Burkina Faso : 33 militaires tués lors d’une attaque dans l’est du pays

Afrique

Trente-trois soldats du détachement militaire de Ougarou ont été tués et douze blessés ce jeudi 27 avril dans « une attaque complexe d’envergure » dans l’est du Burkina Faso, a annoncé l’armée burkinabè dans un communiqué.

« Au cours des combats qui ont été particulièrement intenses, les militaires du détachement ont fait preuve d’une remarquable détermination face à un ennemi venu en très grand nombre », selon l’armée qui affirme qu’ils « ont ainsi réussi à neutraliser au moins quarante terroristes avant l’arrivée des renforts ». Le déploiement de ces renforts « a permis d’évacuer les blessés qui sont actuellement pris en charge par les services de santé », selon l’armée.

Des sources sécuritaires ont affirmé que les assaillants étaient « lourdement armés » et que « certains soldats manquent à l’appel ».

Les violences ont fait 10 000 morts et deux millions de déplacés

Le communiqué précise que « le chef d’état-major général des armées salue la mémoire des soldats qui ont consenti le sacrifice suprême dans l’accomplissement de leur devoir ». « Il encourage l’ensemble des unités engagées dans les opérations à maintenir les efforts afin de renforcer la dynamique de reconquête en cours », ajoute le texte.

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.

Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés. Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch en septembre 2022, a signé la semaine dernière un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an.

(Avec AFP)

Le gouvernement condamne « des actes ignobles et barbares » après l’attaque de Karma

Le 20 avril au matin, des hommes en uniformes militaires ont encerclé le village Karma avant de procéder à des assassinats de masse. Soixante civils ont été tués d’après le procureur, près d’une centaine selon des rescapés. Le gouvernement indique qu’il fera tout pour la manifestation de la vérité. C’est via un communiqué que les autorités burkinabè ont réagi. Un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouedraogo qui indique que « le gouvernement est particulièrement préoccupé par des informations faisant état de tueries dans des circonstances non élucidées de dizaines de personnes dans le village de Karma. » « Selon ces informations », précise le communiqué, « des populations ont été la cible d’hommes armés habillés dans des tenues des forces armées burkinabè qui auraient ainsi massacré et pillé les biens de paisibles habitants ». Les autorités qui condamnent fermement ces actes, indiquent suivre de « très près l’évolution de l’enquête ouverte par le procureur de Ouahigouya » et concluent en précisant : « le gouvernement rassure l’opinion nationale et internationale qu’il fera absolument tout ce qui relève de ces prérogatives pour la manifestation totale de la vérité dans ce drame ».