Fernand Amoussou appelle à la création d’une banque de la jeunesse

Politique

Le Général Fernand Amoussou est candidat à l’élection présidentielle de 2016. Il a rencontré les jeunes du MPD samedi dernier à Abomey-Calavi. Dans son discours (programme), il a annoncé son intention de créer une « BANQUE DE LA JEUNESSE », une fois élu à la tête de la magistrature suprême. Noble projet de campagne salué par les jeunes venus de toutes les régions du pays écouter le candidat qui progresse dans les statistiques ces derniers jours. Le candidat Fernand Amoussou ne remet pas en cause ce qui se fait actuellement par le régime au pouvoir. Il propose plutôt d’innover pour offrir aux jeunes de la chance…

Homme d’expériences et d’un leadership éclairé, le Général Fernand Amoussou, au meeting de ce samedi organisé sur le terrain de sport du CEG2 d’Abomey-Calavi par les jeunes du MPD a exhibé les axes prioritaires d’une politique de la jeunesse. Les différents thèmes abordés sont l’emploi et la formation des jeunes, l’entreprenariat, l’unité nationale, la paix, la sécurité alimentaire, la justice… Politique à laquelle il pense extirper les jeunes de la misère. C’est donc le sens de l’engagement de ces jeunes mobilisés et déterminés pour épauler leur candidat à sortir victorieux de la course vers la Marina en 2016. La mobilisation de ce samedi 4 juillet a eu lieu. Elle a connu la présence des têtes couronnées de la localité. Devant une foule de jeunes composés d’apprentis, de conducteurs de taxi motos, d’étudiants et autres travailleurs qui partagent désormais la vision politique de l’homme. Dans leurs difficultés et en proie aux promesses politiques non tenues, les jeunes sont allés dénicher cet oiseau rare afin qu’il assume les plus hautes fonctions au sommet de l’Etat à partir de 2016. A leur endroit, le candidat Fernand AMOUSSOU déclare : «L’avenir de la jeunesse est ma principale préoccupation, le fondement de mon engagement … ». Il appelle notamment à la création d’une banque de la jeunesse. Cette banque « aura pour mission de financer et d’accompagner l’entreprenariat des jeunes », explique-t-il. Extrait de son discours.

« Vos observations vont inspirer des réformes.. »

« L’action doit aussi prendre le pas sur les intentions dans l’exploitation des nombreuses études sur l’emploi des jeunes. A cet égard, je propose de commencer par faire l’inventaire des multiples organismes qui s’occupent de la promotion de l’entreprenariat et de l’insertion des jeunes dans la vie active. La priorité est de mettre en place une politique globale et cohérente et non de multiplier les structures.

Puis il faudra réunir un forum composé de jeunes entrepreneurs, de membres du Conseil national du Patronat et de la Chambre de commerce et d’industrie pour évaluer la situation et proposer des mesures concrètes et réalisables. Je vous ferai appel pour donner vos avis sur les programmes qui vous concernent. Vos observations vont inspirer des réformes dont l’élément principal sera la création et l’installation d’une Banque de la jeunesse que j’appelle de tous mes vœux. Cette banque de la jeunesse aura pour mission de financer et d’accompagner l’entreprenariat des jeunes. Les responsables de cette banque proviendront du secteur privé. La promotion de l’entreprise doit être l’affaire des professionnels de l’entreprise. Voilà pourquoi la nouvelle banque doit s’appuyer sur vos ainés qui animent chaque jour des entreprises performantes. Il n’est guère raisonnable en effet de confier à des fonctionnaires, sûrement compétents en matière administrative, le soin d’apprécier les aptitudes de tel ou tel jeune à bien conduire son projet. Comment peut-on demander à quelqu’un qui n’a jamais créé une entreprise et n’en a dirigé aucune de donner des conseils aux jeunes créateurs d’entreprises? Plus que jamais, il faut veiller à ce que l’homme qu’il faut soit à la place qu’il faut.
Il reste que le soutien des entreprises existantes et les facilités accordées aux investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers constituent les meilleures actions pour créer de nouveaux emplois et former de nouveaux entrepreneurs. Amener le secteur privé à embaucher des jeunes constitue un volet important d’une politique de promotion de l’emploi. Une bonne réforme fiscale peut y contribuer si elle tient compte des réalités économiques et sociales de notre pays. Bien conduite, une telle action peut donner rapidement de bons résultats.
Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de faire de nouvelles études ni de réunir de nouveaux groupes de travail. Une commission d’experts en a déjà tracé les grandes lignes. Portant le titre « Pour une fiscalité de développement » le rapport que des cadres nationaux ont rédigé à l’issue de plusieurs mois de discussion comporte des propositions et même une stratégie de mise en œuvre. Ses conclusions peuvent servir de base à un partenariat entre l’Etat et le Conseil national du patronat, entre le secteur public et le secteur privé.

Ainsi se mettra en place un programme que je dénomme « Entrepreneurs solidaires ». Il s’agit d’aider les jeunes à se construire en bénéficiant de l’assistance de leurs aînés dans un partenariat de longue durée. Aujourd’hui, les stages servent surtout à retarder l’entrée des jeunes dans la galère du chômage. Dans l’avenir, je veux qu’ils servent à accélérer l’entrée des jeunes dans la vie active. »