Présidentielle 2021 : Paul Hounkpè exige la poursuite du processus et menace

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Au cours d’une conférence de presse, mardi 16 février 2021 à Porto-Novo, le candidat au poste de président du Front pour la restructuration de la démocratie (Frd), Joël Aïvo, recalé par la Céna pour dossier incomplet a proposé au gouvernement deux mesures pour sortir de ce qu’il appelle « impasse dans laquelle le Bénin serait plongé ». La réaction de Paul Hounkpè, vice-président du duo candidat du parti Fcbe n’a pas tardé. Il exige la poursuite du processus et menace les institutions et le Président de la République.

Selon le constitutionnaliste Joël Aïvo pour sortir de l’impasse virtuelle dans laquelle le Bénin serait plongé, il faut débarrasser le pays du parrainage à travers une loi dérogatoire et réaménager le calendrier électoral pour la Présidentielle du 11 avril 2021.

Ce sont les deux propositions du candidat recalé par la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour dossier incomplet.  Au cours de sa sortie médiatique, il a pointé du doigt de supposés dégâts du mécanisme de parrainage. « Dans ce contexte quasiment monolithique, les dégâts du parrainage sont là, devant nous. Il faut courageusement s’en débarrasser par l’adoption d’une loi dérogatoire reportant l’application du parrainage à la Présidentielle qui viendra à partir de 2026 », a-t-il proposé. Le constitutionaliste, le Bénin peut bel et bien mettre en veilleuse le parrainage. Il suffit juste de procéder comme lors des élections communales et municipales de 2019 au cours desquelles, une loi dérogatoire a été votée pour expliquer et compléter le Code électoral. Cette fois-ci, il s’agira pour les députés de retirer le parrainage du Code électoral le temps d’y revenir en 2026.

Cette proposition de Joël AIVO n’est pas bien accueillie au sein du parti FCBE. Pour Paul Hounkpè, cette proposition n’avance en rien le processus démocratique en cours d’expérimentation au Bénin. Elle va plutôt l’enrhumer et éloigner le Bénin des grandes Nations à l’école desquelles le pays s’est inscrit depuis quelques années. Paul Hounkpè exige la poursuite du processus électoral. Il n’accepte pas qu’il y ait un quelconque réaménagement du calendrier électoral de la Présidentielle du 11 avril 2021. Le Secrétaire exécutif nationale du parti Force cauri pour un Bénin Emergent qui vient de voir ses détracteurs toute honte bue devant la Cour constitutionnelle n’entend pas voir le Bénin gaspiller une importante somme d’argent et après reculer à cause des erreurs de certains

Paul Hounkpè préfère que Joël AIVO et les autres leaders de l’opposition se joignent à eux pour battre Talon aux urnes et réussir ainsi l’alternance au sommet de l’Etat. Les duos Djimba – Hounkpè et Kohoué-Agossa sont capable de battre Talon aux urnes pourvu que l’opposition se mette ensemble, fait savoir Paul Hounkpè. Il invite Joël AIVO à ne plus heurter  la sensibilité des autres leaders de l’opposition qui sont déterminés à mouiller le maillot et réussir l’alternance au sommet de l’Etat. Paul Hounkpè compte sur les profils et l’expérience des duos de l’opposition.  Il cite le cas du candidat du parti Fcbe, Alassane Soumanou Djimba qui a été plusieurs fois élus députés à Djougou et a occupé le poste de ministre d’Etat. Parlant de son cas, Paul Hounkpè rappelle à qui ne le sait pas avoir occupé pendant plusieurs années dirigé la mairie de Bopa en tant que maire de la commune et occupé un portefeuille ministériel. En ce qui concerne Corentin Kohoué et irenée Agossa, Paul Hounkpè indique qu’ils ne sont plus à présenter. L’un a été Directeur de société d’Etat et Préfet tandis que le second a dirigé la Sonacop et marqué sa présence dans l’arène politique au Bénin.

Il est insoutenable, selon Paul Hounkpè, qu’après l’investissement d’une importante somme du contribuable dans le processus électoral,  les autorités commettent la grave erreur d’arrêter le processus ou la suspende. Tout en exigeant la poursuite du processus électoral, Paul Hounkpè menace de saisir les institutions au cas où le Président de la République tenterait de suspendre le processus électoral en cédant à la volonté d’un d’un quelconque citoyen.

Armelle C. CHABI

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