Savez-vous ce que le mot Merci peut produire dans votre vie ? Dans sa chronique de cette nouvelle semaine, madame Christhelle Houndonougbo Alioza nous invite à réapprendre à dire Merci. « Non pas par automatisme, mais par conviction. Non pas quand il est trop tard, mais tant qu’il est encore temps » CHA rappelle l’exemple de Nelson Mandela . » Nelson Mandela nous en a montré l’exemple. À sa libération, il n’a pas seulement célébré sa victoire. Il a remercié ceux et celles qui avaient tenu debout pendant qu’il était enfermé. Il a dit Merci aux anonymes. Il a dit Merci aux militants. Il a dit Merci à son peuple. Et ce Merci fut un acte de paix »… » N’attendons donc pas les discours funèbres pour dire Merci. Disons-le aujourd’hui, à voix haute, à ceux qui ont compté… » Lisez plutôt et sans modération la chronique de la semaine.
Chers ami.e.s,
Il est des mots qui, bien que courts et discrets, contiennent une puissance que le monde moderne sous-estime. Le mot « Merci » en est une belle illustration . Deux syllabes seulement, mais un poids d’éternité. Un souffle du cœur, un éclair d’âme, une vibration de reconnaissance.
Dans un monde où l’on exige plus qu’on ne reconnaît, dire Merci est un acte d’élégance et de grandeur. Ce n’est ni une formalité, ni une habitude de bien-élevé. C’est bien plus que cela. C’est un choix. Une attitude intérieure. Une force morale. Dire merci, c’est affirmer que ce que j’ai reçu de l’autre n’est pas un dû, mais un don venu de son cœur. C’est reconnaître que l’on ne me devait rien, mais que quelqu’un a pourtant donné : du temps, un conseil, un geste, un cadeau , une parole, un regard, une prière. C’est comprendre que ce que j’ai franchi dans la vie ne repose pas uniquement sur mes efforts, mais aussi sur des présences visibles ou silencieuses qui m’ont soutenu sans condition. La gratitude est donc cette lumière intérieure qui nous relie au passé sans amertume et à l’autre sans orgueil.
Dans nos administrations, nos foyers, nos familles , nos amitiés, nos institutions, nos partenariats, le merci restaure l’humain. Il réconcilie. Il désarme les tensions. Il rappelle à chacun sa dignité. Dans un monde saturé de méfiance, d’arrogance et de compétition, un simple Merci peut faire tomber des murs invisibles, et rebâtir des ponts fragiles. Celui qui dit Merci ne perd rien, il gagne le cœur et la confiance de l’autre. Il inscrit sa mémoire dans celle d’autrui. Il transforme le lien en relation.
Certaines portes résistent à la force, mais cèdent à la reconnaissance. Un Merci sincère ouvre des chemins que l’orgueil ferme. Il révèle des solidarités insoupçonnées. Il adoucit les esprits les plus fermés. Le Merci est un sésame. Il débloque des cœurs, délie des tensions, et parfois, il change le cours d’une vie. Là où les discours échouent, le Merci crée un espace de grâce. C’est aussi un acte spirituel. Une prière profane. Un geste d’humilité qui honore la main invisible qui a guidé nos pas. Dire Merci, c’est dire : je reconnais que je ne suis pas le centre du monde. Je me souviens que j’ai reçu plus que je ne pourrai jamais rendre. Dans toutes les traditions spirituelles, la gratitude est une source de bénédiction. C’est par elle que l’homme apprend à être en harmonie avec le divin, avec la nature, avec les autres. Il n’y a pas plus belle parure que celle de la reconnaissance. Elle ne s’achète pas. Elle ne s’imite pas. Elle se vit. Les grands esprits sont reconnaissants. Ils savent que l’élégance ne réside pas seulement dans les vêtements ou les discours, mais dans la capacité à rendre hommage, à ne pas oublier. Le Merci bien placé est une fleur qu’on dépose sur le chemin d’autrui, sans bruit, mais avec noblesse. C’est aussi un acte de solidarité. C’est reconnaître que nous ne sommes pas seuls sur la route. C’est dire à l’autre : tu as compté, tu comptes, tu n’es pas invisible. Dans un monde où tant de personnes se sentent effacées, le Merci donne de la visibilité, du sens, de la chaleur. C’est parfois tout ce qu’il faut pour raviver une motivation, réanimer une flamme, redonner de la force à une âme fatiguée.
Nelson Mandela nous en a montré l’exemple. À sa libération, il n’a pas seulement célébré sa victoire. Il a remercié ceux et celles qui avaient tenu debout pendant qu’il était enfermé. Il a dit Merci aux anonymes. Il a dit Merci aux militants. Il a dit Merci à son peuple. Et ce Merci fut un acte de paix. Il a permis de bâtir un avenir commun, là où tant d’autres auraient voulu régler des comptes. Nous devons réapprendre donc à dire Merci. Non pas par automatisme, mais par conviction. Non pas quand il est trop tard, mais tant qu’il est encore temps. N’attendons pas les discours funèbres pour dire Merci. Disons-le aujourd’hui, à voix haute, à ceux qui ont compté : un parent, un mentor, un ami, un collègue, un voisin, un époux ou une épouse, un inconnu même. Un mot, un message, un appel peut tout changer. Car dire Merci, c’est faire mémoire. Dire Merci, c’est faire lien. Dire Merci, c’est faire grandir l’humanité.
Excellente semaine à chacune et à chacun.
Surtout n’oublions pas de le dire; « MERCI »!
MERCI à toutes et à tous!
CHA.
Femme Noire, Femme de Pouvoir!