Dans un nouveau communiqué : La Cedeao tourne la page Bazoum et donne sa position sur le Niger

Afrique

La  Cédéao a clarifié ce jeudi 14 décembre sa position sur le Niger. Dans un communiqué la commission de la Cedeao annonce officiellement  que le gouvernement de Bazoum  a été effectivement « renversé » par un coup d’état militaire. Par conséquent, le pays est suspendu de toutes les instances de la Cédéao à compter du 10 décembre jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

La mise au point de la Commission de la Cedeao est  une réponse au communiqué publié la veille par les militaires au pouvoir au  Niger. Dans un communiqué, ces autorités de transition se sont indignées de l’attitude la Cédéao suite à la participation des anciens membres du gouvernement déchu au dernier Sommet des Chefs d’Etat alors que selon le CNSP, l’organe militaire au pouvoir, le pays est suspendu des institutions de l’organisation communautaire.

Dans son communiqué du jeudi 14 décembre, la Cédéao clarifie que jusqu’à la tenue de la 64e Session ordinaire dimanche 10 décembre à Abuja, la Conférence des Chefs d’Etat considérait, par rapport aux évènements du 26 juillet au Niger, qu’il s’agissait d’ « une tentative de coup d’Etat » et Mohamed Bazoum comme le Président de la République. Du fait de cette position, explique l’organisation, le pays n’a pas été suspendu des organes de la Cédéao et c’est ce qui explique la présence des membres du gouvernement de Bazoum aux réunions statutaires de l’organisation.

Le Sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de Bazoum Mohamed a été « effectivement renversé par un coup d’état-militaire » et par conséquent, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décisions de la Cédéao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Lecoup d’Etat est donc consommé par la Cédéao.

Avant la Cédéao, les Etats-Unis ont aussi annoncé, depuis novembre 2023, avoir pris acte du changement de régime intervenu au Niger. Des émissaires américains dialoguent désormais avec les autorités actuelles au pouvoir pour une transition qui devrait aboutir à un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.