Coup d'État au Niger : Alger propose une transition politique de six mois

Afrique

Une initiative en six chapitres pour la paix au Niger en six mois, voilà ce qu’a proposé ce mardi le chef de la diplomatie algérienne. Devant la presse, Ahmed Attaf a développé cette « initiative » annoncée par le président algérien Tebboune, qui ambitionne une « résolution pacifique » de la situation dans le pays. Quelles sont les grandes lignes de ce plan algérien ?

L’Algérie tient tout d’abord à rappeler l’illégitimité de tout changement en dehors du cadre constitutionnel. Selon Ahmed Attaf, Alger compte soumettre au prochain sommet de l’Union africaine des propositions pour la « consolidation de ce principe ».

Deuxième point : l’Algérie propose une période de six mois pour la « réalisation d’une solution politique garantissant le retour à l’ordre constitutionnel ». En clair, un processus de transition accompagné d’assises politiques inclusives. Elles seraient menées par une « autorité civile exercée par une figure consensuelle et acceptée par toutes les couches de la classe politique au Niger », et en lien avec les pays voisins et les partenaires internationaux.

Enfin, l’Algérie propose l’organisation d’un colloque international sur le développement au Sahel, seule condition pour pérenniser la paix et la sécurité dans la région, selon le ministre algérien des Affaires étrangères.

Ahmed Attaf a réaffirmé que pour son pays, le recours à la force devait être écarté, au regard des « répercussions désastreuses » pour le Niger et ses voisins. Il avait mené en fin de semaine dernière des déplacements au Nigeria, au Bénin et au Ghana, afin de plaider pour une solution politique auprès de ses homologues ouest-africains les plus hostiles aux putschistes nigériens, tandis que le président Tebboune a lui échangé par téléphone avec Patrice Talon et Bola Tinubu.

RFI