Afrique de l'Ouest : Talon et Ouattara abordent des questions bilatérales et sous-régionales à Abidjan

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Le Président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, s’est entretenu,  dimanche 16 janvier 2022, avec son homologue béninois, Patrice Talon.

C’est à Abidjan que Patrice Talon s’est entretenu ce dimanche avec Alassane Ouattara. Sur la page Facebook de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire où l’information est donnée, il est précisé que, « Les deux Chefs d’Etat ont abordé les questions bilatérales et sous-régionales ». Au terme de la visite du président béninois, rien n’a filtré de l’entretien entre les deux Chefs d’Etat. De même, aucune déclaration n’a été rendue publique.

On retient que Patrice Talon s’est rendu à Abidjan chez Alassane Ouattara au lendemain des sanctions économiques imposées au Mali par la Cedeao et l’Uemoa, deux institutions sous-régionales auxquelles appartiennent le Bénin et la Côte d’Ivoire.

« L’entrevue est liée aux récents évènements intervenus au Mali »

Selon des sources proches de la Présidence Ivoirienne, cette entrevue « est liée aux récents évènements intervenus au Mali » au lendemain des sanctions imposées par la Cedeao à la junte militaire au pouvoir à Bamako. Aussi, la visite du président Talon ( qui avait en main une enveloppe- voir image) à Ouattara intervient ce dimanche où est décédé l’ancien Président malien IBK. Et quelques heures avant l’entrevue des deux chefs d’Etats, Alassane Ouattara a délivré un message au peuple malien. « J’ai appris avec une grande tristesse le décès de mon frère, Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Président du Mali. Je rends hommage à un grand homme d’Etat et un ami de la Côte d’Ivoire. Mes condoléances les plus émues à son épouse Ami, à sa famille, ainsi qu’au peuple malien ».

Parlant de questions bilatérales, la visite du président béninois à son homologue ivoirien intervient quelques jours après l’intervention du ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en ce qui concerne l’emprisonnement de l’ancien ministre de la justice, l’opposante Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison par la Cour de repression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

« La France continuera de faire pression sur les autorités béninoises »

Mercredi 12 janvier 2022, suite à son interpellation par un député de la majorité au Parlement français au sujet de la condamnation de l’opposante béninoise, Jean-Yves Le Drian avait déclaré que « la France continuera de faire pression sur les autorités béninoises avec ténacité ». « J’ai eu l’occasion de faire pression fermement auprès des autorités béninoises » a déclaré le chef de la diplomatie française.

« Les pressions françaises sont très très discrètes (…). La porte de sortie la plus indiquée, ce sera peut-être prendre des mesures de grâce », a analysé le journaliste Francis Kpatindé, selon qui le président sénégalais Macky Sall  et ivoirien, Alassane Ouattara sont également sur le dossier.

Faut-il le rappeler, près de 500 prisonniers viennent d’être graciés par décret du chef de l’État béninois en date du 6 janvier 2022. Reckya Madougou n’est pas sur la liste des bénéficiaires. Le décret a précisé que les personnes condamnées pour complot contre la sureté de l’État sont exclues de cette mesure de grâce.

 

  1. C. C.