France : Quelle est la situation à la veille du long week-end de Pâques face à la pénurie de carburants ?

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Des tensions subsistent par endroits ce vendredi 7 avril 2023 sur l’approvisionnement en carburant des stations-service. À la veille du week-end de Pâques, propice aux longs déplacements, on fait le point sur la situation.

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit et ses effets sur les approvisionnements en carburants se font encore sentir ce vendredi 7 avril 2023. La situation s’est améliorée ces derniers jours, avec la reprise de l’activité et des livraisons sur plusieurs sites, mais des points de tensions subsistent. Et le mouvement de contestation n’est pas terminé.

On compte un peu plus de 13 500 stations-service en France. Parmi elles, 7 100 stations-service ont actualisé leurs données entre le 3 et le 7 avril sur la plateforme gouvernementale qui centralise les prix des carburants. 1 344 ont déclaré une rupture pour au moins un des deux carburants les plus vendus en France (le gazole et le SP95-E10). Cela représente une rupture partielle ou totale pour 18,3 % des stations. En début de semaine, 20,5 % des stations étaient concernées.

Difficultés en région parisienne

Au 7 avril, la situation s’est donc améliorée depuis le début de la semaine. Le nombre de stations en pénurie complète est très limité (44 sur 7 100 ayant actualisé leur statut cette semaine), mais des difficultés demeurent localement sur certains carburants.

L’accès au SP-95E10 est encore difficile par endroits, notamment en Île-de-France où entre 20 et 30 % des stations ayant actualisé leurs prix déclarent une rupture partielle. Cette proportion monte à 36 % dans le Val-de-Marne.

 

Hausse des prix ?

Jeudi, les réquisitions de personnels de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher en Seine-Maritime ont été suspendues par la justice, qui a estimé que « le préfet de Seine-Maritime a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève ».

Les pompages d’essence vers la région parisienne ont été stoppés, ce qui pourrait contribuer à retendre la situation dans les jours qui viennent.

La contestation de la réforme se poursuit et une nouvelle journée de mobilisation est prévue le jeudi 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel qui doit s’exprimer vendredi.

Parallèlement aux grèves, la limitation de la production de barils de pétrole pourrait entraîner une augmentation du prix du gazole de quelques centimes dans les prochains jours. Cette perspective pourrait inciter des automobilistes à faire le plein avant une éventuelle montée des prix et amplifier ainsi un effet de pénurie.

Avec Ouest France