Belgique : Un «pipigate» après une fête d’anniversaire met un ministre en difficulté

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Le ministre fédéral de la Justice est pris dans la tourmente du « pipigate » comme la presse belge a baptisé cette affaire. Durant la soirée célébrant son cinquantième anniversaire, ses invités ont uriné sur un véhicule de police et il est lui-même accusé d’être impliqué dans l’évènement sur fond de bisbilles avec la police.

Cette affaire a pris des proportions telles que Vincent Van Quickenborne va devoir venir s’expliquer devant le Parlement ce jeudi. Le 14 août dernier, alors que la fête pour le 50e anniversaire du ministre bâtait son plein, des invités tout de blanc vêtus ont uriné sur le véhicule de police qui stationnait devant le logement.

Comme c’est souvent le cas par mesure de dissuasion, une fourgonnette de police était garée près de sa maison à Courtrai, à quelques kilomètres au nord de Lille. Car le ministre de la Justice a été sous le coup de menaces des narcotrafiquants d’Anvers et de Rotterdam et cela lui a valu d’être placé sous protection rapprochée de la police dans un logement spécial avec sa famille il y a un an.

Vincent Van Quickenborne a d’abord affirmé ne rien savoir, mais des images de vidéosurveillance montrant les invités en action ont fuité. Furieux, le ministre de la Justice accuse les syndicats de police d’avoir mis ces images sur la place publique. Ce mardi, selon la presse belge, trois hommes présents à la fête d’anniversaire du ministre de la Justice se sont rendus à la police ce mardi et ont pu être identifiés.

 « Une opération qui vise à me nuire »

Entre les deux, les relations sont tendues depuis qu’il a été décidé de mettre fin à leur régime de retraite à 58 ans, tenu des propos déplacés suite à l’assassinat d’un policier et qu’il a refusé de signer un projet d’accord sectoriel. Vincent Van Quickenborne a montré ses propres images de vidéosurveillance, mais elles prêtent à confusion, d’où l’audition parlementaire. « Une opération qui vise à me nuire est en cours de la part de certains syndicats de police qui ne peuvent accepter que l’on va mettre fin progressivement à leur régime de pension à partir de 58 ans. D’abord, avec mon ancien président de parti, Egbert Lachaert, on a essayé de nous intimider physiquement et maintenant, ils s’en prennent à moi », a affirmé le ministre.

Et par un étrange hasard, M. Van Quickenborne n’est pas le seul homme politique touché par un « pipigate ». Théo Francken, député et ancien ministre d’un autre parti est, lui aussi, embourbé dans une affaire similaire après avoir été filmé en train de se soulager en pleine rue dans le centre de la capitale Bruxelles.

RFI