L’opposition sur pied de guerre, la mouvance se défend et rassure

Politique

Un débat contradictoire sur le projet de révision de la constitution a eu lieu ce vendredi. Raphaël Edou, le président du mouvement le nationaliste Irenée Agossa d’un côté (révisionnistes) et Me Joseph Djogbénou, l’honorable Lazare Sèhouéto de l’autre ( anti-révisionnistes) ont dans la grande salle de la fondation Friedrich Ebert défendu chacun en ce qui le concerne sa position. Au menu, les enjeux et perspectives du projet. Le constat fait à la fin du débat, l’opposition est toujours sur pied de guerre, la mouvance, elle, se défend et rassure.

Au moins une heure d’horloge. C’est le temps pendant lequel les quatre hommes ont avancé des idées et arguments de taille pour défendre ou attaquer l’initiative gouvernementale de révision de la constitution.
Le ministre de l’environnement Raphaël Edou a montré de long en large que les anti-révisionnistes font du surplace et ne favorisent pas l’avancée du débat autour de la révision de la constitution. Selon lui, la révision est plus que jamais d’actualité. Il s’explique. Selon le ministre, le problème de l’efficacité des services de l’Etat, particulièrement ceux de l’administration publique se pose.

Chacun dans sa position doit se demander s’il accomplit pleinement son devoir avant d’engager le débat. Et puisque le chef de l’Etat a proposé un projet de texte, tous les béninois devraient pouvoir dire ce qu’ils pensent du projet.
Pour Raphaël Edou, il ne suffit pas juste de critiquer le projet ou de le diaboliser comme le font les anti-révisionnistes mais il faut aller au fond du sujet et proposer des alternatives. Ce n’est qu’à ce prix que l’on pourra obtenir le consensus tant souhaité afin de doter le Bénin d’une loi fondamentale en phase avec les réalités actuelles du Bénin.

Me Joseph Djogbénou et l’honorable Lazare Sehoueto ne sont pas d’accord. A les entendre, ils sont contre la révision de la constitution. Point. Me Djogbénou est même allé jusqu’à dire qu’ils (antirévisionnistes) ne veulent pas d’un quelconque consensus.

Parmi les intervenants de la soirée, Candide Azannaï, très engagés contre la révision de la constitution a dit haut et fort qu’il est contre l’initiative de Boni Yayi et qu’il mettra tout en œuvre pour barrer la route au projet à l’Assemblée nationale. La majorité de l’assistance, visiblement acquis à la cause des anti-révisionnistes puisque constitués de plusieurs étudiants d’un des intervenants du débat n’ont de cesse qu’applaudi les anti-révisionnistes et conspué les révisionnistes. C’est de bonen guerre et chacun va avec ses moyens de bord.

Au cours de ce débat, l’opposition a affiché à nouveau son visage jusqu’auboutiste. Le représentant du gouvernement a défendu le projet. De même que Irenée Agossa. Tous ont démontré les avantages que le Bénin a de réviser la constitution, de renforcer notre jeune démocratie. Mais l’opposition, elle, n’entend pas baisser les bras. Et ce qui étonne, ceux qui hier, ont parlé de consensus disent aujourd’hui être contre. Les anti-révisionnistes sont donc sur pied de guerre. Le gouvernement est situé plus que jamais.