6 policiers déposés en prison hier au Bénin : Témoignage d’une victime d’un présumé cybercriminel qui opérait depuis la prison

Economie & Tech

Au Bénin, un détenu de la prison de Missérété a vidé les comptes de près de soixante-dix marchands Mobile Money depuis son lieu de détention, la prison civile de Missérété. Le présumé cybercriminel a continué ses activités de cybercriminalité grâce à la complicité de ses amis, frères et certains policiers de la maison d’arrêt. Une dame  victime des activités du présumé cybercriminel témoigne :

« J’ai été arnaquée à hauteur de 350.000F et nous sommes allés porter plainte à l’OCRC. Quelques jours après, nous avons appris que les escrocs ont été retrouvés et l’Office nous a convoqués. Nous y sommes présentés le mercredi. On nous a demandé d’apprêter nos relevés pour nous rendre à la Criet le vendredi. Ce que nous avions fait. À notre grande surprise, c’est quelqu’un qui était en prison depuis quelques temps qu’on nous a présentés comme le principal auteur du crime accompagné de l’un de ses amis.  16 autres personnes ont été interpellées.

Les personnes viennent vers nous soit disant qu’ils veulent faire un dépôt MoMo ou acheter d’unités. Une fois servis, ils envoient nos numéros marchands au présumé cybercriminel déjà en prison. En retour, celui-ci se déguise en un agent de la direction MTN et nous appelle pour nous demander d’appuyer un code pour vérifier si notre compte est actif. Quand on compose le code, automatiquement, nos comptes sont vidés. Arrivé à la Criet, j’étais surprise d’entendre d’autres dire qu’ils ont été arnaqués à hauteur de plusieurs millions de francs.

Plus de 50 victimes étaient présentes ce jour- là hormis les absents.

Il fait parfois un faux malade et donnait même de l’argent à certains policiers pour qu’ils l’amènent à l’hôpital. Arrivé à l’hôpital, un docteur lui cède son bureau où il invite des jeunes pour faire la vie. Même depuis la prison, il a pu acheter une voiture à sa femme. Celle-ci a été aussi arrêtée. L’audience est renvoyée au 26 juin prochain »,

Transcription : F. K.