Situation de «détenus politiques»au Bénin : Azannaï se prononce sur la « loi sur l’amnistie » de Aïvo et Madougou

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Le président du parti Restaurer l’espoir (RE), Candide Azannaï s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité dont la loi d’amnistie au profit des détenus politiques. Invité sur Bip Radio, ce dimanche 17 décembre 2023,  l’ex ministre de la défense a fait savoir que les conditions ne sont pas réunies pour que les détenus politiques, c’est-à-dire, Joël Aïvo et Reckya Madougou, bénéficient d’une amnistie.

Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir ( RE) a expliqué ce dimanche 17 décembre 2023  une loi d’amnistie. «On n’amnistie pas une personne. Comme la grâce n’efface pas les faits, l’amnistie ne s’intéresse pas aux personnes. Amnistier, c’est oublier. L’amnistie efface les faits, or, si l’amnistie efface les faits, l’amnistie en effaçant les faits innocente les faits comme s’ils n’ont jamais existés, et les gens qui étaient dans les liens de la détention du fait de ces faits, sortent », a-t-il déclaré. Selon Candide Azannaï, il faut interroger les faits connus par la justice. Lorsqu’on parle d’amnistie, on parle des faits, or les faits connus par la justice ne sont pas des faits politiques. « Les faits connus par la CRIET ne sont pas des faits politiques. Cet enfermement dans les faits qui ne sont pas politiques, pose un problème sur l’entêtement de ceux qui défendent les prisonniers et les ‘’détenus politiques’’ à aller dans ce sens. S’ils continuent, c’est qu’ils ont échoué sur l’enfermement des faits dans le politique », a poursuivi l’ex ministre de la défense.
Le chef de l’Etat, a-t-il rappelé au cours de l’entretien, a signifié qu’il n’a arrêté personne pour des faits politiques. Et continuer à le dire pour lui, relèverait ‘’de l’ignorance totale’’.

Pour qu’une amnistie prospère, les conditions

Selon Candide Azannaï, il y a trois manières pour qu’une amnistie prospère rapidement. Se référant aux violences de 2019, il souligne qu’« on parle d’amnistie lorsque les faits enferment le pouvoir, les hommes qui ont tiré et ceux qu’on suppose être auteurs de vandalisme. Tout le monde est enfermé dans le fait, et ce fait là, il est difficile de le détacher des faits de droit commun ». « Lorsque tout le monde a intérêt, l’amnistie est facile. Lorsqu’il y a rapport de force politique pour contraindre le pouvoir, l’amnistie prospère », a-t-il ajouté avant de préciser que lorsque rien ne lie le pouvoir, le pouvoir n’est pas enfermé dans les faits, et qu’il s’agit de faits criminels d’après le pouvoir, l’amnistie dans ce cas, ne prospère pas.

Avec S.E.