La tolérance religieuse, le dialogue islamo chrétien et l’appel de Sakété : il  y a dix ans : La collectivité Aniwa et la famille Assani s’en rappellent

Actualités

La religion est toujours présente dans la vie quotidienne des populations. Karl Max dans l’une de ses citations « la religion est l’opium du peuple » confirmait l’importance de la relation des populations pour les religions. On pensait même que ce dicton de philosophie qui est l’un des plus connus de Karl Marx, était devenu en réalité le slogan contre la religion et le christianisme en général. Plus globalement, les anti religion expliquent que  «La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. La critique de la religion n’est qu’un premier pas sur le chemin de l’émancipation humaine. Si l’homme a besoin de religion, ce n’est pas qu’il se sente limité et imparfait, c’est qu’il est misérable ».

Chaque béninois est libre de pratiquer ou non la religion de son choix ou d’adhérer à une autre croyance  qu’il veut conformément à l’article 23 de la constitution : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de religion, de culte, d’opinion et d’expression dans le respect de l’ordre public établi par la loi et les règlements. L’exercice du culte et l’expression des croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’Etat. Les institutions, les communautés religieuses ou philosophiques ont le droit de se développer sans entraves.  Elles ne sont pas soumises à la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome. ».

 

Malheureusement, la coexistence des religions entraine souvent  des tensions avec des phénomènes d’intolérance et de violence physique entre communautés musulmanes,  chrétiennes et les adeptes des religions locales.  C’est ainsi que la Commune de Sakété a été secouée durant les années 2009 jusqu’en 2011 par cette incompréhension intolérante violente contre les manifestations avec le culte ‘’oro’’. L’extrémisme religieux violent inspiré de l’islam, labellisé sous le terme de jihâdisme continue de préoccuper les dirigeants du monde entier en général et de nos pays plus spécialement, mettant en mal la sécurité et le développement pour tant de personnes.

 

C’est dans ce contexte difficile de crise et de guerre de religion que l’appel de Sakété, suscité par le Professeur François Adébayo Abiola a été lancé le 15 décembre 2013 pour le dialogue interreligieux et la paix. « Il est devenu un modèle en réponse aux guerres de religion que connait actuellement le monde. Sakété est l’espoir du monde, comme Nazareth, Médine et Jérusalem, le monde entier ira à Sakété… ». Dixit professeur Albert Tévoèdjrè. L’appel de Sakété lui a permis de susciter en son temps, une initiative portée par le Bénin : l’Initiative africaine pour le développement et la paix par le dialogue islamo-chrétien et interreligieux. Elle  est approuvée le 23 juillet 2014 par le Conseil des ministres. Dix ans après,  la préoccupation demeure. Rappelons-nous, le 7 octobre 2023, des violences inqualifiables reprennent entre le Hamas et Israël.

 

La tolérance religieuse, le dialogue islamo chrétien et l’appel de Sakété : La collectivité Aniwa et la famille Assani s’en rappellent et organisent dix ans après les prières du souvenir. C’était le dimanche 28 janvier 2024 dans la même église : Eglise catholique sainte Anne de Sakété.