Voyage au cœur des performances économiques de Boni Yayi

Politique

Pour salir l’image de l’ancien Président de la République et surtout noircir le bilan de ses deux mandats, ses détracteurs n’ont de cesse d’intoxiquer la population. Pour quelle fin ? Contrairement aux allégations mensongères divulguées ça et là, les chiffres montrent que les signaux du Bénin étaient au vert avant son départ du pouvoir. Le régime de l’ancien président a laissé un Bénin dans un bon état, avec une parfaite santé économique. Des chiffres crédibles des institutions internationales, traduisent cela. Dire autre chose, c’est faire preuve de mauvaise foi. Et pour cause.

Le cadre macroéconomique était globalement stable caractérisé par une croissance économique rapide, une inflation contenue, un déficit public maîtrisé et des efforts d’assainissement et de modernisation des finances publiques consentis. Les chiffres et autres évaluations des institutions nationales et internationales montrent clairement que des efforts sérieux ont été consentis pour accélérer la croissance économique, améliorer le climat des affaires, maîtriser l’inflation, assainir et moderniser les finances publiques avec comme conséquence l’accroissement des recettes publiques et une maîtrise du déficit budgétaire. La gestion prudente des finances publiques a entrainé la viabilité de la dette publique : 41,7% du PIB à fin décembre 2015, contre un plafond communautaire de 70% du PIB. En 2015, particulièrement, l’ancien gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures et les mesures sociales pour améliorer davantage les conditions de vie et travail des Béninois. Voyage au cœur du bilan économique 2006-2016 du gouvernement sortant pour permettre aux uns et aux autres d’avoir une idée plus nette de ce qui été fait, afin de mettre un terme à la cabale en cours, à la campagne d’intoxication, de désinformation et de manipulation de l’opinion publique nationale et internationale au sujet dudit bilan pourtant salué par l’Onu, l’Ua, l’Ue, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et consorts. Ceux qui tentent de noircir ce bilan doivent retrouver le droit chemin et se mettre très rapidement au travail. Les défis à relever pour maintenir le Bénin dans le concert des grandes Nations sont énormes. C’est pourquoi ils ont grand intérêt à arrêter l’intox aux fins de donner l’électricité, l’emploi, l’eau, la santé, la sécurité… aux populations. L’ancien régime, durant ses 10 ans, a fait de son mieux pour mobiliser les ressources à l’interne et à l’externe afin de faire face à toutes les charges de l’Etat, sans se plaindre, vouer aux gémonies ou livrer son prédécesseur à la vindicte populaire. En 2021, le nouveau régime sera jugé sur la base de ses efforts personnels et non sur la base de ce que l’ancien gouvernement aurait fait. Le cadre macroéconomique est resté globalement stable sur la période 2006-2015. Il a été caractérisé par une croissance économique rapide, une inflation contenue, un déficit public maîtrisé et des efforts d’assainissement et de modernisation des finances publiques. Selon les chiffres de l’Institut National de Statistique et d’Analyse Economique, le taux de croissance économique s’était affiché à 1,7% en 2005, juste avant la prise de pouvoir du Président Boni Yayi, le 06 avril 2006. Ce taux de croissance économique est le plus faible enregistré par le Bénin depuis 2000 (1,7% en 2005; 3,9% en 2006; 6% en 2007; 4,9% en 2008; 2,3% en 2009; 2,1% en 2010; 3% en 2011; 4,6% en 2012; 6,9% en 2013; 6,5% en 2014 et 5,2% en 2015). Sur la période 2006-2015, le taux de croissance économique s’est établi en moyenne à 4,2%, avec un niveau soutenu sur les trois dernières années (6,0% en moyenne) et un pic d’environ 7,0% en 2013. L’accélération de la croissance économique sur les dix (10) dernières années est notamment imputable à : 1. l’accélération des réformes portuaires : Création d’un guichet unique de formalités au Port de Cotonou, construction et mise en concession d’un nouveau quai, renforcement de la sécurité…; 2. le programme de réformes au niveau du secteur agricole ayant permis l’accroissement de la production agricole. La production de coton est passée de 191.000 tonnes en 2005 à 393.000 tonnes en 2014, soit une hausse de 105,8%; 3. La densification du tissu productif avec l’installation de nouvelles unités de production industrielle (exemple de NOCIBE); 4. la mise en œuvre d’une politique des grands travaux (amélioration du réseau routier et modernisation des grandes villes); 5. l’assainissement des finances publiques et le renforcement du cadre macroéconomique, etc. I. Prix En 2005, le taux d’inflation était de 5,4%. Au cours de la gestion économique 2006-2015, l’inflation a été globalement maîtrisée, exception faite des années 2008 et 2012 marquées par des chocs exogènes. En moyenne, sur les dix (10) dernières années, le taux d’inflation a été maintenu à 2,7%, au-dessous de la moyenne de 3,0 prescrite par l’UEMOA. II. Finances Publiques Au niveau des finances publiques, les mesures d’assainissement et de modernisation mises en œuvre ont eu pour conséquence un accroissement des recettes publiques et une maîtrise du déficit budgétaire. Les recettes de l’Etat sont passées de 383,4 milliards FCFA en 2005 à 819,5 milliards FCFA en 2015, soit un accroissement de 113,7%. Le taux de pression fiscale est passé de 13,2% du PIB en 2005 à 15,0% du PIB en moyenne sur les dix (10) dernières années. Cette progression montre les efforts du Gouvernement pour renforcer la mobilisation des ressources fiscales. Le niveau de la progression fiscale reste toutefois en deçà de la norme communautaire de 20%, montrant que la politique d’identification des niches de recettes devra se poursuivre avec la mise en place d’une structure unique de centralisation des recettes (Office Béninois des Recettes) conformément à la méthodologie appropriée, à l’image de ce qui a été fait au Rwanda et au Togo. Au niveau des dépenses, elles sont ressorties à 1242,3 milliards FCFA en 2015, dépassant ainsi pour la première fois la barre symbolique des 1000 milliards FCFA, contre 494 milliards FCFA en 2005. Il en a résulté une progression de plus de 150%. La croissance des dépenses est soutenue par les dépenses d’investissement et la masse salariale (135 milliards de F Cfa en 2006; 143,1 en 2007; 182,4 en 2008; 225,9 en 2009; 238,7 en 2010; 253,2 en 2011; 279,4 en 2012; 298,9 en 2013; 313,8 en 2014 et 343,0 en 2015). Voilà l’évolution de la masse salariale de 2006 à 2015. Les dépenses d’investissement se sont en effet accrues de 161% sur les dix dernières années, en passant de 144,2 milliards FCFA en 2005 à 376,9 milliards FCFA en 2015. S’agissant du taux d’investissements, il s’établirait à 29% (le troisième taux d’investissement le plus élevé de l’Ueoma) selon les chiffres de la BCEAO contre 16,5% en 2005. S’agissant de la masse salariale, elle a connu un bon de 155% sur la période. En pourcentage des recettes fiscales, critère de convergence de l’UEMOA, le ratio s’est affiché à 48,2% en 2015 contre 35,6% en 2006, soit un saut de 12,6 points de pourcentage, en relation avec les divers avantages accordés aux fonctionnaires. Face à cet accroissement des recettes, le déficit budgétaire s’est affiché en moyenne autour de 3,9% du PIB contre 7,9% en 2015. Certaines mesures récentes ayant contribué à atteindre ces résultats sont : – l’arrimage des engagements de dépense à la disponibilité de la trésorerie; – l’informatisation et le processus de dématérialisation au niveau des régies financières; – la délivrance de quittances informatisées et de chèques normalisées du Trésor; – la mise en œuvre de la méthode FIFO (First in-First Out) dans l’engagement des dépenses afin d’améliorer la célérité du paiement par l’Etat; – la mise en place d’un système de messagerie électronique pour faciliter le suivi des dossiers des prestataires de l’Etat au Ministère en charge des finances; – l’apurement de toute la dette fournisseur de l’Etat à fin décembre 2015, etc. Aussi importe-t-il de souligner que les différentes réformes mises en œuvre ont permis de renforcer la transparence budgétaire. Ainsi, l’indice de transparence budgétaire est passé de 1/100 en 2012 à 45/100 en 2015, remontant ainsi le Bénin de la dernière position à la deuxième place au niveau de l’UEMOA, juste après le Mali. III. Dette La conséquence de cette gestion prudente des finances publiques est la viabilité de la dette publique. En effet, les dernières analyses de viabilité de la dette, conduites par les services techniques du Ministère en charge des finances, de concert avec le FMI, montrent que la dette publique du Bénin est viable avec un taux d’endettement d’environ 41,7% du PIB à fin décembre 2015, contre un plafond communautaire de 70% du PIB. Cette gestion de la dette publique est soutenue par une stratégie prudente d’endettement, annexée à la Loi de Finances. IV. Environnement des affaires et Investissements Directs Etrangers En lien avec les efforts déployés par l’ancien Gouvernement pour améliorer l’environnement des affaires, le Bénin a été classé deux années consécutivement, dans le top 10 des meilleurs pays réformateurs au monde. En réponse à cette politique d’amélioration du climat des affaires, le Bénin a bénéficié au cours de l’année 2014 d’un montant d’investissements directs étrangers entrants (I.D.E.) de $377 millions, soit environ 226 milliards FCFA, selon le Rapport 2015 sur l’Investissement dans le monde de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), publié le 24 juin 2015. L’économie béninoise aurait ainsi absorbé en 2014 plus de 7 fois le montant de capitaux étrangers de 2006, qui était de $53 millions, soit une augmentation de plus de 600 % sur ladite période. Les secteurs qui ont principalement bénéficié de ces capitaux financiers étrangers au Bénin sont le Tourisme/ l’Hôtellerie, l’Industrie, les BTP, l’Energie, les mines (pétrole)… Ces nouvelles données de la CNUCED font de l’économie béninoise, la 3èmeéconomie la plus attractive de l’UEMOA pour les capitaux étrangers et la 8èmed’Afrique de l’Ouest alors qu’elle représentait la 6ème destination de l’UEMOA et 13ème d’Afrique de l’Ouest en 2006. Et ce n’est pas tout ! Selon l’édition 2016 du baromètre de l’attractivité de l’Afrique publié par le cabinet d’audit Ernst & Young, le Bénin est le 19ème pays le plus attractif pour les investisseurs. Cette étude crédible a évalué, pour le compte du Bénin, les progrès réalisés dans les domaines de la gouvernance, la diversification, les infrastructures, les opportunités d’affaires et le développement humain. Les mesures sociales (gratuité de la scolarisation, gratuité des soins pour les enfants de 5 ans contre le paludisme, gratuité de la césarienne, lancement du Ramu, soutiens aux artistes, artisans, handicapés, reconversion des zémidjans…) et les infrastructures surtout routières ont marqué la gestion économique au cours de ces 10 dernières années. Nous reviendrons plus en détails sur les performances sectorielles (voir synthèse des critères de convergence de 2005 à 2015). Les résultats de toutes ces mesures ont ramené le taux de pauvreté réelle de 40% en 2005 à 20% en 2015, selon la CNUCED. Le Bénin n’est pas sorti d’une guerre et son économie n’est pas celle d’un pays en guerre. L’affaiblissement du Port et le difficile accès au marché du Nigéria ont surtout entamé la capacité du Bénin à améliorer la pression fiscale. D’où la nécessité d’engager des réformes conséquentes (création de l’Office Béninois de Centralisation des Recettes). Somme toute, avec ces chiffres fiables, on ne peut pas dire que le Bénin a été «laissé dans état catastrophique». Un tel discours relève purement et simplement de la mauvaise foi, de la haine à l’égard de l’ancien Chef de l’Etat.

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