Côte d'Ivoire : GPS réagit suite à l’enlèvement manqué de Guillaume Soro

Afrique

Le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) a protesté auprès des autorités ivoiriennes après ce qu’elle qualifie de tentative d’enlèvement de son leader, Guillaume Soro a Istanbul en Turquie.

L’affaire d’enlèvement manqué de Guillaume Soro n’a pas encore connu son épilogue. Ce jeudi, la Commission d’Orientation et de Coordination du Mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) en Côte d’Ivoire a protesté auprès des autorités ivoiriennes. GPS a dénoncé une cabale contre Soro et invité les autorités ivoiriennes à faire preuve de responsabilité en respectant les décisions ainsi que les règles et procédures du droit international.

Motion de protestation auprès des autorites ivoiriennes

La Commission d’Orientation et de Coordination du Mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) en Côte d’Ivoire réunie en sa séance du 05 novembre 2023 ;

AYANT pris connaissance des circonstances de la tentative d’enlèvement dont a failli être victime le Président du mouvement, Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, Président de Générations et Peuples Solidaires, le vendredi 3 novembre 2023, à l’aéroport d’Istanbul en Turquie, où il devait effectuer une escale ;

DENONCE, avec la plus grande fermeté, cette autre cabale contre la vie et la sécurité contre Monsieur Guillaume Kigabfori SORO, ancien Premier ministre, ancien Président de l’Assemblée nationale, qui n’honore pas notre pays ;

DEPLORE cet acharnement inouï par le biais de poursuites et de condamnations purement politiques contre une personnalité politique poussée à un exil forcée depuis le 23 décembre 2019, en violation de l’article 12 de la loi fondamentale de notre pays « Aucun ivoirien ne peut être contraint à l’exil » ;

INDIQUE que Monsieur Guillaume Kigbafori SORO ne fait l’objet d’aucun mandat Interpol et que toutes les procédures initiées contre lui en Côte d’Ivoire ont été révoquées par un tribunal international en raison de leurs motivations politiques ;

RAPPELLE aux autorités ivoiriennes les deux (2) Ordonnances de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, respectivement en date du 22 avril 2020 et du 15 septembre 2020, aux termes desquelles, elle a ordonné que les juridictions ivoiriennes sursoient à l’exécution d’un mandat d’arrêt ou de tous les actes pris à son encontre, et que l’État ivoirien prenne toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles, l’empêchant de jouir de ses droits d’élire et d’être élu, notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 ;

INVITE les autorités ivoiriennes à faire preuve de responsabilité en respectant les décisions ainsi que les règles et procédures du droit international plutôt que de se lancer dans des actions déshonorantes d’enlèvement de leurs propres citoyens dans un pays étranger en totale violation des règles en la matière.

FUSTIGE la politique du deux poids deux mesures qu’il est donnée de constater, en ce moment, dans notre pays, et qui est de nature à réduire au silence par tout moyen, tous les acteurs politiques qui seraient en opposition avec le régime actuel.

Fait à Abidjan le 5 novembre 2023

La Commission d’Orientation et de Coordination de GPS