Institut national supérieur de technologie industrielle  : Deux ministres du gouvernement aux noces de porcelaine de l’Insti célébrées à Lokossa

Economie & Tech

(« L’Insti est le Bénin de demain, le Bénin révélé qui ne saura se construire sans la science, la technologie et l’industrie »)

L’Institut national supérieur de technologie industrielle a 20 ans. Cet événement a été marqué par des journées scientifiques ouvertes le jeudi 24 février 2022. Parrain de cette 1ère édition, le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU a adressé ses sincères félicitations aux organisateurs et fait une forte promesse aux étudiants de ce haut lieu du savoir. C’est la célébration du savoir, du savoir-faire, qu’il faut dorénavant faire savoir, a-t-il souligné. Il avait à ses côtés sa collègue de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore YAYI LADEKAN, qui a lancé les travaux. 

Créé en 2001, l’Institut national supérieur de technologie industrielle (Insti) doit continuer à mettre à disposition des ressources humaines compétentes et des innovations technologiques répondant aux besoins actuels et futurs. En particulier dans le secteur de l’Energie qui, à l’instar des autres secteurs vitaux de l’économie nationale, a besoin de compétences et de nouvelles approches technologiques dans la résolution des problèmes quotidiens pour augmenter l’accès des populations à l’énergie. C’est, sans doute, le souhait du Gouvernement du président Patrice TALON. Et la célébration des 20 ans d’existence de l’Insti a été l’occasion pour le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude HOUSSOU, de le réaffirmer. Pour lui, c’est un réel plaisir d’apprendre que l’Institut a développé de nombreuses initiatives technologiques dans les domaines de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, de l’architecture, des équipements appropriés à la production et à la transformation des produits agricoles ainsi que des objets connectés. Car, selon lui, sans la recherche, il n’y a pas de développement technologique dans la société. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’autorité ministérielle s’investit à mettre en place une plateforme fonctionnelle entre acteurs éducatifs (universitaires, lycéens, techniciens), les entreprises, les professionnels et le Ministère de l’Energie afin de concilier les efforts pour une meilleure interaction favorisant une recherche appliquée, susceptible d’améliorer les conditions de vie des populations. Dénommée, « Trilogie gagnante », elle ambitionne, selon le ministre de l’Energie au Bénin, d’accompagner les étudiants motivés. Et ce sera ainsi pour les étudiants de l’Insti dont les innovations seront sélectionnées. « Cela permettra d’accompagner le développement économique de notre pays à travers l’innovation et les start-up à encourager et accompagner », a fait savoir Dona Jean-Claude HOUSSOU. Dans cette optique, il exhorte tous les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes dans la formulation des stratégies capables de permettre à l’université d’aujourd’hui et de demain d’atteindre les cibles du plan d’actions consolidé de la commission de l’Union Africaine sur la science, la technologie et l’innovation ; de briser l’isolement de la recherche pour favoriser sa meilleure contribution ; de relever les défis de la formation à la recherche pour une recherche active et encore plus utile. Enfin, il s’agira de créer les conditions de l’implication du secteur privé, lieu privilégié de concrétisation des innovations.

Les encouragements de la ministre Yayi Ladekan

Lançant les travaux de ce colloque scientifique, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est réjouie de cette initiative « La trilogie gagnante » à laquelle elle adhère pleinement. « Je remercie le ministre de l’énergie qui nous a associés à la mise en place de cette trilogie. Des équipes sont en place et elles travaillent pour rendre dynamique cette trilogie », a informé Eléonore YAYI. Elle s’est aussi réjouie du fait que les meilleures innovations des étudiants de l’Insti bénéficieront de l’accompagnement du parrain à travers les stages et d’autres opportunités d’implémentation de leurs entreprises. « Je voudrais le remercier pour cet appui important et la visibilité qu’il donne à ces assises », a-t-elle ajouté. Eléonore Yayi Ladekan n’a pas manqué de remercier la Directrice de l’Insti et le corps enseignant pour le travail qu’ils abattent. « 20 ans, c’est un vrai parcours, 20 ans c’est également du savoir-faire. Cet institut, alors qu’il comptait 238 apprenants à sa création, dispose aujourd’hui de 1.294 étudiants inscrits dans 5 filières avec huit options. Les différents départements sont les énergies renouvelables, le froid et la climatisation, le génie-civil, le génie-mécanique, la maintenance industrielle, la maintenance automobile, le génie-électrique et l’informatique industrielle. Ce sont de grands domaines pour le développement de notre pays et qui ont un point d’ancrage important dans le programme d’actions du gouvernement du président Patrice TALON. Vous êtes chanceux et vous avez une énorme responsabilité face à ce besoin de la nation », leur a-t-elle signifié. Le préfet du Mono, quant à lui, après avoir souhaité la bienvenue à la délégation ministérielle, a indiqué que l’Insti est le Bénin de demain, le Bénin révélé qui ne saura se construire sans la science, la technologie et l’industrie. Bienvenu MILOHIN  invite donc chaque acteur présent à prendre la part de sa responsabilité pour que ces jeunes qui sont formés puissent faire valoir leurs compétences. « Ce sont des génies, et il n’y a pas de génie qui soit utile à la nation tant qu’on ne le met pas à l’épreuve. Je voudrais compter sur chacun et tous, de pouvoir servir de couloir de transmission pour ces compétences », a-t-il souhaité. Le maire de Lokossa, Gervais HOUNKPE, a aussi dit toute sa joie de prendre part à cette manifestation et remercie le président Patrice TALON pour tous ses efforts au profit de l’école béninoise. Dans ce même registre, la Directrice de l’Insti a plaidé pour que cet Institut soit davantage modernisé. « Pour bien accomplir sa mission, l’Insti a besoin de la construction d’un institut moderne avec toutes les infrastructures y afférentes, ou à défaut, la réhabilitation de l’ancien avec des laboratoires et ateliers ultra modernes et l’accompagnement des filles dans les formations techniques et technologiques », a souhaité Clotilde GUIDI.

A.C.C.