Projet de budget 2021 du ministère des affaires étrangères : Aurélien Agbénonci explique la baisse de son budget par la réforme de la carte diplomatique

Economie & Tech

De 27.951.000.000 Fcfa en 2020, le projet de budget du ministère des affaires étrangères et de la coopération  est passé à  21.973.544.000 Fcfa en 2021. Cette baisse à suivre le ministre Aurélien Agbénonci est relative à la réforme de la carte diplomatique du pays avec la suppression d’un certain nombre de postes diplomatiques. 

 

Aurélien Agbénonci, Ministre des affaires et de la coopération

«…Le montant du projet de budget 2021 du ministère des affaires étrangères et de la coopération est de 21.973.544.000 Fcfa par rapport à un montant de 27.951.000.000 Fcfa pour 2020 avec une tendance baissière. Ce budget est en baisse par rapport à celui de l’année 2020 parce que nous avons procédé à une réforme de la carte diplomatique de notre pays et que nous avons supprimé un certain nombre de postes diplomatiques et réajusté un certain nombre d’actions. Pour les actions prévues au titre de l’année 2021, c’est de poursuivre cette réforme qui est drastique. C’est la réforme la plus drastique depuis notre indépendance. L’option aujourd’hui est notre efficience que nous combinons avec l’efficacité ; c’est-à-dire plus de résultats avec moins de moyens, en modernisant les moyens de travail, en utilisant énormément la technologie, en formant davantage notre personnel pour que certains postes deviennent à vocation régionale.  Ce qui est prévu, c’est aussi doter le ministre des outils qui lui permettent de conduire cette réforme-là pour que les résultats ne soient pas en baisse. C’est également faire en sorte qu’un certain nombre d’engagements pris par notre pays soient respectés (…) Désormais, nous aurons des Ambassadeurs non-résidents. Il était important que non seulement leur cadre de travail soit mis en place et que les moyens qui vont leur permettre d’exercer leurs activités à parti de Cotonou vis-à-vis des pays d’accréditation soient fournis (…) Nous sommes au courant de la situation de nos compatriotes de la diaspora. Bien entendu que le président de la République se tient informé de ce qui advient de nos compatriotes à l’extérieur. Ce que nous faisons et parfois sans bruit, c’est d’intervenir lorsque nous pouvons soit directement, soit par l’entremise des pays amis pour apporter lorsque cela est possible une assistante particulière. D’une manière générale, ce que nous essayons de faire, c’est d’envoyer ce message à nos compatriotes que les principes de gestes barrières qui permettent de se protéger et de protéger les plus vulnérables de nos communautés à l’extérieur contre la Covid-19 doivent être respectés (…)  Les députés sont préoccupés par la carte diplomatique comme tout le monde. Pourquoi nous partons de 39 en 2016 à une vingtaine pour arriver aujourd’hui à 13 ambassades à l’étranger ?  Je crois savoir que je suis arrivé à leur expliquer les raisons de cette réforme drastique. Ils se sont préoccupés du sort de ceux qui reviennent des missions diplomatiques. Je leur ai dit que ces personnes, étant donné qu’elles sont des fonctionnaires, elles sont immédiatement affectées dans des services techniques et des directions techniques du ministère contrairement à une pratique du passé qui faisait que lorsqu’un Béninois sert loyalement son pays à l’étranger, à son retour, on le laissait flâner sans l’affecter tout de suite. L’autre préoccupation qu’ils ont eue est de savoir si le nouveau dispositif qui est en place va nous permettre de continuer par mobiliser les ressources (…) Le plus important est de rester attentif aux opportunités. La chose la plus importante, c’est de répondre à ce qui est attendu du partenaire. La chose la plus importante, c’est de faire en sorte que tout ce qui permet d’aller chercher les niches d’opportunités pour notre pays soit capté et utilisé de manière efficiente. Ils se sont  interrogés sur le réseau des consuls. Je leur ai donné l’assurance que nous sommes en train de faire un travail sur l’étude des dossiers pour pouvoir confier ces charges à des personnes recommandables. La question qui n’a pas échappée aux députés, c’est celle de la fermeture des frontières terrestres avec le Nigeria. J’ai informé la représentation nationale que le  comité tripartite se réunit bientôt à Cotonou et que nous espérons que cette fois-ci, notre voisin respectera ce qui a été prévu et sur la base des recommandations de ce comité tripartite qui se réunira pour la première fois dans notre pays, la partie nigériane prendra la décision de sagesse qui est la plus conforme aux règles de l’intégration régionale, aux règles communautaires de la CEDEAO… »

 

Propos recueillis par Fréjus MASSIHOUNTON

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