Institut national de la femme : Claudine Prudencio expose les défis à relever

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(« Nous ferons tout pour honorer cette confiance faite aux femmes béninoises»)

La lutte contre les formes de discriminations et de violence à l’égard de la femme prend un nouveau visage avec la création par le gouvernement béninois de l’Institut national de la femme. Présidente de cet Institut, Claudine Afiavi Prudencio a exposé les défis à relever lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

Dans sa nouvelle configuration l’Institut national de la femme (INF) a pour mission d’œuvrer à la promotion de la femme aux plans politique, économique, social, juridique, culturel et aussi bien dans la sphère publique que privée. Il sera aussi chargé de lutter contre toutes les formes de discriminations et de violence à l’égard de la femme. « Le chef de l’État a vu juste, car le fléau des violences basées sur le genre a créé trop de dégâts dans notre société. Il n’y a qu’à prendre l’exemple des affres que subissent nos jeunes filles en quête du premier emploi et les apprenantes en milieu scolaire universitaire. Laisser ce mal perdurer reviendrait à sacrifier l’avenir de toute une Nation », a confié la présidente de l’INF.
A en croire Claudine Afiavi Prudencio, la mise en place de l’INF et les « pouvoirs qui lui sont donnés, viennent à coup sûr pour sauver nos enfants des griffes de leurs bourreaux ».

Organisme public doté de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de prérogatives importantes, l’Institut disposera d’un service actif d’écoute qui recevra les dénonciations de faits de discrimination ou de violence dont elle est l’objet. L’INF pourra donc ester en justice et se constituer partie civile pour ces faits.

« Notre action sera au triple niveau de la prévention de la répression mais aussi de gestion de l’après répression, donc l’Institut n’attendra pas seulement le moment de l’action coercitive pour faire appliquer les lois afin de décourager toutes les infractions basées sur le genre. Au registre de la prévention, des actions d’éducation de sensibilisation seront menées avec un accent particulier sur les milieux scolaires et universitaires. A la phase des sanctions, il est clair que l’Institut national de la Femme veillera à ce que les bourreaux de la femme soient vraiment punis », a ajouté Claudine Prudencio.

Elle a également évoqué l’assistance aux victimes et des projets pour une autonomisation financière des femmes.

Nous ferons tout pour honorer cette confiance faite aux femmes béninoises. C’est une mission républicaine qui nous est confiée. Nous devons l’accomplir au profit de toute la République. J’appelle mes sœurs béninoises à l’union sacrée autour de cette noble mission qui nous est confiée. Nous n’avons pas droit à l’échec, nous avons une occasion en or de prouver de façon plus ferme que la femme béninoise est digne de confiance et qu’elle est capable de prouesses au même titre que l’homme », a déclaré la présidente de l’INF.

Claudine Prudencio compte sur les institutions étatiques, les acteurs de la société civile, intervenant dans le domaine de la promotion de la femme, les partenaires au développement du Bénin pour des actions déterminantes en faveur de la femme.

S.E.