Chronique de Christhelle Houndonougbo Alioza : Vaincre sans riposter !

Chronique Société
Nouvelle semaine, nouvelle chronique. Madame Christhelle Houndonougbo Alioza aborde un sujet qui fait réfléchir. Vaincre sans riposter !. Elel part du fait qu’il est des blessures invisibles, mais profondes. Des trahisons qui brisent quelque chose de profond en nous. Et se venger, c’est donner à l’autre le pouvoir de nous transformer en ce que nous ne sommes pas. Refuser de riposter, c’est reprendre ce pouvoir. C’est redevenir maître de notre vie, de notre paix, de notre lumière. Car, « Celui qui combat des monstres doit veiller à ne pas devenir monstre lui-même », écrivait Nietzsche.  CHA nous invite à prendre  l’exemple de Nelson Mandela. Emprisonné pendant 27 ans, humilié, isolé, privé de liberté. « Nous devons comprendre ceci : la vengeance est un fardeau. Elle épuise, elle consume, elle tue à petit feu. Le pardon, lui, est une libération ». Prenez siège et lisez  la chronique de cette semaine de madame Christhelle Houndonougbo Alioza.
Vaincre sans riposter !
Chers ami(e)s, 
Il est des blessures invisibles, mais profondes. Des trahisons qui brisent quelque chose de profond en nous. Des humiliations qui laissent un goût amer, un vide, un feu silencieux. Et quand cela vient de ceux que nous aimons, de ceux à qui nous avons tout donné comme un collègue, un frère, une amie, un conjoint ou un partenaire quelconque, l’envie de riposter devient presque instinctive voire inévitable. 
Mais riposter, c’est faire le choix de la guerre intérieure, c’est décider de se tuer sans bruit. C’est porter l’armure lourde de la rancune, au détriment de notre paix. Riposter ou se venger, C’est se laisser entraîner dans un combat où il n’y a ni vainqueur, ni réconfort. Nietzsche écrivait déjà que « Celui qui combat des monstres doit veiller à ne pas devenir monstre lui-même. »
Se venger, c’est donner à l’autre le pouvoir de nous transformer en ce que nous ne sommes pas. Refuser de riposter, c’est reprendre ce pouvoir. C’est redevenir maître de notre vie, de notre paix, de notre lumière.
Prenons l’exemple de Nelson Mandela. Emprisonné pendant 27 ans, humilié, isolé, privé de liberté. Lorsqu’il fut libéré, il aurait pu choisir la haine. Il aurait pu exiger vengeance. Mais il a choisi la paix, la réconciliation, le pardon. Il a compris que pardonner, c’est offrir à l’humanité une chance de recommencer. C’est pourquoi il déclara alors  « En quittant la prison, je savais que si je ne laissais pas ma colère derrière moi, je resterais prisonnier pour toujours.»
Ou encore l’histoire de cette mère rwandaise, qui après le génocide, a pardonné à l’homme qui avait tué son mari et ses enfants. Elle a choisi de l’adopter comme fils spirituel, de le nourrir, de le soutenir. Quand on lui demanda pourquoi, elle répondit simplement « Je préfère que la mémoire de mes enfants se transforme en paix, et non en haine.» Qui peut rester insensible à une telle grandeur ?
Pardonner, ce n’est pas oublier. C’est guérir. Ce n’est pas excuser. C’est se délivrer. C’est choisir de vivre en paix plutôt que de mourir chaque jour un peu à cause de ce qu’on nous a fait.
Nous devons comprendre ceci : la vengeance est un fardeau. Elle épuise, elle consume, elle tue à petit feu. Le pardon, lui, est une libération. Il n’efface pas les cicatrices, mais il les transforme en témoignages de résilience , de sagesse, de renouveau et d’espérance.« Pardonner, c’est libérer un prisonnier et découvrir que le prisonnier, c’était vous. » a rappelé Lewis B. Smedes
Cette semaine, prenons alors ensemble une décision qui demande du courage : ne plus répondre à la haine par la haine. Ne plus gaspiller notre énergie à vouloir rendre la pareille. Ne plus laisser notre cœur devenir le champ de bataille de nos douleurs. Offrons à la vie notre plus belle réponse : le silence noble, le pardon lumineux, l’amour désarmant. Soyons plus grands que les offenses. Soyons plus forts que la douleur. Soyons plus lumineux que l’obscurité.
À toutes celles et ceux qui ont été blessés, humiliés, rejetés : relevez la tête. Vous n’avez pas été vaincus. Vous êtes debout. Et vous brillez encore. Marchons cette semaine avec des cœurs pacifiés, des âmes libérées, des regards tournés vers la lumière. Aimons même ceux qui ne savent pas aimer. Pardonnons même quand cela semble impossible. Car c’est là, et seulement là, que commence la vraie grandeur.
Avec amour, force et douceur,
CHA
Femme Noire, Femme de Pouvoir !