Un an après le début du second mandat du Président Talon : Dona Jean-Claude Houssou présente les avancées  dans le secteur de l’énergie

Economie & Tech

(« …dans les projets du PAG 2021-2026, plus de la moitié est consacrée à l’extension du réseau, à la construction du réseau, à la densification du réseau, pour couvrir tout le territoire et mettre à disposition de la lumière pour les ménages, et les industriels », annonce le ministre de l’énergie)

Faire de la reddition de compte un pilier de sa gouvernance, c’est le crédo du régime TALON. 1 an après la réélection et la prestation de serment de l’homme de la Rupture, les ministres se livrent, pour le public, à l’exercice d’évaluation de l’action gouvernementale et de mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2021-2026). Quels sont les marqueurs importants des actions menées par le Gouvernement pour vaincre complètement le délestage sauvage qui sévissait depuis des années au Bénin, douze (12) mois après l’investiture du Chef de l’État Patrice TALON pour son second mandat ? Retrouvez l’essentiel dans la transcription du numéro 8 de l’émission « LE GOUVERNEMENT EN ACTION » avec comme invité, Monsieur Dona Jean-Claude HOUSSOU, Ministre de l’Énergie.

La date du 23 Mai 2022 marque les douze premiers mois du second mandat du Président de la République, Monsieur Patrice TALON

L’évènement nous offre l’occasion de revenir sur les engagements pris par le régime Talon en début de mandat dans le secteur de l’énergie, de parcourir les actions majeures afin d’en relever les insuffisances, les insatisfactions que vous faites remonter depuis vos maisons et vos entreprises dans votre utilisation quotidienne de l’énergie électrique pour le compte du second mandat du Président de la République.

Les réformes promises par l’exécutif et les 36 projets que le Ministre de l’Energie est chargé de mettre en œuvre peuvent être classés en trois (3) axes :

– La production

– Le transport

– La distribution

Quelles avancées retenir sur chaque pan ?

Comment ses projets ont – ils impacté le consommateur ? A travers ces échanges avec le Ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU, échanges ponctués de divers reportages, nous verrons si effectivement le gouvernement est en action. Et si ces actions-là, sont porteuses d’une révolution énergétique comme on le laisse entendre dans les couloirs, et dans les cercles du pouvoir.

Aujourd’hui, pratiquement six ans que le régime Patrice Talon a promis aux Béninois, à travers son programme 2016-2021, de révolutionner le Bénin et cela passe par plusieurs pans dont notamment la révolution énergétique. Avec vous, nous verrons si, en six (6) ans, le Bénin a réussi ou si, vous, Ministre de l’énergie, avez réussi à sortir votre pays, le Bénin du noir ?

Merci à vous. Vous savez, ce n’est pas moi qui ai réussi, mais c’est d’abord le gouvernement qui a réussi à travers les orientations, l’ambition et la détermination du Président Patrice TALON.

Qu’il vous souvienne, puisque vous évoquiez 2016, le 09 Avril 2016, quand j’avais fait ma première sortie pour aller voir les installations, ce à quoi ça ressemblait. Des jours après ma prise de fonction, vous vous souvenez également de cela en termes de mon état d’esprit quand certains de vos confrères et consœurs m’ont demandé, quel était votre avis Monsieur le Ministre sur ce que vous venez de voir ? Et j’avais dis que j’étais en « colère » et que ce que j’avais vu dépassait mon entendement, que je pensais visiter des centrales électriques, mais, je n’avais visité que des musées. Je sais que ça avait fait le buzz, mais c’était la réalité. C’était la réalité et ça m’a permis de comprendre très rapidement pourquoi le Président Patrice TALON pendant sa campagne électorale, disait que l’Energie devait devenir le sang qui coule dans les veines de ses concitoyens.

Je crois que l’image du sang c’est l’image de la vie. C’est le caractère vital de cet intrant majeur qu’est l’électricité qui constitue pour tout pays le socle du développement socio-économique. Et c’est pour ça que très rapidement la priorité a été donnée à ce secteur dans le cadre du programme d’action du Gouvernement (PAG 2016-2021) avec 10% de l’ensemble des projets phares et en même temps un niveau d’investissement jamais égalé dans notre pays.

Justement, ces actions portent sur la production, le transport et la distribution. En quoi tout ceci a contribué à améliorer et sécuriser l’accès du consommateur à l’énergie électrique ? 

Alors déjà, je peux vous dire que dans le cadre du projet d’action du gouvernement, (PAG 2016-2021), il y a quatre (4) projets phares. Le premier, c’était d’augmenter notre capacité de production propre au Benin, qui était aux environs de 0% à l’époque. Deuxièmement, c’était l’engagement à donner aux énergies renouvelables. Figurez-vous qu’on ne disposait même pas d’orientations, ni de politique nationale de développement des énergies renouvelables. Ce qui est aujourd‘hui fait. Troisièmement, c’était la restructuration de notre société nationale de distribution qui ne permettait pas à l’époque de répondre aux enjeux du moment, je veux parler de la Société Béninoise d’Energie Electrique. Et le quatrième projet était surtout la maîtrise de l’efficacité de l’énergie parce que cette énergie électrique nous manquait tant. Et pour se développer, il fallait aussi qu’on apprenne à mieux l’utiliser.

Ces quatre grands projets phares avec un budget extraordinaire comparé à tout ce qui a été fait par le passé, puisque je vous dis au passage que le niveau d’investissement pendant le PAG 2016-2021 dans le secteur est supérieur de loin à la somme de tous les investissements qui ont été réalisés pour ce secteur pendant les trois précédents quinquennats. C’est vous montrer le niveau d’engagement, de détermination du gouvernement sur ce secteur. Donc, très rapidement, nous avions travaillé après un état des lieux sans concession pour établir ce que nous avions appelé le plan du redressement du secteur de l’électricité qui a été validé en conseil des ministres, je crois au mois d’Aout 2016 avec des actions à court, moyen et long terme qui nous permettent désormais d’avoir une boussole, une vision claire pour ce secteur stratégique.

Donc des actions urgentes qui doivent produire très rapidement entre trois (3) et six (6) mois des résultats concrets. Il ne faut pas oublier que l’instruction reçue par rapport aux actions court terme du président de la République, était de tout faire pour que les fêtes de fin d’année de 2016 se passent avec la lumière pour les concitoyens ; donc, un branle-bas de combat pour mobiliser, et ça c’est historique, près de 150 mégawatts de groupes électrogènes de toutes sortes, pour pourvoir répondre à cette urgence. Mais en même temps, pour montrer que nous travaillons sur l’urgence, mais que nous avons le regard aussi pointé sur le moyen, long terme, on s’est dit que fin 2019, il n’y aura plus de moyens de production d’électricité de location dans notre pays. Ce pari a été gagné.

Donc, très rapidement nous avons tenu le premier pari qui était de mettre à disposition pour nos concitoyens de la lumière pour les fêtes de fin d’année mais également, nous avons travaillé à transformer ce que j’ai appelé les musées en centrales électriques. Un travail de réhabilitation des centrales électriques de Porto-Novo, de Parakou et de Natitingou pour une capacité de 30 mégawatts que nous avions rapidement obtenue. Dans le même temps, nous avions travaillé pour la construction d’infrastructures majeures de production d’électricité notamment MARIA-GLETA 1 qui a été inauguré au mois d’Aout 2019 et qui, presque 34 mois à 35 mois après, se porte comme un charme. MARIA –GLETA 1, parce que le premier Maria- Gléta, on peut l’appeler Maria –Gléta 0, n’a pas permis de produire quelque chose, donc nous travaillons également à d’autres Maria-Gléta et à d’autres GLO-DJIGBE.

Je vous dirai, mais rapidement, nous avons compris également que nous étions arrivés à un moment où il y avait une dette massive de près de 100 Milliards que la SBEE devait à la CEB, et que la CEB doit à ses fournisseurs d’électricité, dont ceux, soit du Nigéria ou du Ghana. Et on inspirait plus confiance pour continuer à nous alimenter. Non seulement, on n’avait pas de moyens de production propre, mais on ne bénéficiait pas de la confiance nécessaire de la part des fournisseurs. Très rapidement, le gouvernement a pris le taureau par les cornes pour rembourser ses dettes. Je peux vous dire, aujourd’hui, que les gens courent pour nous fournir d’électricité parce que le Bénin inspire confiance désormais.

Est-ce que les projets prévus dans le premier quinquennat sont arrivés à leur fin, sont-ils achevés totalement ? 

Je vous ai dit que c’est un projet prioritaire avec des actions sans commune mesure qui ont impacté l’ensemble du système électrique que sont la production, le transport, la distribution.

Au niveau de la production, nous sommes passés en 2016 de zéro (0) Mégawat à aujourd’hui, à un peu plus de 60% de notre autonomie à l’énergie électrique. On va même quelque fois jusqu’à 80% dans les périodes où la consommation est basse comme dans la journée ou dans les week-ends.

Deuxièmement, nous avions au niveau du réseau électrique, fait un travail formidable. Je vais prendre simplement l’exemple du réseau haute-tension ; nous sommes passés de 1073 kilomètres de réseau haute tension construits pendant 56 ans dans notre pays à près de 1800 kilomètres. C’est-à-dire 63% en l’espace de 4 ou 5 ans, c’est extraordinaire ! Notamment avec une situation ubuesque. En effet, quand l’énergie électrique quitte le Nigéria, arrive à Sakété pour alimenter nos frères et sœurs du septentrion, ça contourne Porto –novo, va à Lomé, monte à Kara au Togo avant de rentrer dans le Nord du Bénin pour alimenter nos concitoyens. Aujourd’hui, c’est terminé ; notamment les 1800 kilomètres que nous avions à partir de 1073 kilomètres de lignes hautes tensions, nous ont permis de faire ce qu’on appelle la dorsale verticale du Bénin qui va d’Onigbolo jusqu’à Parakou ; 260 kilomètres de lignes hautes tensions, puis jusqu’à ‘à Malanville, en passant par Bèmbèrèkè, Kandi et aujourd’hui avec les dernières technologies qui nous permettent d’anticiper sur les besoins des vingt (20) prochaines années. Ça, c’est du concret ! Mais, il y a aussi la partie distribution.

Nous avons hérité de la SBEE qui avait 535 mille clients en Avril 2016. Aujourd’hui, au moment où je vous parle, nous avoisinons les 750 mille, en l’espace de 4 à 5 ans.

Ce qu’il faut noter aussi, parlant des coupures à la SBEE, c’est le temps moyen de chaque coupure qui, en fait, est le véritable indicateur qu’on appelle le critère ‘B’ dans tous les pays du monde ; tout simplement parce que le Zéro (0) coupure n’existe pas. Dans les systèmes les plus élaborés comme en France, aux Etats-Unis, au Canada… ce critère donne moins d’une heure de coupure en moyenne par an.  En 2016, quand nous sommes arrivés, ce critère était à plus de 75 heures. 75 heures, cela veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a des endroits dans ce pays où pendant des jours, des semaines, il n’y avait pas d’électricité du tout. Et il y avait surtout ce qu’on appelle le délestage qui est un phénomène volontaire, manuel, parce que volontairement on coupe les zones parce que l’offre de l’électricité n’était pas suffisante pour répondre à la demande et pour ne pas faire en sorte que le système électrique se désorganise, volontairement, on déleste certains consommateurs pour équilibrer. Aujourd’hui, nous sommes passés de 75 heures à moins de 12 heures et nous continuons à travailler sur cela parce que c’est important. C’est ça qui a été à l’origine de toutes les souffrances que nos concitoyens ont vécues pendant des décennies. Aujourd’hui, c’est du passé. Et ça, c’est un axe fort de la politique du gouvernement puisqu’à côté de cela, le temps moyen de traitement des pannes qui était de plus de 12 heures, est passé à moins de 2 heures, aujourd’hui. Et nous continuons à travailler à sa diminution.

Réhabilitation du réseau, construction de la centrale, ce sont là Dona Jean-Claude HOUSSOU de grandes actions. Alors dites-nous, quel est l’investissement fait, et aujourd’hui, est-ce que le Bénin importe toujours de l’Energie électrique ? Pourquoi ?

Le travail qui a été réalisé en cinq (5) ans maintenant six (6) ans, c’est du jamais vu, c’est extraordinaire d’abord en termes de projets qui ont balayé l’ensemble du système électrique ; je vous disais production, transport, distribution et commercialisation. Mais en même temps, le niveau d’investissement de près de 800 Milliards FCFA est un niveau sans précédent, qui est de loin supérieur à la somme de tout ce qui a été fait pendant les trois précédents quinquennats. C’est vous dire que d’abord, il y a une vision aujourd’hui qui est très claire du Président de la République de là où il veut qu’on aille notamment dans ce secteur. Avec une feuille de route claire que nous égrainons de mois en mois et d’année et année, qui nous montre à travers les résultats que nous obtenons que, on ne s’était pas trompés, nous sommes arrivés de 0% à 60% presque, voire plus en moins de cinq (5) ans.

Donc, pour qu’il n’y ait plus de délestage et que l’offre soit égale à la demande, il faut bien compléter cela ; et en plus, le travail qu’a fait le gouvernement sur le désendettement a permis une facilitation d‘importation aujourd’hui. Donc nous importons effectivement pour compléter notre besoin à la fois avec des producteurs privés au Nigéria et puis au Ghana. Il faut savoir que même on allait jusqu’en Côte-d’Ivoire mais qui était finalement plus chère et donc, on a opté pour l’optimisation de nos coûts à travers le complément qui vient toujours du Nigéria et du Ghana. Il faut aussi diversifier pour garantir la disponibilité de cet intrant majeur.

Vous parlez de disponibilité de l’Energie au Bénin, le Bénin qui produit, le Bénin qui importe également une partie, Mais pourquoi ?

 

C’est le cas dans tous les plus grands pays ; même en France et aux Etats Unis. Même s’ils ont une capacité supérieure à leurs besoins, ils importent aussi parce que, en fait, il y a une analyse permanente du coût de ce qu’on produit, et même de ce qui peut être importé. Si l’importation peut être inférieure au coût de production, on peut jongler sur les deux pour optimiser les coûts afin qu’à terme le consommateur puisse en bénéficier.

Vous l’avez dit, il n’y a plus de délestage au Bénin. Mais qu’est-ce qui peut expliquer ces coupures qui interviennent par moments et que d’autres assimilent au délestage.

Je peux dire avec beaucoup de gravité que ces coupures sont insupportables pour nos concitoyens, en commençant par le gouvernement. Mais il faut aussi savoir que tous les projets que nous avons lancés sont des projets qui ont besoin du temps pour couvrir l’ensemble des améliorations que nous souhaitons. Le délestage, comme je vous l’ai décrit tout à l’heure, est un phénomène volontaire pour cause d’insuffisance d’offre. Tout délestage peut entrainer des coupures dans les zones délestées, mais toute coupure n’a pas pour origine un délestage. Je prends un exemple. Période d’orage, un arbre qui tombe sur un fil électrique, un véhicule qui percute un poteau électrique, qui sectionne un câble etc… l’énergie peut être disponible mais ne passera pas, des camions qui cognent des poteaux électriques etc. Il y a même des actes de vandalisme, de vols de câbles, avec tous les risques que cela suppose. En fait, le système électrique ne fonctionne que si l’ensemble des trois pans sont opérationnels ; donc l’électricité peut être disponible mais pas chez le client. C’est pour ça que l’Etat a engagé comme jamais il n’en a fait dans ce pays un vaste programme de réhabilitation, de construction, d’extension et de densification de réseaux sur l’ensemble du territoire pour faire en sorte que cette deuxième composante du système électrique puisse être en capacité d’acheminer l’ensemble de notre production ou de notre importation d’électricité jusqu’au consommateur, que ça soit les ménages, ou les industriels, les entreprises etc.

En somme, c’est tout ce travail qui constitue un vaste chantier sur toute l’étendue du territoire national du Nord au Sud, de l’Est à l’ouest, et pour lequel nous demandons un peu de patience à nos concitoyens parce qu’il faut du temps pour les études, du temps incompressible de construction et il faut du temps incompressible de tests pour les ouvrages qui sont en construction en ce moment.

Ce qui se passe actuellement, c’est-à-dire, les quelques coupures, notamment ou si je prends l’exemple de Cotonou sans oublier Abomey-Calavi et toute la zone Nokoué, il y a un travail extraordinaire qui se fait. Cotonou, c’est presque 60% de la consommation de tout le pays ; donc il y a une amélioration conséquente à travers des projets, dont celui du Millénium Challenge Account (MCA Bénin II). Avant, on n’avait pas avant le dispatching, c’est-à-dire le centre où on gère tout flux électrique dans notre pays. C’est en construction à Akassato avec un repli à Bohicon ; Quand il y a un problème sur le réseau, désormais, c’est de pouvoir rapidement trouver la panne pour le traitement. Tout cela est en train de se terminer mais a besoin d’être testé ; et vous comprenez avec moi, qu’on ne peut pas prendre le risque de les tester pendant que le réseau est sous tension. C’est pour ça qu’il y a un programme de coupures pour faire ces tests de manière à ce qu’on puisse approuver la qualité de réalisation des travaux pour que nos concitoyens puissent en bénéficier de manière plus durable et plus confortable.

Cette période de perturbations, je dirai que c’est une « malheureuse passe » mais inévitable et incontournable à vivre pour qu’on soit plus confortable et je demande la patience à nos concitoyens par rapport à cela. Je sais que c’est insupportable mais le gouvernement travaille à ce que cela puisse se terminer le plus rapidement possible.

Les factures d’électricité, sujet préoccupant pour bon nombre de Béninois. La nouvelle tarification n’est pas en vigueur, mais le coût de l’énergie pèse déjà sur le consommateur…

 

Elles sont nombreuses les préoccupations des Associations des consommateurs dont l’une est venue plusieurs fois, c’est le coût de l’électricité et justement, comment ce prix est-il calculé ?

Ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU: « D’abord, les tarifs d’électricité sont des tarifs réglementés. C’est-à-dire que c’est des prix basés sur des coûts budgétisés et qui permettent de couvrir l’ensemble des coûts, des dépenses et des charges justifiées pour les besoins de l’exploitation. Ces tarifs doivent permettre aussi à l’opérateur d’assurer les investissements mais de manière équitable et concrète et pour que ce secteur puisse progresser. Que se passe-t-il pour la fixation du tarif ? Les opérateurs (la SBEE) par exemple, soumettent à l’autorité de régulation leur requête de notification éventuellement des conditions tarifaires. La SBEE par exemple, mais il y en a d’autres aujourd’hui notamment les opérateurs d’électrification, soumet un dossier à l’autorité de régulation qui procède à une étude minutieuse parce qu’il y a des coûts que nous appelons éligibles ou non éligibles. Les coûts non éligibles sont de suite supprimée des dépenses qui ne sont pas acceptables ; si ces dépenses doivent contribuer à greffer le tarif. Ces dépenses doivent couvrir effectivement les frais avant que l’ARE n’approuve ; mais avant cette approbation, comme je dis, ces tarifs sont soumis à l’ensemble des acteurs notamment les consommateurs et on doit avoir leurs avis et leur montrer les différents processus qui ont conduit à l’établissement de ces tarifs.

C’est après avoir recueilli l’avis des consommateurs et des autres parties prenantes que l’autorité de régulation de l’électricité, par un règlement tarifaire de service, adopte le tarif après avoir soumis au conseil national de régulation de l’électricité qui en donne un avis conforme. Il faut aussi noter que ces dernières années, le gouvernement a apporté une grande subvention pour permettre aux consommateurs de ne pas faire face aux tarifs adoptés par l’Are, puisque l’Autorité de Régulation doit adopter de manière indépendante un tarif qui permet à l’opérateur de recouvrir l’ensemble de ses coûts, mais le gouvernement veille à ce que les consommateurs soient aussi à l’aise en payant l’électricité à des tarifs abordables »

 

Les tarifs d’électricité au Bénin sont les plus élevés. C’est aussi l’avis des consommateurs, Que répondez-vous ? 

Pour avoir un système électrique digne de ce nom, capable de répondre aux enjeux de développement socioéconomique du pays, il faut des investissements lourds ; il faut qu’au bout du compte ces investissements permettent de répondre aux besoins mais en même temps entrent dans un équilibre financier qui permet de pouvoir continuer à investir parce que c’est comme on a l’habitude de le dire, le système énergétique, c’est comme un vélo, quand on arrête de pédaler, on tombe.

Nous sommes en train de payer aujourd’hui le manque d’investissement pendant des décennies parce que ce sont des investissements très lourds. Par rapport à ça, il y a cet équilibre à trouver avec le juste prix, tout le travail engagé, notamment sur le réseau, où on a les pertes historiques énormes de 25%, dont a hérité en 2016. Aujourd’hui, on est à 21% de pertes et on continue de baisser. Les pertes simplement de l’électricité sur le réseau électrique, c’est de l’argent qui partait en fumée presque. La vétusté de l’équipement entraine une perte énorme par des phénomènes physiques ; l’effet joule par exemple, on chauffe ces lignes avec l’électricité qui passe donc, c’est des pertes et qui ne vont pas au bout du compte.

Au niveau des tarifs effectivement, les gens peuvent trouver que c’est cher, mais je les rassure, et je sais que cela ne va pas les consoler mais surtout ce qu’il faut qu’ils sachent, c’est que le gouvernement travaille à faire en sorte que ces tarifs soient plus abordables avec plusieurs choses, la modernisation des installations d’un côté,  mais de l’autre côté, tout ce qui est efficacité énergétique. Je peux vous dire que si vous avez les appareils en veille dans les maisons, c’est 10% des factures d’électricité. C’est au consommateur de veiller sur ça. Les climatiseurs qui sont allumés dans des chambres dont on n’a pas besoin avec des fenêtres ouvertes, c’est 15% ou 20% des factures qui partent en fumée. Les weekends lors de mes marches, je vois des lampes devant des maisons en plein jour pour rien, les compteurs continuent de tourner et les factures les prennent en compte donc le gouvernement s’attache de sensibiliser les citoyens et c’est un acte important du PAG 2021-2026 que vous abordez.

Ce que je peux vous dire, c’est que ce tarif de l’électricité qui fait l’objet d’une nouvelle grille depuis 2019, le gouvernement a fait en sorte que ce tarif qui aurait dû être augmenté, à travers le processus qu’avait expliqué le président de L’Are, a été maintenu en 2020 et 2021, et l’Etat a payé. Je puis vous dire que, dans le cas des mesures d’atténuation de la cherté de la vie, le gouvernement a décidé de maintenir encore pour 2022. Alors que les nouveaux tarifs devaient entrer en vigueur le 1er janvier 2022, le gouvernement maintient le même tarif pour 2021 pour 2022. C’est une mesure importante qu’il faut saluer en même temps que le tarif social est maintenu et n’a pas été touché pendant plusieurs années. Cela veut dire que les consommations de moins de 20 kilowattheures sont toujours maintenues à leur prix durant plusieurs années. Le gouvernement s’attèle à faire en sorte que la pénibilité engendrée par la consommation notamment de l’électricité, soit la moindre possible.

La nouvelle que je viens vous rappeler, c’est la décision du gouvernement du mois de mars dernier, de maintenir les tarifs. C’est parce que le gouvernement a pris ses responsabilités en disant « je décide de protéger mes concitoyens par rapport au coût de l’électricité, par rapport à la cherté de la vie ». C’est aussi cette réactivité qu’on attend de notre gouvernement qui répond notamment favorablement à cette gestion de tarif.

 

Qu’est-ce qui est en train d’être fait à Glo-Djigbé, Monsieur le Ministre ?

 

C’est le cap de l’industrialisation donné par le Président Patrice TALON qui prend corps à Glo-Djigbé. Un projet d’électrification des zones économiques spéciales et de la zone franche industrielle. Le PADSBEE, dont le volet de plus de 200 milliards FCFA va permettre d’alimenter à la fois Glo-Djigbé, la zone économique de GAKPE et la Zone Franche industrielle de Sèmè- kpodji. Ce projet est extraordinaire car son niveau d’engagement est supérieur à tous les investissements de la communauté électrique du Bénin pendant 53 ans pour toute la communauté électrique (Le Bénin et le Togo) ; vous rendez vous compte de ça ?

Le groupe VINCI a construit des lignes hautes tensions de près de 7 kilomètres de Tori-cada à Glo-Djigbé en moins de cinq (5) mois, alors qu’il faut habituellement 12 mois. Ce dynamisme se poursuit dans le secteur à travers le PAG 2 2021-2026, s’accélère à la fois en termes de nombre de projets puisque le secteur bénéficie de 36 projets sur les 342 de l’ensemble des projets du PAG pour un investissement qui est de 12021 Milliards de francs CFA dont près de 10% de l’ensemble des investissements du PAG 2021-2026. Tout ça, pour vous dire qu’au bout du compte, c’est toute la réalisation industrielle à travers la révolution de l’énergie électrique qui est en train de se dessiner aujourd’hui sous nos yeux et je demande aux uns et aux autres de garder leur patience parce qu’il y a quelque chose d’extraordinaire qui est en train de se passer dans notre pays.

Sur le PAG 2021-2026, quels sont les projets qui ont déjà pris corps ?

Il y a plusieurs projets qui ont pris corps déjà ; par contre, ce que je voulais vous dire sur le PAG 2021-2026, le maitre mot, c’est l’autonomie en matière de production d’électricité en plus de Maria-Gléta 1, nous avons Glo-Djigbe, et nous allons avoir une nouvelle centrale de 150 MW et une autre de 41 MW ; sans compter tout ce qui est énergies renouvelables où nous avons des projets de près de 120 Mégawatts qui sont en train de s’activer. Je vous donne rendez pour l’inauguration de la première centrale de 25 MW à Illoulofin à côté de Pobè dont la capacité va être doublée et très prochainement.

Autonomie en matière de production électrique, autonomie en matière de transport parce qu’on était arrimé à la CEB. L’objectif, c’est de tout faire à travers nos projets emblématiques, de transporter nous-mêmes nos productions parce que ça nous garantit au-delà de la souveraineté, l’autonomie de cet intrant majeur que constitue le gaz, notamment à travers  un  projet emblématique de l’unité flottante de stockage et de regazéification qui va nous permettre de gazéifier le gaz naturel liquéfié pour pouvoir avoir de la disponibilité en plus du gazoduc Ouest africain qui nous transporte du gaz aujourd’hui entre le Nigeria et le Ghana mais aussi pour garantir la continuité de la production. C’est pour ça que ce projet majeur a été initié par le gouvernement.

Ce qu’il faut retenir dans le PAG 2021-2026,
– le nombre de projets est extraordinaire. Ce qui me permet de dire que la dynamique s’accélère,  

– Le niveau d‘investissement sans commune mesure fait le double du PAG 1. Ce qui me fait dire que si on associe le PAG 1 et le PAG 2 en matière d’investissements, c’est plus que tous les investissements dans le secteur depuis 1960. C’est extraordinaire, c’est historique tout simplement

 

Il y a un projet intéressant qui concerne 1100 localités, le volet électrification rurale. Quel est, aujourd’hui, le taux de couverture ?

Le sous-secteur de l’électrification en Afrique Subsaharienne, on l’appelle souvent l’enfant pauvre du sous-secteur ; c’est ce qui se passe ici au Benin. Mais ce qu’il faut noter, ce sont les efforts considérables qui ont été faits par le gouvernement lors du PAG 1 ou le taux d’électrification rurale était de 5%. On est passé de 5% à 10% en l’espace de 5 ans après 56 ans. Donc, avec vigueur, vision claire, nous avons opté pour soutenir l’électrification rurale notamment à travers le cadre règlementaire qui doit être clair pour attirer les investisseurs.

Quand j’étais à EDF, j’avais conduit un projet d’électrification rurale qui n’a jamais prospéré faute de cadre réglementaire. Aujourd’hui, le gouvernement a mis en place le cadre grâce à l’appui du MCA. On a déjà une dizaine de promoteurs privés qui ont déjà signé leur convention de concession pour pouvoir déployer leurs activités dans plusieurs régions du pays, et ça continue. Il faut noter l’effort sans précédent que le gouvernement déploie notamment dans l’électrification rurale qui prend une autre dimension à travers l’annonce que j’ai faite le dernier jour de la 2ème Edition de la Semaine de l’Energie, c’est-à-dire la décision du chef de l’État d’électrifier plus de 1100 localités sur l’ensemble du pays en plus des 350 qu’on avait prévues dans le PAG 1. Au bout du compte, c’est 1.500 localités qui vont être électrifiées, éclairées dans notre pays.  C’est du jamais vu quand on sait que pendant le PAG 1 pour passer de 5 à 10%, on a électrifié un peu moins de 400 localités et là, l’accélération est autre, donc l’engagement continue de la même façon que le gouvernement attache une importance à l’énergie renouvelable. Pour la première fois dans notre pays, le gouvernement a doté notre pays d’une politique nationale des énergies renouvelables, ce qui nous donne une vision sur les 20 prochaines années, de quel rôle nous voulons que les énergies renouvelables jouent dans le mix énergétique. On va même plus loin.

Une réforme importante dans le cadre du PAG2, c’est la mise en place d’un fonds spécial pour aider à investir dans les énergies renouvelables.

Il n’y a pas que le solaire, il y a la biomasse et surtout l’hydroélectricité avec un projet emblématique du Pag 2 qui est la centrale hydroélectrique de DOGO BIS dont l’étude pour lancer l’appel d’offres est en cours et que le gouvernement veut à vocation multifonctionnelle c’est-à-dire que cette centrale soit capable de produire de l’électricité ; c’est sur  le fleuve Ouémé, mais capable aussi d’assurer l’irrigation du territoire et contribue à la gestion intégrée des ressources en eau, atténuer les problèmes d’inondation du Sud. Le concept a évolué et est même plus efficace. Donc l’électrification rurale, même combat que pour les autres pans du système électrique. L’engagement est total, le gouvernement fait feu de tout bois.

Le solaire, il y a beaucoup qui s’essaient mais par faute de matériels de bonne qualité, l’efficacité n’est plus au rendez-vous…

Là, vous touchez un point très important qui dépasse même le solaire. Notre pays pendant longtemps comme plusieurs pays de la sous-région sont comme, vous m’excusez le mot, « des poubelles » où les gens viennent déverser ce qui n’est pas acceptable ailleurs. C’est-à-dire dans les pays plus élaborés en matière de normes, de règlementation et de contrôle.  C’est pour ça que le gouvernement a décidé, l’année dernière, du décret portant normes minimales énergétiques d’un certain nombre de matériels électriques dans notre pays et qui sont désormais contrôlés ; c’est le cas des ampoules, des climatiseurs et bientôt des réfrigérateurs avec des étiquettes étoilées 1 2 3… pour donner des informations aux consommateurs afin qu’ils décident de quel type d’appareil, il doit choisir pour montrer que cet appareil est énergivore ou non, sa sécurité est bonne ou non, parce que tout ce qui est déversé dans les rues que les gens achètent pensant faire de l’économie, n’est pas forcément de qualité. C’est l’exemple d’une ampoule de 5 Watts que nous avons testée, dites-vous le minimum après le test c’était 18 Watts. C’est énorme et vous voyez la différence, qui est payée sur les factures, c’est ce que j’appelle la tontine à vie qu’on ne ramasse jamais. Le gouvernement a donc décidé de mettre de l’ordre dans le cas de ses matériels énergivores et un exemple concret, cette année nous avons reçu pour le compte de 2021, 408 demandes d’approbation pour importer des lampes et des climatiseurs parce que le nouveau système mis en place oblige les importateurs à passer par cette étape pour présenter leur dossier à ABERME, et quand le matériel arrive, on le contrôle aussi. A l’étape actuelle, sur 408 dossiers il n’y a que 80 favorables. C’est nouveau dans notre pays.

 

Les investissements oui, mais le PAG 2 c’est aussi des projets de développement. Vous avez aussi besoin des compétences pour mener à bien ces projets sans oublier l’aspect genre. Parlons-en

 

Evidemment, avec ces investissements, pour garantir leur opérationnalité dans la durée, il faut des compétences jamais obtenues par le passé et c’est pourquoi, nous mettons un accent particulier sur le développement des compétences avec plus d’acuité en associant les écoles , les entreprises, les universités ; une initiative que nous avons lancée qui est la trilogie gagnante : comment faire pour que l’école rentre de plus en plus dans l’entreprise et l’entreprise dans l’école, de manière que les curricula  puissent répondre aux besoins du marché.

A côté de cela, nous avons mis un point d’honneur pour que le genre soit au cœur de nos préoccupations en matière de gestion de projet ; parce que dans ce combat de développement que nous menons, personne ne doit être mis de côté. C’est pour ça que dans tous nos projets, l’aspect genre est analysé pour voir quelles sont les contributions efficaces qu’on peut avoir dans la mise en œuvre de cet aspect qui est important pour nous. Tout cela, grâce aux efforts du gouvernement mais aussi des partenaires techniques au développement qui n’ont pas cessé depuis 2016 de nous accompagner. C’’est le lieu de les remercier, et remercier tous mes collaborateurs car sans eux, je ne serai qu’un rameur sans barreur.

Ce que je peux dire est que dans notre pays, en ce moment, dans le secteur de l’énergie, quelque chose d’historique se passe. En plus de ce que nous faisons dans la durée, nous avons la chance d’accueillir le système d’énergie électrique en Afrique de Ouest (WAPP) basé à Abomey-Calavi. De là, on va gérer à travers une infrastructure majeure en construction, tout le flux énergétique de l’Afrique de l’ouest et à coté, il y a la salle des marchés qui va permettre d’aller sur le marché acheter l’énergie électrique et la revendre.  Nous rentrons dans une nouvelle dimension avec des niveaux de compétence jamais égalés dans ce pays.

Quelques mots pour résumer les promesses du Président Patrice TALON ?

 

1) Le pays va être maillé complètement avec le maitre-mot l’autonomie qui sera atteinte avant la fin de ce quinquennat, c’est garanti !

2) L’autonomie en matière de réseaux, transport, de transport haute tension, propres au bénin et garantir l’autonomie en matière de disponibilité du gaz comme intrant majeur pour alimenter nos centrales électriques, c’est aussi un axe majeur de ce quinquennat.

3) D’un taux en moyenne de 46% aujourd’hui, l’objectif à 2026, c’est de friser les 90%, pas loin de 100% du taux de couverture dans notre pays. C’est pour ça que dans les « projets du PAG 2021-2026, plus de la moitié est consacrée à l’extension du réseau, à la construction du réseau, à la densification du réseau, pour couvrir tout le territoire et mettre à disposition de la lumière pour les ménages, et les industriels. Nous nous attelons à rendre concrets tous ses chantiers par rapport à la vision du chef de l’État.

Je peux vous dire réellement avec ce qui se passe, niveau d’investissement jamais égalé, que l’énergie est au cœur du Benin, désormais terre d’opportunités, grâce au Président Patrice TALON.

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Elément témoin de l’émission : Associations des consommateurs  

Andoche AMEGNISSE, Président de l’Association Eau et Electricité pour tous. 

« Je dois dire que le président Patrice Talon a hérité d’une situation catastrophique de l’énergie. Nous étions au creux de la vague, en pleine période de délestage où les consommateurs, les citoyens passent une journée entière sans avoir de l’électricité

Quand ils ont de la chance, ils ont l’électricité durant 3 heures sur les 24 heures d’une journée. Il faut reconnaitre que l’une des priorités auxquelles le président Patrice Talon s’est attelé, c’est de résorber cette situation catastrophique énergétique. Mais, tout n’est pas rose. Le prix de l’électricité en République du Bénin coûte cher, beaucoup plus cher que dans la sous-région. Je conclus en disant une chose qui est très importante dans tous les pays, et dans toutes les sociétés modernes, l’électricité et l’eau sont des produits qui relèvent de l’intérêt général et du bien commun et sont gérés selon le droit régalien ; ça veut dire que l’Etat en tienne la responsabilité. Quand ça va mal, l’Etat a le droit d’assumer la responsabilité de ce qui va mal et réagir pour réparer la situation comme quand ça va bien, l’Etat reçoit le mérite de ce qui va bien et applaudit en conséquence. »

Robin ACCROMBESSI, Président de l’Association,« La Voix des Consommateurs »

« Nous avons noté qu’il y a eu des investissements. Il y a eu Maria-Gléta, il y a eu des améliorations au niveau des lignes électriques mais globalement, si pendant un certain temps on a constaté la limitation des coupures et du délestage, de nos jours on se pose la question de savoir si on est vraiment sorti de l’ornière. Monsieur le ministre, nous avons déplacé le délestage de Cotonou vers les communes. Le coût du paiement par Momo est très élevé. Nous continuons d’avoir des baisses de tension très importantes. Nos factures sont salées le coût du kilowattheure est énorme par la sous- région. »

Ernest GBAGUIDI, Président de l’Association « Bénin Santé, Survie du Consommateur » 

« Ce régime a fait l’effort de mettre en place ce mécanisme en termes de production, en termes d’organisation, au point où nous pourrions dire que le délestage est dans une large mesure oubliée au Bénin. Cependant, il reste beaucoup à faire. Nous ne pouvons pas comprendre que malgré les investissements qui ont été faits en termes de redimensionnement de réseaux, on assiste à des coupures intempestives ces derniers jours. »

Gabriel KONAN, Président de l’« Association Béninoise, Eau et Energies » (ABEE) 

« En 2016, on recevait environ 400 plaintes par jour mais à l’heure où je parle, nous avons moins de 20 plaintes. Au niveau des coupures, nous sommes à environ 60% de production nationale mais nous constatons que malgré que nous produisions nous-mêmes, le coût du kilowattheure est cher ; comment peut-on expliquer ce phénomène ? »