Agbéyomé Kodjo appelle à l’abandon de la « haine » entre Togolais

Afrique

Il y a huit ans déjà que le parti OBUTS (Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire) existe sur la scène politique togolaise. Pour marquer d’un cachet spécial cet événement, militants, sympathisants et premiers responsables du parti de Messan Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et. A l’occasion, il a lancé un appel à l’abandon de la « haine » entre Togolais.

« Nous sommes tous responsables à des degrés divers de la crise politique que connait le Togo et que conséquemment, nous devrions tous œuvrer à sa résolution pour une sortie paisible », a déclaré au cours de la conférence Messan Agbéyomé Kodjo, président de la formation politique de l’opposition togolaise « OBUTS ». Malgré des vents contraires, a –t-il déclaré, OBUTS reste fidèle à ses premiers objectifs tendant à « garantir à chaque togolais, du Pain, la Paix, et la Liberté, constitutifs de substances indispensables à son épanouissement intégral ».
L’ancien premier ministre a dressé un bilan du parcours de la lutte de l’opposition togolaise. « L’histoire de l’opposition togolaise est comme un éternel recommencement, et nous rappelle le mythe de Sisyphe. Comment arriverons-nous un jour à réaliser l’alternance politique au Togo, si l’ensemble des forces de l’opposition républicaine ne s’accorde pas sur un minimum de consensus ? », s’est-il interrogé. Il appelle alors chacun à l’abandon de la haine et à l’amour de son prochain. « La Haine ne peut chasser la Haine, seul l’Amour et le Pardon qui impliquent un renoncement de soi, peuvent nous ouvrir la voie royale pour bâtir dans la paix et la concorde nationale notre maison commune qu’est le Togo », fait-il savoir.

Messan Agbéyomé Kodjo est revenu sur le bilan de sa propre formation politique. Il estime que la vie de OBUTS ne « fut pas un long fleuve tranquille ». « Loin s’en faut ! », s’exclame-t-il et de s’expliquer. « Plusieurs obstacles furent dressés sur le chemin de son évolution. En effet, l’administration en charge de l’enregistrement de toute formation politique nouvellement créée fut peu encline à nous délivrer un récépissé, en dépit des dispositions prévues à l’article 14 alinéas 4 de la Charte des partis politiques. Notre formation politique ne sera rétablie dans ses droits qu’aux termes d’une décision de la Cour Constitutionnelle saisie par ladite administration aux fins de rejet de la candidature du Président National, à l’élection présidentielle de mars 2010. En vérité, notre formation politique fut dès sa création sujette à un ensemble inimaginable et multiforme de vexations, de mauvaises manières caractérisées, ainsi que de fâcheuses méthodes manœuvrées au moyen de tracas, d’embarras, d’adversité, d’encombres, de contrariétés, et de pressions insidieuses. L’implantation de la formation politique OBUTS sur toute l’étendue du territoire national fut pour prendre un raccourci, [un parcours du combattant.] », indique Agbéyomé Kodjo dans sa déclaration.

Il rappelle les multiples regroupements auxquels sa formation politique a adhéré ou a été l’initiatrice et les fortunes qu’elle a connues. « La quête d’une dynamique unitaire et/ou d’actions communes avec nos partenaires de l’opposition républicaine ne fut pas, et n’est nullement à ce jour, une partie de plaisir, et ce, nonobstant notre forte implication dans l’émergence sur la scène politique nationale, des regroupements politiques à l’instar du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) et du Collectif Sauvons le Togo (CST). En dépit de notre engagement plein et loyal, au sein de tous les regroupements de politiques dont nous avons contribué à la création et auxquels nous avons adhéré, notre formation politique subira au cours des différents scrutins électoraux, l’épreuve de la déloyauté caractérisée par des actes dépourvus de dignité, de solidarité et de reconnaissance à raison de notre participation active dans le cadre d’actions collectives et unitaires au sein des regroupements de formations politiques issues des rangs de l’opposition », dénonce l’ancien Premier ministre.

Toute chose qui, a-t-il dit, ont fini par motiver OBUTS à changer de stratégies. « La voie du pragmatisme et de la raison ne nous impose-t-elle pas d’opérer une autocritique et une remise en cause totale de notre approche du combat politique, pour l’éveil d’une conscience citoyenne par un changement radical dans la façon de décliner nos lignes et orientations politiques sur le terrain ? C’est ici l’occasion de rendre un hommage à monsieur Lawson Nicolas Président du Parti pour le Renouveau et la Rédemption (PRR) dont la récente sortie politique rejoint les éléments structurants de la nouvelle ligne et orientation politique de notre formation politique, rendues publiques devant la presse nationale et internationale dès Février 2014 », indique-t-il.

Selon Agbéyomé Messan Kodjo OBUTS a décidé de proscrire dans ses actions politiques, « toute confrontation frontale avec le pouvoir, à bannir le recours à des outrances verbales pour interpeller le pouvoir », et à sensibiliser ses partisans leur « enjoignant à demeurer républicains ».

Conférence de presse le samedi 6 Août 2016
OBUTS A HUIT ANS
DANS L’ÉPREUVE ET LA DOULEUR NOUS RESTONS DEBOUT !

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

La formation politique OBUTS que j’ai l’honneur de diriger est heureuse de vous annoncer qu’elle a huit (8) ans.

Pour mémoire, je ne peux m’abstenir de faire ici le rappel des faits suivants liés à la création de notre formation politique : Prévu pour se tenir le samedi 26 Juillet 2008, le congrès fondateur de la formation politique OBUTS se tint le samedi suivant le 02 août 2008, soit une semaine plus tard en raison des inondations que connut notre pays, consécutivement à la rupture de sept (7) ponts sur les axes routiers dans le pays, rendant ainsi peu aisée mobilité des délégués au Congrès fondateur.
C’est donc sous un épisode pluvieux remarquablement abondant que notre formation politique qui a retenu dans sa représentation symbolique un logo constitué d’un ensemble de signes graphiques footballistiques, (comme pour rappeler l’exigence de se conformer aux règles de jeu en politique) a vu le jour et s’est assignée pour ambition de faire autrement la politique. La devise pour laquelle nous avions opté est Justice – Paix et Progrès.
Oui, le peuple togolais avait besoin de Justice, de Paix et de Prospérité partagée au regard de son histoire et des traumatismes qui l’ont jalonné.

Les Congressistes après l’adoption des statuts, de notre texte constitutif, et de la déclaration de politique générale, éliront leur premier bureau national avant d’investir à la fin des travaux de ce Congrès fondateur, le tout nouveau Président National élu, candidat à l’élection présidentielle de 2010.

Plusieurs recommandations furent adoptées dont celle relative à la lutte contre la vie chère.

La vie de notre formation politique ne fut pas un long fleuve tranquille ; loin s’en faut ! : Plusieurs obstacles furent dressés sur le chemin de son évolution. En effet, l’administration en charge de l’enregistrement de toute formation politique nouvellement créée fut peu encline à nous délivrer un récépissé, en dépit des dispositions de la Charte des partis politiques, et particulièrement celles prévues à l’article 14 alinéa 4. Notre formation politique ne sera rétablie dans ses droits qu’aux termes d’une décision de la Cour Constitutionnelle saisie par ladite administration aux fins de rejet de la candidature du Président National, à l’élection présidentielle de mars 2010.

En vérité, notre formation politique fut sujette à un ensemble inimaginable et multiforme de vexations, de mauvaises manières caractérisées, ainsi que de fâcheuses méthodes manœuvrées au moyen de tracas, d’embarras, d’adversité, d’encombres, de contrariétés, et de pressions insidieuses. Le processus d’implantation de la formation politique OBUTS sur toute l’étendue du territoire national ne fut pas aisé.

La quête d’une dynamique unitaire et/ou d’actions communes avec nos partenaires de l’opposition républicaine ne fut pas, et n’est nullement à ce jour, une partie de plaisir, nonobstant notre forte implication dans l’émergence sur la scène politique nationale, des regroupements politiques à l’instar du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) et du Collectif Sauvons le Togo (CST).

En dépit de notre engagement plein et loyal, notre formation politique subira au cours des différents scrutins électoraux, l’épreuve de la déloyauté caractérisée par des actes dépourvus de dignité, de solidarité et de reconnaissance à raison de notre contribution dans le cadre d’actions collectives et unitaires au sein des regroupements de formations politiques issues des rangs de l’opposition. À l’adresse de celles et ceux qui en ignoraient, retenez que notre formation politique OBUTS a en toute humilité, suscité la création du Collectif pour la Vérité des Urnes et des Comptes publics (CVU) qui contribua par ses premières publications à l’éveil d’une conscience citoyenne.

S’agissant du scrutin présidentiel de 2015, notre formation politique avait préconisé, l’élaboration du programme commun préalablement à la désignation du candidat unique de l’opposition. Elle ne fut pas entendue.

S’agissant des réformes politiques et institutionnelles, notre formation politique exhorta vainement l’opposition parlementaire face au tropisme qui en son sein ne fut porté que par la radicalité lors de l’examen du projet de loi portant réforme constitutionnelle à accepter le principe de la candidature de Faure Gnassingbé pour un seul et dernier mandat, en vue d’obtenir les reformes portant la limitation du mandat et le mode de scrutin à deux tours.

En dépit du mot d’ordre aux termes duquel je cite « pas de réformes pas d’élection », une frange de l’opposition s’est payée le luxe de prendre part en rang divisé à un scrutin à un tour face au candidat du pouvoir.

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Il est tentant de dresser le constat de ce que l’histoire de l’opposition togolaise est comme un éternel recommencement, et nous rappelle le mythe de Sisyphe. Comment arriverons-nous un jour à réaliser l’alternance politique au Togo, si l’ensemble des forces de l’opposition républicaine ne s’accorde pas sur un minimum de consensus ? Quelle place faisons-nous, s’agissant des attentes des populations dans nos stratégies hélas axées sur le triomphe exclusif de nos formations politiques et l’exaltation de nos égos respectifs ?

Avons-nous oublié la stratégie des premiers leaders de la lutte pour la démocratie qui a permis de créer les conditions nous permettant de d’exercer et de développer nos activités politiques ?

La voie du pragmatisme et de la raison ne nous impose-t-elle pas d’opérer une autocritique et une remise en cause totale de notre approche du combat politique, pour l’éveil d’une conscience citoyenne par un changement radical dans la façon de décliner nos lignes et orientations politiques sur le terrain ?

La Haine ne peut chasser la Haine, seul l’Amour et le Pardon qui impliquant un renoncement de soi, peuvent nous ouvrir la voie royale, celle du Centre pour bâtir dans la Paix, la Fraternité et la Concorde nationale notre maison commune qu’est le Togo.

C’est ici l’occasion de rendre un hommage à monsieur Lawson Nicolas Président de la formation politique pour le Renouveau et de la Rédemption (PRR) dont la récente sortie politique rejoint les éléments structurants de la nouvelle ligne et orientation politique de notre formation politique, rendues publiques devant la presse nationale et internationale dès Février 2014.

C’est précisément en Février 2014, à l’occasion du déjeuner annuel de presse offert par notre formation politique aux professionnels des médias, que nous avons exposé les grandes lignes de la réorientation stratégique et tactique de notre action politique, adoptées le 26 décembre 2013, qui tendent à proscrire toute confrontation frontale avec le pouvoir, à bannir le recours à des outrances verbales pour interpeller le pouvoir, et à sensibiliser nos partisans leur enjoignant à demeurer républicains.

Ce rappel nous invite opportunément à comprendre que nous sommes tous responsables à des degrés divers de la crise politique que connait le Togo et que conséquemment, nous devrions tous œuvrer à sa résolution pour une sortie paisible.

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

C’est cette philosophie qui guide et inspire l’action politique que nous incarnons depuis quelques années. Notre philosophie prend appui sur notre constant souci de voir l’existence des formations politiques issues des rangs de l’opposition perdurer, s’implanter dans le corps électoral, travailler avec efficacité à la conquête du pouvoir, et convaincre les électrices et électeurs du sérieux de nos actions. Or, il est apparu que plus d’une fois, notre philosophie fit l’objet d’un travestissement, pour railler et accabler notre formation politique.

Malgré des vents contraires, nous restons debout et chevillés à nos objectifs tendant à garantir à chaque togolais, du Pain, la Paix et la Liberté, indispensables à son épanouissement intégral.

Aux militantes et militants qui ont résisté et bravé tout dans l’adversité, les souffrances et les privations, nous leur disons merci. Car c’est grâce à vous que le parti survit, c’est grâce à vous qu’il incarne l’espérance, c’est grâce à vous qu’il apparaît comme solution dans la République de demain.

Au plan des préoccupations nationales, liées aux faits de l’actualité, permettez-moi de terminer mon propos par un survol rapide de l’actualité nationale.

I/ Dossier HCRRUN
Le problème des réformes politiques a alimenté les passions et les polémiques dans le pays, et continue d’agiter l’opinion. Plusieurs rendez-vous infructueux sont à regretter, en raison d’un déficit de consensus, et d’une réelle volonté des acteurs politiques.

Le HCRRUN a réalisé une prouesse, en rassemblant en moins d’une semaine des acteurs venus de divers horizons antagonistes, en vue d’échanger leurs réflexions et avis relativement à un certain nombre de réformes urgentes à caractère politique, économique, social et culturel, dont l’horizon va au delà des attentes pressantes de la population : L’amélioration de la garde à vue ; la suppression du Juge unique ; l’instauration d’un tribunal électoral ; la limitation du mandat présidentiel, et l’encadrement des prérogatives du Chef de l’Etat ; la réévaluation du mode de scrutin ; le réajustement du régime politique ; la place républicaine de l’armée au sein de la nation, la gestion des identités ethniques et tribales dans la gouvernance ; la modernisation de la gestion du foncier ; la régulation adaptée du cadre réglementaire et anthropologique d’exercice des privilèges protocolaires et administratifs de la chefferie traditionnelle ; la réduction du déséquilibre régional dans le développement du pays ; le reformatage du dispositif parlementaire ; tout ceci dans le souci de consolider le processus de modernisation démocratique au Togo.

Nous exprimons ici nos hommages appuyés aux organisateurs de cette rencontre, notamment à Mme Awa Nana et son équipe, nous félicitons nos universitaires pour leur contribution de qualité qui font honneur à notre pays, Aux participants Bravo pour votre capacité de dépassement et votre attachement à la grandeur de la nation. Nous complimentons les experts étrangers pour leur éclairage qui nous conforte dans l’idée que la situation du Togo n’est ni désespérante ni irrémissible. Il nous faut donc un peu plus d’humilité, de courage et de sacrifice pour la réconciliation et le renforcement de l’unité nationale.

Nous exhortons les autorités publiques à prendre leurs responsabilités à brève échéance, pour que se matérialise la mise en place de la Commission de Réflexion sur les Réformes Constitutionnelles et Institutionnelles afin qu’elle poursuive et amplifie le contenu des conclusions de l’Atelier de HCRRUN avec une obligation de résultat à une date déterminée. Il y va de l’intérêt général, et de la paix sociale.

II/ Dossier PANAMA PAPERS ou le SCANDALE PLANÉTAIRE D’ÉVASION ET D’OPTIMISATION FISCALE.

Ce scandale a ému la communauté internationale. Dans tous les pays et à tous les niveaux, des mesures coercitives sont envisagées pour mettre fin à la passoire fiscale. En 2010 les pays en développement ont vu s’envoler plus de 850 milliards de dollars de flux illicites vers les paradis fiscaux soit dix fois les montants d’aides internationales qu’ils ont reçu cette même année.

Le Togo ne devra aucunement offrir son territoire à des hommes d’affaires peu scrupuleux, qui défient les lois fiscales du pays d’accueil, en disposant de comptes off shore dans les paradis fiscaux, en raison du fait que ce phénomène prive la puissance publique de disposer des ressources conséquentes dont elle a besoin pour conduire avec efficacité sa politique économique et sociale.

*Le gouvernement doit exprimer sa fermeté relativement à ces pratiques délictueuses et rompre avec tout partenaire économique indélicat qui ne respecterait pas les lois et les populations du pays d’accueil.

En effet la puissance devra mettre en place une structure regroupant les administrateurs financiers du pouvoir central et ceux de tous les démembrements de l’Etat, des procureurs généraux, des procureurs de la république aux fins d’édicter des mesures garantissant la transparence fiscale des entreprises. A cet effet mandat doit être accordé aux administrations fiscales d’accéder dans les paradis fiscaux aux bénéficiaires effectifs, des sociétés off shore mais aussi les trusts et leurs équivalents. Les instruments de coopération internationale en la matière existent déjà , dans le cadre de la coalition mondiale contre la fraude fiscale, et le contournement de la réglementation.

*L’Assemblée nationale devra renforcer la législation en matière de fraude fiscale et de grande délinquance économique et financière pour décourager ce genre de pratique qui prive le pays des ressources dont il a tant besoin pour se développer, et lutter efficacement contre la pauvreté.

*S’agissant de l’émission de titres financiers dans le cadre d’une augmentation de capital, la procédure doit être transparente et « l’appel public à l’épargne » et/ou « l’offre au public de titres financiers » doit se réaliser par l’entremise des institutions dédiées, afin d’éviter que l’actionnariat ne soit le reflet d’une opération qui pourrait ressembler à du copinage, et à des arrangements entre amis.

*Des dispositions urgentes doivent être édictées par la puissance publique, pour mettre un terme au mélange de genres, en interdisant de façon formelle et absolue à tout détenteur de mandat public d’être pendant l’exercice de son mandat, acquéreur de titres dans les entreprises dont l’État est détenteur de parts, ou d’actions, ceci afin d’éviter tout conflit d’intérêt.

La puissance publique devra également restreindre le cumul de mandat social et de responsabilités publiques qui conduisent à une concentration de patrimoine, de pouvoir de domination, dans les transactions commerciales et financières.

*Par ailleurs, il convient de faire le rappel de ce que le Président de la République au cours de sa campagne présidentielle de 2010 dans la zone minière de Vo, s’était engagé à faire voter une loi portant création d’un [Fonds de développement économique et social des zones minières] abondé par des ressources prélevées sur les produits de l’exploitation des gisements. Il urge dès lors, qu’une initiative gouvernementale ou parlementaire traduise cette volonté politique afin de répondre aux attentes de l’opinion publique et des populations concernées.

* S’agissant de la société industrielle West African Cement (Wacem), présumé coupable de délits fiscaux il convient d’exhorter les inspecteurs des finances ou inspecteurs des impôts à diligemment contrôler de façon approfondie, les comptes d’exploitation de ladite société, ainsi que ceux de ses filiales sur toute la période d’exploitation commerciale de la carrière, afin de s’assurer de ce que toutes les opérations comptables ont obéi à l’orthodoxie fiscale, en la matière.

Le produit des redressements fiscaux, qu’en tant que de nécessité, ils seront amenés à signifier, devra servir à utilement alimenter les caisses du Trésor public, et le fonds de développement des zones minières.

*L’État devra en outre, imposer à la société Wacem, la domiciliation bancaire de toutes ses opérations, et avoirs financiers auprès d’institutions financières togolaises sous peine de résiliation du contrat de partenariat.

Enfin, un examen en revue de tous les contrats miniers concédés par l’Etat s’impose désormais aux fins de scrupuleuse vérification du respect du cahier des charges dans la perspective d’une amélioration significative de la contribution de ces sociétés minières aux caisses du Trésor public, à la hauteur de la densité de leurs activités économiques.
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Les enjeux de l’heure commandent que ne soit privilégiée que la Voie du Centre dans l’unique souci de construire véritablement une société de justice, de solidarité et de prospérité partagée pour tous où sont réellement prises en compte les légitimes aspirations des citoyennes et citoyens.
Aucune action n’est vaine si ce n’est celle qui distille la haine. Telle est la vision qui structure aujourd’hui après huit années d’existence l’action politique de OBUTS.
Que nos cœurs défaillants gardent foi malgré la situation actuelle de notre pays, et que Dieu bénisse le Togo et chacun de ses enfants
Je vous remercie pour votre bienveillante attention.

Fait à Lomé le 6 aout 2016

Agbéyomé Messan KODJO
Président National