SEGUB : le choix judicieux de Thomas Boni Yayi

Economie & Tech

Le conseil des ministres réuni en séance extraordinaire les 16 et 17 novembre 2013 a décidé, dans le cadre de la mise en œuvre du programme de certification des valeurs en douane, d’accélérer les négociations avec les Responsables de la SEGUB en vue de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat et le Guichet Unique. Cette décision judicieuse du Dr Boni Yayi gène malheureusement certains apatrides fiers de faire leur beurre sur le dos des pauvres Béninois.

Plutôt que de susciter la haine, le choix porté par le gouvernement sur la SEGUB pour mettre en œuvre la certification des valeurs en douane doit être salué. Et ce, à bien des égards. Pour ceux qui ne le savent pas encore, la SEGUB est une société à économie mixte dans laquelle l’Etat béninois représenté par le Trésor public est aussi actionnaire à 49% des parts. Cette société créée depuis environ trois ans fait ses preuves dans la transparence de ses procédures et la sécurisation des recettes de l’Etat. Du point de vue de sa compétence, il n’y a pas mieux.

La SEGUB, en charge de l’exploitation du Guichet Unique Portuaire du Bénin, est une société à économie mixte de droit béninois ou l’état béninois représenté par le Trésor public siège avec 49% des parts .Elle a été créée par Arrêté ministériel du 10 novembre 2010, suite à un appel d’offres international. La République du Bénin représentée par le Ministère délégué auprès du Président de la République, chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et Infrastructures Portuaires, a concédé la mise en place et l’exploitation du Guichet Unique au Port de Cotonou, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé, au groupement Bureau Veritas BIVAC BV-SOGET Sa d’où la constitution de la société d’exploitation du Guichet unique du Bénin, Société de droit Béninois. Bureau Veritas BIVAC BV est la filiale du Groupe Bureau Veritas, dédiée aux activités d’inspection dans le cadre de la facilitation du commerce. BUREAU VERITAS est le deuxième groupe mondial des services d’évaluation de conformité et de certification. Créé en 1828, le groupe emploie environ 48.000 collaborateurs dans plus de 1.000 bureaux et 330 laboratoires répartis dans 140 pays. BUREAU VERITAS aide ses clients à améliorer leurs performances, en offrant des services et des solutions innovantes pour s’assurer que leurs actifs, produits, infrastructures et processus répondent aux normes et réglementations relatives à la qualité, la santé, la sécurité, la protection de l’environnement et la responsabilité sociale.

S’agissant de SOGET, c’est un Partenariat Public-Privé, créé en 1983, entre la Communauté Portuaire Havraise, le Grand Port Maritime du Havre et la Douane Française. C’est un leader mondial de conception de Guichet Unique Portuaire (Cargo Community System), avec 10 ports équipés, dont Maurice, le Havre et Marseille. SOGET est également expert auprès de nombreuses organisations internationales telles que la Commission Européenne, l’Association Internationale des Ports, les Nations Unies, l’Organisation Mondiale des Douanes, la Conférence Douanière Inter Caraïbes, l’Organisation des Etats Américains, la Banque Mondiale, la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Française de Développement. Plus de 1.200 hommes par an opèrent dans le domaine du Guichet Unique Portuaire et 200 collaborateurs sont déployés chez les opérateurs de Guichet Unique Portuaire. SOGET est le concepteur du logiciel du Guichet Unique Portuaire du Bénin.

Sur tout un autre plan, ce choix répond à un principe. Le Bénin est un état souverain et le choix de SEGUB pour exécuter prochainement ce programme (PVI) est une décision souveraine d’un gouvernement soucieux de sécuriser et de protéger les deniers publics face aux prédateurs et fossoyeurs de l’économie nationale. Cette décision prise par le gouvernement et son chef le Président Thomas Boni Yayi doit être saluée par tous les Béninois soucieux de la transparence au sommet de l’Etat au lieu de subir la mauvaise foi des apatrides. Ce qui est important de retenir est que le PVI dont on parle n’est pas la chasse gardée d’un individu et on connait les conditions dans lesquelles il avait été attribué. Ce n’est pas le moment de remuer le couteau dans la plaie. Le PVI a laissé dans la mémoire des Béninois des souvenirs douloureux. Et si Yayi n’avait pas fait marche arrière, le pays allait être dans les mains d’un seul individu, le port étant le poumon de l’économie béninoise. On peut reprocher à Yayi la manière dont il a suspendu le PVI. Mais est-ce une raison pour tenter de vouer aux gémonies la SEGUB ? Il faut donc savoir raison gardée et retenir que le gouvernement du Dr Boni Yayi n’a pas mal fait en décidant au cours du conseil des ministres des 16 et 17 novembre 2013 d’accélérer les négociations avec les Responsables de la SEGUB en vue de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat et le Guichet Unique. C’est en tenant comptant de l’expertise confirmée du groupe Bureau Veritas BIVAC BV partenaire à 51% des parts de SEGUB avec l’Etat béninois. Trêve donc de diatribes.