Promotion de la médecine traditionnelle africaine : Prof Ricardo Gelman-Dr Melchior Aïssi: un axe gagnant

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(Basile Badjito célèbre une diplomatie institutionnelle très prometteuse)

Les coulisses du 3ème congrès mondial de la médecine traditionnelle complémentaire et intégrative, tenu du 15 au 18 Octobre 2025, dans la capitale brésilienne, ont été marquées par d’intenses et fructueux pourparlers entre deux personnalités porteuses des ambitions de deux prestigieuses institutions. Il s’agit de Dr Melchior Athanase Aïssi, Directeur général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et du Professeur Ricardo Gelman, Président du conseil d’administration du Consortium Académique Brésilien pour la Santé Intégrative (CASBIN) et organisateur principal du 3ème congrès mondial de la médecine traditionnelle, complémentaire intégrative (3 WCTCIM). 

Les deux personnalités ont intensément échangé, au 3ème congrès mondial de la médecine traditionnelle complémentaire et intégrative. Ces deux icônes du monde scientifique ont longuement négocié. Elles ont sérieusement réfléchi à des possibilités de collaboration, de partenariats entre le Brésil et l’Afrique, notamment les pays de la région ouest-africaine, en vue d’initiatives innovantes et structurantes en matière de promotion de la médecine de nos ancêtres.

Le professeur Gelman et Dr Aissi, partagent la même perception d’un constat patent, en matière de politiques sanitaires à travers le monde : le modèle conventionnel de santé ne répond plus à tous les défis contemporains. Il s’avère, alors nécessaire de récupérer et d’intégrer des savoirs divers, reconnaissant l’importance désormais de l’union des savoirs ancestraux et traditionnels avec  la science moderne.

 

 Le Brésil : un modèle d’intégration de la médecine traditionnelle

Le Directeur général de l’OOAS et sa délégation étaient bien conscients de ce que l’expérience du Brésil en matière d’intégration des solutions de la médecine traditionnelle dans les politiques sanitaires constitue une mine d’opportunités. Un pôle d’attraction pour les Etats africains; pays  pour le compte desquels l’OOAS se bat pour une santé publique intégrée. Dr Melchior Athanase Aïssi et son équipe ont, à toutes les occasions, réaffirmé l’engagement de l’OOAS à accompagner les Etats membres de la CEDEAO (surtout en Afrique de l’Ouest) pour une transformation essentielle. Ceci devant passer par une intégration stratégique, progressive et durable de la médecine de nos ancêtres dans les systèmes nationaux de santé publique. Dans cette logique , le DG/OOAS mise sur l’axe Brésil-Afrique de l’Ouest.

En effet, le Brésil possède la plus grande biodiversité au monde à travers une source incommensurable de plantes médicinales et de connaissances afférentes. Le Brésil, c’est l’un des plus importants systèmes de santé publique. Dans ce système brésilien de santé publique, la politique nationale de pratiques intégratives et complémentaires (PNPIC) est déjà en place dans 80% des  municipalités et représente, à coup sûr, un modèle d’intégration à l’échelle mondiale.

«Ce que nous avons vu au Brésil , à l’occasion de ce 3ème congrès mondial sur la médecine traditionnelle est effectivement impressionnant. Nos Etats ont mille raisons de collaborer avec le Brésil en matière de promotion de la médecine traditionnelle et la dynamique de sa synergie d’actions avec la médecine conventionnelle en vue d’une plus grande efficacité face aux nombreux défis sanitaires auxquels nos pays sont aujourd’hui confrontés», témoigne et analyse Basile Badjito, Phytothérapeute chevronné, membre de la délégation de l’OOAS, en qualité d’expert, personne ressource. M. Badjito est également le Président de la Fédération des Associations Nationales des Acteurs de la Médecine Traditionnelle du Bénin (FANAMETRAB).

 En pôle-position scientifique dans la gestion de la politique intégrée de la santé publique au Brésil, il y a cette importante plate-forme coordonnée par le Professeur Ricardo Gelman. Dans le monde scientifique brésilien, c’est l’universitaire le plus chevronné en matière de promotion de l’intégration des savoirs ancestraux dans le système sanitaire. Le Directeur Général de l’OOAS a donc vu juste en intensifiant les négociations avec le Professeur Gelman.

 

 Franc succès diplomatique du DG/OOAS

Booster la dynamique du retour à nos racines africaines, en matière de politique sanitaire constitue en vrai combat pour lequel le DG/OOAS s’est résolument engagé  depuis de nombreuses années;  encore plus depuis sa prise des reines de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé. Cette détermination, Dr Melchior Athanase Aïssi l’a encore eue , chevillée au corps tout au long des travaux du 3ème congrès mondial de la médecine traditionnelle à Rio de Janeiro. Sa Diplomatie institutionnelle intense et fructueuse, présage de belles perspectives de collaboration entre le Brésil et les  pays sous-tutelle de l’OOAS. La conviction de Dr Aïssi, conviction qu’il n’hésite d’ailleurs pas à clamer dans tous les fora, c’est  que «nos connaissances traditionnelles en matière de santé regorgent de solutions thérapeutiques en produits comme en pratiques enracinées dans nos cultures, transmises de génération en génération». Et comme pour dire qu’il est conscient que pour y arriver, il y a des efforts précis à faire, Dr Aïssi ajoutera que « pour que  ces connaissances traditionnelles soient pleinement intégrées dans nos systèmes de santé, elles doivent aussi répondre aux exigences de sécurité, d’efficacité et de qualité». D’où la détermination de l’OOAS  d’œuvrer, à travers des partenariats actifs susceptibles d’aider à relever des défis tels que  «la structuration de politiques nationales, la promotion de la recherche et la mise en place de mécanismes de validation des pratiques et produits traditionnels par une approche fondée sur des preuves scientifiques». Comme on le voit, la forte diplomatie institutionnelle déployée par le DG/OOAS à l’occasion de congrès mondial tenu au Brésil se justifie pleinement. Ses pourparlers avec le Professeur Ricardo Gelman sont particulièrement remarquables dans ce registre et  promettent de nombreuses retombées positives pour les pays de la sous-région ouest-africaine.  

 

JLK