Au lendemain de  son départ du gouvernement :  Hervé Hêhomey veut retourner à l’Assemblée nationale

Politique

L’ancien ministre des transports, Hervé Hêhomey, décide de retourner au parlement.  Il vient d’adresser un courrier au Président de l’Assemblée nationale, neuvième législature, pour lui notifier sa volonté de reprendre son siège de député, rapporte Le Béninois Libéré.

Après son élection aux élections législatives de janvier 2023, Hervé Hêhomey avait démissionné pour laisser son siège à son suppléant, Janvier Yahouédéou, et poursuivre aux côtés du président de la république et son gouvernement les réalisations au sommet de l’Etat. Depuis ce lundi 17 avril, il n’est plus ministre suite au remaniement ministériel.

Conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution qui stipule :« Tout député nommé à une fonction publique ou appelé à une mission nationale ou internationale incompatible avec l’exercice de son mandat parlementaire suspend d’office celui-ci. Sa suppléance cesse à sa demande», l’ex-ministre des transports Hervé Hêhomey décide de reprendre son siège à l’Assemblée nationale. Il a donc adressé un courrier au  président de l’Assemblée nationale, 9è législature, Louis Vlavonou. Une démarche qui suscite analyses et commentaires dans  les réseaux sociaux. Surtout que son suppléant qui a été installé n’a pas été promu à un autre poste.

Deux camps diamétralement opposés discutent du sujet sur les réseaux sociaux. Si pour le premier, Hervé Hehomey va reprendre son siège conformément aux dispositions de la loi citée supra, le second ne pense pas de la même manière. C’est le cas de Dr Franck OKE qui écrit dans un post : « Une lecture croisée de l’alinéa 2 de l’article 149 de la loi No.2019 -43 du 15 novembre 2019 portant code électoral et de l’article 92 de la constitution, devrait amener à comprendre que cette requête n’est pas recevable. Pour faire simple, le ministre Hêhomey, après son élection n’a pas été appelé à une fonction au plan national. Administrativement aucun acte postérieur à son élection n’atteste qu’il est nommé  à une fonction publique ou appelé à une mission nationale ou internationale, incompatible avec l’exercice de son mandat parlementaire ». Les députés vont-ils voter une loi interprétative pour clore ce débat comme ce fut le cas pour le choix des maires après leur démission ou départ? Les regards sont tournés vers le Palais des gouverneurs où les députés viennent de démarrer la première session ordinaire de l’année en cours.

E.A.T.