC et autres LMD dans nos universités, qui ont montré leur carence notoire et qui enfoncent le clou de la désarticulation de l’école.
Camarades enseignantes et enseignants,
Ce sombre tableau exige un port particulier de notre part. Ce n’est pas la multiplication des forums sur l’éducation qui résoudrait les problèmes ci-dessus énumérés. Le déficit d’enseignants en qualité, où les disciplines d’enseignement comme le français, la philosophie, les sciences physiques et les mathématiques sont en manque criard, ce n’est nullement un forum de plus, qui le comblerait. Il s’agit donc pour nous, de faire partout le point de la situation que traverse l’école, et d‘exiger :
1- le recrutement et la formation d’enseignants, en quantité et en qualité ;
2- l’adoption et la mise en œuvre d’un plan pour combler le déficit d’infrastructure ;
3- l’adoption des statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ; mais en attendant l’aboutissement du processus, l’application correcte du décret 505 du 05 août 2011 pour la jouissance par les enseignants aussi de l’augmentation des 25% d’augmentation des indices pour tous les fonctionnaires ;
4- la restitution des défalcations opérées en 2012 et 2013 sur les salaires des enseignants. En tous cas, nous devons constater cette restitution sur nos salaires d’octobre 2013 ;
5- la correction des mutations arbitraires et la prise de mesures diligentes en vue de la démocratisation de l’école, au niveau des enseignements maternel, primaire et secondaire ;
6- le paiement des primes de première installation et des moins perçus de bourse aux anciens normaliens des ENI d’Abomey, de Djougou et de Porto-Novo ;
7- le paiement des rappels découlant des avancements et promotions à tous les enseignants.
Camarades enseignantes et enseignants, le salut de l’école se trouve dans notre mobilisation et notre détermination à nous battre pour faire triompher ces revendications incontournables. Le silence des éducateurs que nous sommes face à l’inacceptable détruit la combativité de la jeunesse que nous avons la charge de former.
A cet effet, la FéSEN appelle tous les enseignants à organiser, à la rentrée, les 03 et 04 octobre des assemblées générales pour décider des diverses formes de lutte à mettre en œuvre immédiatement dans vos établissements et partout pour la satisfaction des revendications.
Cotonou, le 24 septembre 2013
Au combat ! Nous vaincrons !
Pour la FéSEN/CSTB,
Le Secrétaire Général Fédéral

Eustache ZINZINDOHOUE.-