André Okounlola apaise les enseignants et indique la voie de sortie de crise

Politique

(Dans un langage de vérité, il les invite à reprendre les cours et à convier les responsables des centrales syndicales de demander au gouvernement une promesse de la rétrocession des défalcations)

L’honorable André Biaou Okounlola milite pour une sortie de crise face à la grève qui perdure dans le secteur public de l’enseignement au Bénin. Il est allé à la rencontre des enseignants de la 10è circonscription électorale (Savè, Ouèssè, Glazoué). Tout en apaisant ces enseignants qui observent depuis des semaines une grève qui ne dit pas son nom, l’honorable Okounlola a indiqué la porte de sortie.

A cette rencontre, l’honorable Okounlola a tenu un langage de vérité aux enseignants. « Ce que vous réclamez, personne ne dit que ce n’est pas bon. Est-ce que l’Etat est-il en mesure de faire face à vos revendications aujourd’hui ? ». A cette question, la réponse est vite trouvée. Face à des enseignants surexcités, le député Okounlola les informe que l’Etat n’a pas aujourd’hui les moyens pour satisfaire le statut particulier des enseignants. Dans la foule, un enseignant exige la rétrocession des salaires défalqués et une entente à partir des négociations qu’on aura faites ».

A la question de la rétrocession des sous défalqués sur les salaires, l’honorable André Okounlola est clair. « Je souhaite que vous demandiez que le gouvernement trouve dans les meilleurs délais les voies et moyens pour une sortie e crise avec vos centrales syndicales. L’élu de la10è a tenu à informer ces enseignants que l’Etat n’a pas l’argent aujourd’hui. Se faisant plus clair, le député Okounlola apaise les enseignants et leur explique que l’Etat n’est pas en mesure aujourd’hui de faire plus que ce qu’il a déjà promis. Il invite alors les enseignants à convier les responsables de leurs centrales syndicales à demander au gouvernement ou à exiger de lui une promesse quant à la période où les salaires défalqués seront rétrocédés.
Faut-il le préciser, le gouvernement a fait certaines concessions pendant les négociations avec les partenaires sociaux et ne saurait y dérober. Il s’est engagé pour la signature de six arrêtés d’application du statut particulier des enseignants. Ces arrêtés ont été déjà signés. Le gouvernement a aussi consenti à augmenter le montant de la prime de craie, ainsi que celui des indemnités de documentation. Une concession qui a été appréciée par les partenaires sociaux.

Dans une déclaration à la presse le 14 mars, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, informait que l’application desdits arrêtés coûtera plus d’un milliard de francs Cfa en 2018 et un milliard 500 millions en 2019. Autant de sous qu’il faudra du temps au gouvernement pour mobiliser.

Après avoir échangé avec les enseignants et indiqué les voies et moyens pour conjuguer au passé cette grève qui n’a que trop durer, l’élu de la 10è a invité les enseignants à reprendre le chemin des classes. Il est allé ensuite se faire enrôler au Ravip. Le Ravip n’est pas une affaire politique, dit-il. C’est pourquoi il invite les populations à se faire enrôler, car celui qui ne le fera pas au plus tard le 30 avril 2018, il le fera en payant. L’honorable Okounlola a invité les populations à sortir massivement et à se faire enrôler afin que Savè, Ouèssè, Kilibo, Glazoué soient bien présentes lorsque le point du Ravip sera fait.