L’Office du Bac annule le Baccalauréat de trois faussaires

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C’est par Note de service N° 006-15/MESRS/OB/SPC que le Directeur de l’Office du Bac le professeur Alphonse da SILVA a annulé le Baccalauréat des sieurs WOROU Arèmou Samos Iliassou, da SILVEIRA Adjété Romaric et KPONON Eric Koffi. L’information a été rendue publique dans l’après midi de ce 03 mars 2015.

Suite aux premiers soupçons et informations reçus concernant les intéressés et conformément aux articles 2 et 13 de l’arrêté interministériel n°294/MESRS /MESFTPRIJ/DC/SGM/OB/SPC du 24 juin 2014 portant répression des fautes, fraudes, tentatives de fraudes et autres infractions à l’occasion de l’organisation et du déroulement de l’examen du Baccalauréat en République du Bénin, un communiqué radio en date du 05 février 2015 a expressément invité les sieurs WOROU Arèmou Samos Iliassou, da SILVEIRA Adjété Romaric et KPONON Eric Koffi candidats au Baccalauréat 2014 à se présenter à l’Office du Baccalauréat au plus tard le 11 février pour la validation de leur admission. Mais il a été constaté que les intéressés ne se sont pas présentés à l’Office du Baccalauréat jusqu’au27 février 2015.

Ainsi nonobstant les poursuites judiciaires qu’encourent les intéressés et leurs complices, la Direction de l’Office du Baccalauréat a décidé de retirer l’admission au Baccalauréat obtenue lors de la session de juin 2014 aux intéressés WOROU Arèmou Samos Iliassou, élève du collège privé La cité de la réussite / Kandi, candidat au Baccalauréat série D, année 2014, numéro de table 46-C8-949 ; da SILVEIRA Adjété Romaric, candidat libre au Baccalauréat série A2, année 2014, numéro de table 141-A37-1108 et KPONON Eric Koffi, élève du collège privé La convergence / Bembèrèkè, candidat au Baccalauréat série G2, année 2014, numéro de table 238-B1-833.

Autres sanctions

Selon la décision de l’Office du Bac, les mis en cause sont interdits de se présenter comme candidats à l’examen du Baccalauréat pendant une période de cinq (5) ans. De même, les différents responsables des collèges privés « La cité de la réussite / Kandi » et « La convergence / Bembèrèkè », sont considérés comme complices pour avoir validé les dossiers des candidats « fraudeurs » et remis les convocations aux « candidats mercenaires ». Ils sont interdits de participation aux activités du Baccalauréat pendant une période de cinq (5) ans.
Faut-il le préciser, un jeune douanier en fonction est parmi les commanditaires qui auraient recruté les mercenaires pour composer en leur nom, lieux et place avec des cartes d’identité frauduleuses.

La méthode utilisée par les fraudeurs

Selon les services de la Direction de l’Office du Baccalauréat, « les sieurs Iliassou Arèmou Samos WOROU, Adjété Romaric da SILVEIRA et Eric Koffi KPONON ont commis le service de certains individus qui ont fabriqué des cartes d’identité frauduleuses avec des actes de naissance de leurs commanditaires. C’est avec ces pièces que les fraudeurs ont composé. Deux d’entre les trois fraudeurs se sont fait enrôler comme candidats officiels avec la complicité de deux directeurs d’école. Ce qui est d’abord une fraude à l’inscription au Bénin. Les mercenaires ont réussi à passer les mailles de l’Office du baccalauréat mais les commanditaires se sont heurtés aux dispositifs de contrôle post- délibération (scanning des photos sur le relevé de note, l’attestation du bac et le diplôme du bac, la collaboration avec les universités, l’utilisation des nouvelles technologies etc.) mis en place par le Directeur de l’Office du Baccalauréat Pr Alphonse da Silva et son équipe qui travaillent chaque jour pour corser les dispositifs anti-fraudes. C’est en voulant s’inscrire dans les universités que les trois commanditaires se sont fait pris au piège.
Dès que l’alerte est lancée, l’office du baccalauréat a monté une commission d’enquête pour rassembler tous les éléments nécessaires pour mieux apprécier le dossier. Ainsi, les chefs d’établissements privés « La cité de la réussite / Kandi » et « La convergence / Bembèrèkè », ont été interpellés. Des descentes dans les deux établissements pour vérifier certains documents ont permis de conclure à l’usage de faux en écriture, manipulation de documents administratifs, et l’inscription frauduleuse. ».