Non exécution d’un arrêt de la Criet :  Patrice Talon sollicité pour sauver Stéphane Safieddine dans l’affaire KGB

Economie & Tech

Le chef de l’Etat, Patrice Talon, est appelé à sauver de la détresse, Stéphane Safieddine dans l’affaire KGB. Victime d’escroquerie en bande organisée de la part de Kikissagbé Godonou Bernard (KGB), rien n’a été fait jusque-là pour l’effectivité du dédommagement de Stéphane Safieddine. Pourtant; un arrêt a été rendu par la Criet, mais peine toujours à être exécuté.

On se rappelle, la victime Stéphane Safieddine a lancé un cri de détresse au président de la république, chef de l’Etat, chef du gouvernement, chef du conseil supérieur de la magistrature,Patrice Talon, pour l’exécution intégrale de la décision rendue par la CRIET  à travers une interview exclusive qu’il a accordée à la radio Peace FM et diffusée lundi 27 mars 2023. Dans la lettre ouverte au chef de l’Etat datée du 16 avril 2023, le libanais Stéphane SAFIEDDINE exprimait  sa « profonde détresse relative à l’inexécution, à ce jour, de l’arrêt N°033/CRIET/2C.COR du 10 février 2020 rendu par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Il s’en remet au chef de l’Etat pour un dénouement rapide de cette situation surtout qu’il fait face à des « pressions, menaces et même à la violation de l’intégrité physique de ses proches (surtout au Liban) par ses créanciers qui insistent pour avoir paiement immédiat des sommes dont il est resté leur débiteur pour avoir été victime de Monsieur KIKISSAGBÉ Bernard ( KGB) et ses complices ». Dans ce dossier, le chef de l’Etat, Patrice Talon, demeure le messie qui pourra sauver le libanais Stéphane SAFIEDDINE.

Le chef du conseil supérieur de la magistrature, l’ultime recours

Selon les informations, le dossier n’a pas connu d’évolution depuis la dernière intervention de la victime dans la presse. Les demandes formulées en vue de relancer l’exécution sont restées sans suite pour le moment, apprend-on d’un conseil de Stéphane Safieddine. A la question de savoir si les biens de KGB ont-ils été vendus conformément à l’ordonnance de la CRIET, la même source informe que le dossier est resté sans suite. «Les ventes n’ont pas été effectuées, les notaires n’ayant pas pu disposer des titres des immeubles importants. Il semble que seuls quelques titres leur ont été remis par les greffes, pour des immeubles de valeur insignifiantes. Il est possible de suspecter que la disparition des pièces dans les greffes ait été faite de manière volontaire. Là également, les demandes en vue de diverses enquêtes n’ont connu aucune suite», précise-t-on.

Lorsqu’on sait que pour certains jugements de la Criet, l’exécution n’a pas connu de faille, on se demande pourquoi dans le cas de l’affaire KGB l’arrêt de la CRIET peine-t-elle à être exécuté en faveur de la victime Stéphane Safieddine . «Il faut juste que toutes les personnes victimes d’infractions soient traitées de la même manière et que les décisions soient exécutées. L’effort important que fait la CRIET risquerait d’être affaibli si ses décisions ne sont pas exécutées et si certaines personnes parviennent encore à user de stratagèmes et manœuvres diverses pour se soustraire à leurs obligations et aux condamnations prononcées contre elles», indique la même source.

La préoccupation majeure aujourd’hui, est de savoir que faire pour que Stéphane Safieddine rentre finalement en possession des sous qui lui ont été spoliés et évalués à plus de 5 milliards de Francs CFA. «Il y a lieu principalement d’exécuter la contrainte par corps prononcée par l’arrêt de la CRIET», répond l’homme de droit. Selon la même source, «Il est également nécessaire de situer les responsabilités et de retrouver les titres de propriété des immeubles dont la vente a été ordonnée par la décision de la CRIET en vue de procéder à la vente effective et au paiement de Monsieur Safieddine. Les autorités judiciaires n’ayant pas donné suite aux demandes, l’intervention du Chef de l’État, garant de l’indépendance de la justice et chef du conseil supérieur de la magistrature, peut constituer une vraie clé de déblocage de cette affaire au profit d’une victime qui continue de souffrir énormément des préjudices causés par les infractions commises à son préjudice».

A.C.C.