Cameroun : Samuel Eto’o élu président de la Fecafoot

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L’ancien international Samuel Eto’o a été élu président de la Fédération camerounaise de football, ce samedi, au terme d’une campagne riche en rebondissements.

Il y a deux ans Samuel Eto’o a mis fin à sa carrière de joueur. Après sa dernière expérience au Qatar SC, Samuel Eto’o avait décidé il y a quelques mois de se présenter pour les élections présidentielles de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) qui ont lieu ce samedi 11 décembre. Et l’ancien avant-centre, aujourd’hui âgé de 40 ans, a été élu pour un mandat de quatre ans.

Au décomptes des voix, Samuel Eto’o a obtenu 43 voix, contre 31 pour son seul adversaire, le président intérimaire sortant de l’instance, Seidou Mbombo Njoya, qui briguait un nouveau mandat. Les cinq autres candidats s’étaient désistés en faveur de l’un ou de l’autre au fil des semaines de la campagne. Entre autres,  Jules Denis Onana et Wandja Zachary.

« C’est historique. Cette élection s’est déroulée dans un esprit démocratique et constructif », a déclaré Samuel Eto’o à Jeune Afrique.

Retransmise en direct à la télévision, l’élection s’est tenue à Yaoundé, dans un hôtel bouclé par la police, en raison de risques de débordement. Dans la salle chauffée à blanc par des suspicions de fraude de la part de l’administration sortante, le président de la Commission électorale, le magistrat Gilbert Schlick, a eu du mal à conduire le processus.

Décontracté mais combattif, Samuel Eto’o était présent dans la salle. Lui et ses partisans ont demandé des changements dans le dispositif électoral mis en place. La Commission a concédé quelques aménagements mais a refusé de disqualifier Jules Denis Onana, dont le mandat au sein du collège électoral émis par le Syndicat national des footballeurs camerounais – soutien de Samuel Eto’o – avait été retiré la veille.

Ce scrutin est l’épilogue d’une âpre campagne électorale au cours de laquelle les deux candidats rivaux ont choisi non pas de s’adresser uniquement au collège de 76 délégués électeurs, mais d’en appeler aussi à l’opinion publique, notamment par le biais d’intervention sur les télévisions et les réseaux sociaux.

Dans le même temps, les équipes des candidats ont déployé un intense lobbying pour convaincre les délégués. Ceux-ci sont des élus des ligues régionales, des représentants de présidents de clubs, ceux de la corporation des arbitres des syndicats de joueurs, du football féminin…

Et dans cette campagne, l’ex-capitaine des Lions indomptables – que certains soupçonnent de caresser des ambitions politiques dans son pays – bénéficiait de nombreux appuis.

S.E.