Pour tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire : Sommé de quitter la France, Soro répond à Macron

Afrique

Dans une interview accordée à Jeune Afrique,  le président de la France , Emmanuel Macron a fait savoir que Guillaume Soro a été sommé de quitter la France pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.

« Il y a un responsable politique ivoirien qui a moins de 70 ans et qui ne cache pas ses ambitions, c’est Guillaume Soro. Après l’annonce de la réélection de Ouattara, il a appelé, depuis la France, les forces armées ivoiriennes à le renverser…Je crois qu’il n’est plus en France pour en parler. Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaité, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière  » a déclaré Emmanuel Macron. Puis au président français d’ajouter  » … nous ne souhaitons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. Autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays  »

Guillaume K. Soro n’a pas tardé à répondre au président Français. Sur son compte tweeter, il écrit :  J’ai lu les propos du Président Emmanuel Macron me concernant. Je ne les commenterai pas. L’Europe demeure un espace de liberté variable. Je continuerai à m’opposer au viol de la constitution de mon pays de toutes mes forces. Le déstabilisateur c’est celui qui met  »

L’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne ajoute : « Le déstabilisateur, c’est celui qui met les leaders politiques en prison. Qui fait décapiter un jeune Ivoirien pour imposer la loi du canon et des milices. Tenez, l’Afrique a Amnesty International pour défendre la cause des persécutés. Pas un mot pour les plus de 100 morts en Côte d’Ivoire. Ce sont des nègres. Bravo ! »

« La stabilité de la Côte d’Ivoire ne réside pas dans le maintien d’un monarque au pouvoir. Le seul antidote à l’instabilité demeure la démocratie, donc le respect de la Constitution ivoirienne. Personne ne m’obligera à admettre que Ouattara est dans son droit de violer la Constitution. La présidence à vie en Afrique, je m’y opposerai toujours. Je ne renoncerai jamais à ma liberté de parole. Que cela soit entendu », a protesté  Soro Kigbafori Guillaume.

 

E.A.T.

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