Université d’Abomey-Calavi : Qui est  Professeur René Ahouansou décédé à 77 ans ?

Société

Deuil à l’Université d’Abomey-Calavi. Le professeur de Littérature et de Civilisation Américaine, René Ahouansou n’est plus. Il a rendu l’âme à l’âge de 77 ans.

L’Université d’Abomey-Calavi perd un grand homme. Enseignant-chercheur au Département d’anglais de la Faculté des Lettres Langues Arts et Communication (FLLAC), le professeur René Ahouansou est un homme de rigueur.Titulaire du Doctorat à thèse unique de l’Université Paris Sorbonne (Paris IV), René AHOUANSOU a enseigné les études américaines à l’université d’Abomey-Calavi de 1982 à sa retraite. Son parcours et sa formation universitaires lui donnent la conviction qu’il ne pourrait y avoir de développement sans la démocratie, synonyme de bonne gouvernance et sans l’éradication de la corruption. René AHOUANSOU a pris une part active au débat politique qui a conduit à la conférence nationale des forces vives de février 1990 ; il a été le premier président de la Commission Spéciale de Vérification des Biens, de fin 1989 à 1990. Mais depuis, il observe le divorce croissant entre les idéaux de la conférence nationale et la pratique de la classe politique actuelle. Ajoutons que Monsieur René AHOUANSOU a été le Secrétaire Général de la Commission Nationale Béninoise pour l’UNESCO (CNBU) et représentant de l’ISESCO de 2006-2009.

Elu commissaire du peuple avec Me Robert Dossou

Pour parler de la conférence des forces vives de la Nation, hormis Robert Dossou, président du Comité préparatoire des assises, sans aucune fausse modestie, il y a le professeur René Ahouanssou. Pour mémoire, René Ahouanssou et Robert Dossou, furent les deux enseignants de l’Université d’Abomey-Calavi, élus commissaires du peuple (députés d’alors sous le PRPB), lors du scrutin du 28 juin 1989, dans la catégorie des représentants des différentes couches professionnelles. Ces deux personnalités, à leur demande, ont été reçues, en audience par le chef de l’Etat, Mathieu Kérékou, le 28 juillet 1989.

Posément et méthodiquement, ils ont expliqué au président Mathieu Kérékou que la voie empruntée par son régime n’était pas la plus sage et qu’il lui fallait choisir la voie démocratique. Dès lors certains observateurs avertis pensent que c’est ce jour-là que la citadelle PRPB, a amorcé sa chute.

A.C.C.