2è Conférence internationale sur l’énergie durable en Afrique : Des chercheurs réfléchissent autour des questions énergétiques à Cotonou

Santé & Culture

(Troisième jour d’immersion des académiciens de l’ANSALB et de l’ARSOM au profit du développement dans le domaine de l’énergie)

La deuxième conférence internationale sur l’énergie durable en Afrique aborde sa troisième journée mercredi 10 novembre. Les travaux ont été officiellement lancés lundi 8 novembre 2021 au palais des congrès de Cotonou. Etaient au lancement de ce symposium organisé conjointement par l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb) et l’Académie royale des sciences d’Outre-Mer de Belgique (Arsom), la ministre béninoise de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Ladékan Yayi et son collègue de l’énergie, Dona Jean Claude Houssou et des académiciens.

Des chercheurs du monde scientifique d’une trentaine de pays d’Afrique, d’Europe et des Amériques, réfléchissent depuis lundi autour des questions énergétiques. Réunis en mode hybride, en présentiel et par visioconférence du fait du contexte sanitaire, les participants à la deuxième conférence internationale sur l’énergie durable en Afrique auront quatre jours d’échanges sur les défis et enjeux énergétiques, un secteur vital pour l’économie des nations africaines. Jeudi 11 novembre, le rideau sera tombé sur cette 2è Conférence internationale sur l’énergie durable en Afrique. Mercredi 10 novembre, les participants abordent la troisième journée des réflexions.

« La finalité de ces échanges est de contribuer au développement socio-économique de l’Afrique à travers l’accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable comme l’indique l’Objectif du développement durable (ODD) N°7.», a indiqué le président Nazaire Padonou à l’ouverture.

Les autorités béninoises ont facilité la tenue de l’activité et les partenaires de l’Académie royale des sciences d’Outre-Mer de Belgique ont joué leur partition aux travaux préparatoires et une ‘’franche et très efficace collaboration’’ selon le premier responsable de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin, Nazaire Padonou.

A travers ce symposium basé sur le thème principal ‘’L’énergie durable pour l’Afrique’’, l’Ansalb et l’Arsom sont en cohérence avec leur mission, celle de mettre la science au service de la société, a souligné le professeur Nazaire Padonou,. Cest la preuve de l’engagement de l’Ansalb et l’Arsom aux côtés du pouvoir public et du secteur privé en Afrique pour la quête de solutions au profit du développement dans le domaine de l’énergie. Ce secteur étant à l’origine d’environ 60% des émissions mondiales des gaz à effet de serre, il représente le principal facteur de changement climatique. D’où la nécessité d’y réfléchir dans la perspective de recherche et de promotion des énergies vertes conformément à l’ODD 13 visant la lutte contre les changements climatiques et à l’ODD 15 portant ‘’Protection de la faune et de la flore’’. C’est là toute l’importance de la présente conférence qui, selon le ministre béninois de l’énergie, vient à point nommé au vu de l’enjeu derrière.

Accéder à une énergie durable

Le Bénin vise comme objectif d’être autonome énergétiquement d’ici 2023 et d’assurer la fiabilité et la viabilité du secteur. « Car sans ça, point de salut et point de salut, point de développement socio-économique de nos pays.», a expliqué le ministre Jean-Claude Houssou en faisant allusion aux projets en cours dans le secteur et au programme d’actions du gouvernement dont près de 10% est consacré à l’énergie. Reconnaissant également l’importance de ce colloque devant permettre à la population d’accéder à une énergie durable, une denrée très précieuse, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi a affirmé que  l’énergie est bien la voie la plus importante pour un développement rapide. « Sans énergie, pas d’activités. Pas d’activités, pas de richesses. Pas de richesses, pas de contribution au développement. Et si nous revenons dans nos universités, alors sans énergie, pas de recherches. Et pas de recherches, c’est la mort.», a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, lors de la cérémonie de lancement, le secrétaire permanent de l’Arsom, Philipe De Maeyer, la représentante de l’Union européenne, Fadila Boughanemi, l’ambassadeur de la Belgique près le Bénin et le Togo, Xavier Leblanc, et le président du réseau d’Académies des sciences africaines (Nasac), Norbert Hounkonnou ont pris la parole à tour de rôle pour non seulement souligner l’intérêt de l’activité, féliciter les organisateurs, évoquer leurs attentes vis-à-vis des participants et mettre en exergue les retombées de la conférence pour l’Afrique.

Durant 96 heures de travaux, des échanges de hauts niveaux auront lieu en ligne comme en présentiel, une kyrielle de communications sur des thématiques telles que l’énergie clé pour atteindre les objectifs du développement durable en Afrique, chaîne de valeur de l’énergie en Afrique, recherches, innovations et éducation dans les secteurs à forte capacité énergétique. Les autorités béninoises, tout en remerciant les partenaires, espèrent qu’au terme de la conférence, les recommandations puissent participer à alimenter les évolutions souhaitées pour ce secteur stratégique et à renforcer les partenariats existants ou mieux, ouvrir d’autres portes susceptibles de permettre aux jeunes générations de contribuer aussi au développement du continent. Les recommandations de ces assises pourront donc ouvrir, prévoit le président de l’Ansalb, des pistes pour l’atteinte des objectifs de l’agenda 2063, ‘’L’Afrique que nous voulons’’.

S.E.