Selon le député UP, Orden Alladatin : Il y a deux issues possibles pour les dossiers Aivo et Madougou

Politique

(La justice pourrait déclarer non coupables les intéressés. La seconde issue, la justice les condamne. Dès lors que la condamnation devient définitive, le président de la République peut user de la grâce présidentielle… A l’étape actuelle de la procédure, le président Talon ne pourra rien…», fait -t-il remarquer)

A sa rencontre avec son successeur, Boni Yayi, a plaidé pour la mise en liberté de Joël Aïvo et Reckya Madougou, deux détenus politiques et plusieurs autres qui croupissent dans des prisons béninoises pour des faits relatifs aux dernières présidentielles. Se prononçant sur le sujet, dimanche 03 octobre , sur l’émission Diagonale de la chaine de télévision en ligne, Bi News, le député Orden Alladatin, président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, pense que : « A l’étape actuelle de la procédure, le président Patrice Talon ne pourra rien pour les cas Joël Aïvo et Reckya Madougou ».

Dans un récent entretien qu’il a accordé au magazine panafricain Jeune Afrique, le  député de l’Union Progressiste, Orden Alladatin  disait déjà ceci : « Demander l’ingérence du président de la République dans des procédures judiciaires ? C’est non négociable », avait déjà fait savoir le député progressif. Il a aussi tenu à souligner que le président de la République n’a pas le droit constitutionnel d’amnistier quelqu’un, mais « peut à la limite les gracier ». Une condition. Se pose à ce niveau aussi Il faudrait d’abord que la justice fasse son travail au préalable et qu’il y ait un jugement qui soit prononcé, fait remarquer Orden Alladatin.
C’est dire qu’à l’étape actuelle des dossiers de Joel AIVO et Reckya Madougou, , il y a deux issues possibles, selon Orden Alladatin. La justice pourrait déclarer non coupables les intéressés. La seconde issue, la justice les condamne. Et ce n’est qu’à partir de cet instant, dès lors que la condamnation devient définitive, le président de la République peut user de la grâce présidentielle. « Si la justice en première instance va dans un sens et que les intéressés font appel, la décision ne serait pas encore définitive. Du coup, le président de la République ne peut rien faire. Quand la décision devient définitive, à partir de ce moment, le président peut user de ses prérogatives en graciant les individus » a souligné le président de la Commission des lois du parlement.
Réckya Madougou et le Professeur Joël Aïvo , tous deux candidats recalés aux dernières présidentielles sont accusés, pour la première de « terrorisme et d’atteinte la sûreté de l’Etat » et pour le second de « blanchiment d’argent… ». Ils ont été interpellés lors des dernières présidentielles  qui ont consacré la réélection du président Patrice Talon pour un nouveau mandat de 05 ans.  Les dossiers de Réckya Madougou et du Professeur Joël Aïvo ont été évoqués au moins une fois à la CRIET.

E.A.T.