Femme engagée en politique au Bénin : Voici pourquoi Christhelle Houndonougbo Alioza se rase désormais la tête

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Si elle a un teint d’ébène qui la caractérise comme une vraie beauté africaine, une femme noire…, elle a aussi désormais une tête ras (une boule ronde). Femme très engagée en politique, Christhelle Houndonougbo Alioza se rase désormais la tête. On en sait désormais un peu plus pourquoi la dame de fer de l’UP a opté pour cette posture.

C’est sur « Boulevard des femmes », une émission de la télévision nationale rediffusée en mai 2022, où elle était l’invitée, que nos consœurs Jislaine Adimi et Mirabelle Akpaki ont réussi  à obtenir  les raisons pour lesquelles Christhelle Houndonougbo Alioza a désormais opté pour une tête rasée ; une boule ronde qui se cache des fois sous de grands foulards de diverses couleurs.

Pour la petite histoire, Chez les musulmans, les pèlerins se rasent souvent la tête. Il y a aussi le rasage de la tête du bébé le 7è jour de sa naissance. En Afrique en général et au Bénin en particulier, se raser la tête a plusieurs significations. L’une d’elle et la plus populaire, la tradition exige des parents d’un défunt qu’ils se rasent la tête après les obsèques voire les cérémonies funèbres. Et c’est le cas de la Directrice d’administration de l’Union progressiste (UP), Christhelle Houndonougbo Alioza qui a conduit son géniteur à sa dernière demeure il y a quelques mois.

En effet, Capitaine Houndonougbo Jean alias Honnon Sidekon est rappelé à Dieu en septembre 2019. Son inhumation a eu lieu en novembre de la même année. Et suivant la tradition, plusieurs membres de la famille éplorée se sont rasés la tête après les cérémonies.

Amazone des temps modernes

Qui connait Capitaine Houndonougbo Jean alias Honnon Sidekon sait que sa fille Christhelle, amazone des temps modernes, femme de pouvoir, lui ressemble comme une goutte d’eau. Pour honorer la mémoire de son géniteur, qui n’est plus de ce monde, Christhelle Houndonougbo Alioza a donc décidé de se raser continuellement sa tête. Cette explication, elle l’a donnée sur la télévision nationale suite à la préoccupation de nos consœurs dans« Boulevard des femmes », une émission de l’Ortb diffusée en mai avec comme thème : « L’image des femmes politiques dans les médias ».

Par ailleurs, certains se demandent si Christhelle Houndonougbo Alioza remplace-t-elle son papa ou si elle est désormais initiée. A chacun de croire donc ce qu’il veut ou ce qui se raconte sur les réseaux sociaux… Ce qui est sûr et certain, Christhelle Houndonougbo Alioza a désormais une boule ronde qui, selon ses propos, est en fait en mémoire de son géniteur. Le coiffeur qui  s’occupe de cette boule ronde, selon nos informations, n’est pas loin de son domicile.

Christhelle Houndonougbo Alioza, ancienne journaliste à la chaine 2 ( LC2) et à l’Ortb est une femme politique engagée qui a occupé plusieurs postes dans l’administration béninoise. Détenteur d’un master, elle est  Directrice de l’administration de l’Union Progressiste (UP), la plus grande formation issue des réformes politiques à l’ère de la rupture au Bénin. Elle gère derechef les préoccupations de 45 députés, 43 maires et 108 comités communaux sans oublier les sections UP de la diaspora dont la France et les USA.

« Nous avons le devoir de travailler pour la cité »

Amazone des temps modernes, Christhelle Houndonougbo Alioza se bat depuis plusieurs décennies pour l’émancipation des femmes et des filles. Femme très engagée en politique, elle souhaite que ses sœurs mères et filles, engagées en politique comme elle, aient une bonne image.  « La lutte pour l’avenir de la femme se fera avec détermination, humilité, lucidité et complicité aux côtés des hommes. Et nous y arriverons, assurément », a-t-elle déclaré le 8 mars 2022 à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme. « (..) nous devons poursuivre les grands chantiers pour assurer à la gent féminine la reconnaissance de ses valeurs et ses capacités. Nous devons dire non à tout comportement qui chosifie la femme et la rend vulgaire », a-t-elle ajouté. Deux mois après ces propos et sur la télévision nationale, Christhelle Houndonougbo Alioza est toujours droite dans ses bottes. Car souligne-t-elle,  « nous avons le devoir de travailler pour la cité…».

 A.C.C.

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« La femme engagée en politique doit avoir une image axée sur trois points »

Pour Christhelle Houndonougbo Alioza, la femme engagée en politique doit avoir une image axée sur trois points. « Nous avons le devoir de travailler pour la cité…», dit-elle. Comme premier point de l’image de la femme engagée en politique, Christhelle Houndonougbo A. évoque la compétence. Outre une femme compétente, la femme engagée en politique doit avoir une vision qui porte sur des idées et être une femme responsable. Il ne faut donc pas être seulement une femme qui porte la vie. Le deuxième point de l’image de la femme engagée en politique, selon madame Houndonougbo Alioza, est l’humilité, la simplicité. Il faut donc éviter l’extravagance, dit-elle. Enfin, le troisième point de l’image qu’une femme engagée en politique doit donner est l’humanisme. Il faut être cette femme qui met toujours l’homme au centre de tout, indique madame Houndonougbo Alioza.

Avec le système partisan, Christhelle Houndonougbo Alioza invite les formations politiques à la mise en place de structures de formation des femmes engagées en politique afin qu’il y ait de la qualité dans leur rang. Si pour exercer une profession, il faut se faire former, la femme devra aller à l’école de la politique, propose la DA de l’UP selon qui le parti Baobab a une cellule de formation qui s’occupe de la formation des militantes. Aux femmes engagées en politique, madame Houndonougbo Alioza leur demande d’être disponible, d’avoir de l’audace et de surmonter la peur. Au cours d’une réunion politique, il faut rester jusqu’à la fin, demande-t-elle aux femmes.

Avec la discrimination positive, mise en valeur par le chef de l’Etat Patrice Talon, des femmes ont été désignées secrétaires exécutifs de mairies. Selon Christhelle Houndonougbo Alioza, la femme est ainsi mise à l’épreuve. «  Elle doivent prouver que la femme est capable. Aux femmes désignées SE des mairies, madame Houndonougbo Alioza leur demande de faire preuve de diligence, de compétence, d’humilité…C’est comme pour réitérer les propos de son message du 8 mars aux femmes : « …Par notre bravoure et notre douceur naturelle, continuons le combat de la femme autonome, la femme épanouie, la femme émancipée et la femme d’impact. Restons « Femme » en tout temps et en tout lieu ».

B.T.