Détention de Reckya Madougou : Voici pourquoi des juristes dénoncent devant la Cour le gouvernement Talon

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Au Bénin, des juristes dénoncent le gouvernement de Patrice Talon pour le non-respect de l’avis du Groupe de Travail des Nations unies sur la détention arbitraire de l’opposante Reckya Madougou.. Ils viennent de saisir  la cour constitutionnelle pour faire libérer l’opposante .

Le recours des cinq juristes était ce mardi 7 novembre 2023 sur la table des sept sages de la Cour constitutionnelle lors d’une audience de mise en état. La requête porte sur le non-respect de l’avis du Groupe de Travail des Nations unies sur la détention arbitraire de l’opposante Reckya Madougou condamnée à 20 ans de prison de réclusion criminelle pour ‘’financement du terrorisme». L’ancienne ministre de la justice  et candidate de l’opposition à la dernière élection présidentielle au Bénin est en prison depuis 2021.

La requête est formulée par cinq juristes béninois. Landry Angelo Adelakoun, Romaric Zinsou, Miguel Houéto, Fréjus Attindoglo et Conaide Akouedenoudje. Selon les informations de Banouto, ils dénoncent à la cour constitutionnelle, la violation de la Constitution par le gouvernement du président Patrice Talon. Ils lui reprochent  le non-respect de l’avis n°51/2022, concernant Reckya Madougou adopté par le Groupe de travail sur la détention arbitraire à sa 94è session qui s’est tenue du 29 août au 2 septembre 2022.

Faut-il le rappeler,  le Groupe de Travail de l’ONU, à dans sa décision,  déclaré arbitraire la détention de Reckya Madougou et ordonné la libération immédiate de l’opposante. Il est demandé à l’Etat béninois d’ accorder à l’opposante le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international.
Les juristes béninois font savoir que le « délai de six mois donné à l’État du Bénin pour mettre à exécution les conclusions de l’avis du Groupe de Travail des Nations unies est venu à terme la fin du mois de mai 2023 sans qu’aucune mesure n’ait été prise par l’Etat béninois». La haute juridiction est appelée à se prononcer sur cette injustice.

A.C.C.