Sénégal : La Cour de justice de la Cedeao déboute l’État dans l’affaire Ousmane Sonko

Afrique

La Cour de justice de la CEDEAO a pris une décision marquante dans l’affaire judiciaire concernant Ousmane Sonko, le leader des Patriotes au Sénégal. La Cour a rejeté la demande de l’État du Sénégal qui contestait la constitution des avocats étrangers de Sonko, ouvrant ainsi la voie à un débat approfondi sur la situation du politicien et les accusations qui pèsent contre lui.

L’affaire Ousmane Sonko a fait les gros titres au Sénégal et au-delà en raison des accusations de viols présumés portées contre lui. Sonko a nié catégoriquement ces allégations, et le litige judiciaire a eu des répercussions importantes sur la scène politique sénégalaise.

La demande de l’État du Sénégal visait à contester la constitution des avocats étrangers de Sonko, en l’occurrence le Franco-Espagnol Juan Branco et le Franco-Comorien Saïd Larifou. La Cour de justice de la CEDEAO a statué en faveur de la constitution de ces avocats étrangers, ce qui permettra à l’équipe de défense de plaider en faveur de la libération d’Ousmane Sonko.

Juan Branco, l’un des avocats de Sonko, a annoncé la décision de la Cour sur sa page X en déclarant : « La Cour de justice de la CEDEAO rejette la demande de l’État du Sénégal et admet ma constitution. Nous allons donc plaider la libération d’Ousmane Sonko. »

L’issue de cette affaire aura des conséquences politiques importantes, notamment en ce qui concerne la participation d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024. En plus des accusations de viols présumés, d’autres aspects de l’affaire, tels que la demande de dissolution de son parti politique, Pastef, ainsi que sa demande de réintégration sur les listes électorales, sont également en attente de décision de la Cour de justice de la CEDEAO.

Cette décision de la Cour de justice de la CEDEAO marque un tournant dans l’affaire Sonko et suscitera probablement un vif débat au Sénégal.