États-Unis :  Selon le Pentagone, un ballon-espion chinois survole le pays

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C’est presqu’un scénario hollywoodien dans le ciel américain. Le Pentagone a révélé, hier, jeudi 2 février au soir, qu’un ballon-espion chinois survolait les États-Unis, et notamment certains sites militaires sensibles ! Joe Biden lui-même aurait envisagé de l’abattre, mais les autorités militaires ont préféré ne pas le faire à cause des risques posés par les débris pour les personnes au sol. Et aussi car elles estiment que peu d’informations vraiment sensibles ont pu être collectées.

C’est un gros dirigeable sphérique blanc, qui survole les États-Unis au-delà du trafic aérien commercial, depuis plusieurs jours déjà, écrit notre correspondante à New York, Carrie Nooten. L’engin est surveillé de près par les autorités de défense aérospatiale américaines, le Norad. Arrivé au-dessus du Montana, à proximité de bases aériennes et de silos de missiles stratégiques, il a même été rejoint par des avions de chasse.

Commandé par Pékin

Pour Washington, il ne fait aucun doute: l’espion est commandé par Pékin – ce ne serait d’ailleurs par la première incursion chinoise dans le ciel américain. Alerté, Joe Biden a consulté son secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, pour le faire abattre, mais les conséquences de potentiels débris au-dessus de zones habitées ont été jugées trop importantes par rapport à l’enjeu, puisque les informations collectées semblent n’avoir que peu de valeur.

Washington a toutefois évoqué la gravité de l’affaire avec les autorités chinoises. Et l’incident sera certainement mentionné par le secrétaire d’État, Antony Blinken, lors de sa visite à Pékin dimanche et lundi prochain.

« Deuxième incident potentiel »

Le gouvernement du Canada a évoqué, vendredi 3 février, « un deuxième incident potentiel » après l’annonce par Washington de la présence d’un premier ballon espion chinois depuis plusieurs jours au-dessus des États-Unis. « Les Canadiens sont en sécurité et le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d’un deuxième incident potentiel », a affirmé le ministère de la Défense nationale du Canada dans un communiqué cité par l’AFP.

RFI