Guinée : Dadis Camara rattrapé et reconduit en prison

Afrique

La cavale de l’ancien chef de la junte militaire au pouvoir en 2009 et quelques uns de ses acolytes n’aura été que de courte durée après leur exfiltration de la maison d’arrêt de Conakry par un commando armé. Le capitaine Moussa Dadis et son compagnon Blaise Goumou ont été capturés seulement quelques heures après leur évasion.

L’ancien chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara a été renvoyé dans sa cellule de prison. « Les forces de défenses et des sécurité ont mis fin à la cavale du capitaine Moussa Dadis Camara », a annoncé ce samedi la direction de l’information des armées (Dirpa) dans un communiqué.

Confirmant les faits , Charles Alphonse Wright Ministre de la Justice et des droits de l’homme de Guinée a déclaré à la radio FIM FM :  » C’est à 5h du matin que des hommes armés ont pris le contrôle de la maison centrale de Conakry. Ils ont réussi à partir avec le Capitaine Moussa Dadis Camara, Claude Pivi et Moussa Tiegboro Camara et Blaise Goumou.

Le Colonel Thiegboro Camara a été retrouvé et arrêté et ramené à la maison centrale de Conakry. Toutes les frontières sont fermées. a-t-il déclaré.Le ministre a promis de mener des investigations afin de retrouver les fugitifs :

«Nous les retrouverons. Et les responsabilités seront situées parce que nous nous demandons comment des hommes armés peuvent briser un cordon de sécurité de la maison centrale, aller sortir des prisonniers. Ça parait bizarre, les responsabilités seront situées. Il n’y a eu aucun cas de morts, aucun blessé ni de morts. Les évadés seront traqués jusqu’à leur dernier retranchement», a-t-ıl ajouté.

Pour rappel, le capitaine Camara et une dizaine d’anciens responsables militaires et gouvernementaux sont jugés pour le massacre commis le 28 septembre 2009 par les forces de sécurité au stade du 28-Septembre dans la banlieue de Conakry.

Ce jour, au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, et au moins 109 femmes violées dans ce stade où ils étaient rassemblés des milliers d’opposants à la candidature à la présidentielle du chef de la junte de l’époque, le capitaine Moussa Dadis Camara.