Pas de consensus sur la question du climat

International

Deuxième et dernière journée du 43e sommet du G7, ce samedi 27 mai en Sicile. Hormis concernant la lutte contre le terrorisme, peu d’avancées ont été constatées pour l’instant sur les autres grands dossiers discutés. Les positions américaines restent très éloignées de celles des autres dirigeants présents, notamment sur le climat et le commerce mondial. Des différences qui font craindre un communiqué final a minima, voire l’élaboration de deux textes distincts afin de contenter toutes les parties.

Ce samedi 27 mai, les autres dirigeants vont tenter encore une fois de convaincre Donald Trump du bienfondé de l’accord de Paris sur le climat. Le président américain a annoncé qu’il se prononcerait après ce sommet sur une éventuelle sortie de l’accord. Le but des dirigeants est donc de donner un maximum d’arguments aux Américains pour que nourrir leur réflexion. L’accord de Paris est créateur d’emplois et source de développement selon eux.

Le climat aura décidément été le sujet le plus compliqué à aborder durant ce sommet du G7. Si les dirigeants présents à Taormina ne sont pas parvenus à trouver une position commune sur cette question, le fait que le débat se soit tenu prouve qu’il y a tout de même eu des avancées. Selon une source de l’Elysée, la délégation américaine ne souhaitait au départ même pas aborder ce sujet. Finalement, Donald Trump a écouté les arguments des six autres dirigeants et se serait même montré très attentif.

La preuve d’une avancée pour l’Elysée

Des arguments qui pourraient bien peser dans la décision des Etats-Unis. Dans le communiqué final de ce sommet du G7, le climat sera bien abordé en trois points. Premier point : les Etats-Unis sont en train de réviser, d’étudier le contenu des accords de Paris. Deuxième point : le G7 prend acte de la position américaine. Troisième point : les six autres dirigeants réaffirment leur engagement et leur soutien à l’accord de Paris.

Reste donc désormais à attendre la décision de la Maison blanche, mais aucune date n’a été avancée. Le climat aura certes crispé les esprits durant ce sommet, mais selon l’Elysée, le simple fait de l’avoir abordé prouve qu’il y a eu des avancées.
Une communication verrouillée

L’autre dossier qui n’avance pas, c’est la question du commerce mondial. Là aussi, Donald Trump semble aux antipodes par rapport aux autres dirigeants puisque le président américain prône le protectionnisme. Au-delà des sujets traités durant ces deux jours, ce sommet est très verrouillé en termes de communication. Les discussions se déroulent à quelques kilomètres du centre de presse. Ce verrouillage est d’autant plus important que certains des chefs d’Etat ici présents appliquent également ce type de pratique auprès des journalistes qui les suivent.
C’est le cas notamment de la presse américaine. Preuve de la distance que souhaite mettre Donald Trump avec cette presse, le président des Etats-Unis loge dans un navire de la marine américaine au large de Taormina. C’est le seul dirigeant à ne pas dormir sur place. Cette tendance à maîtriser de bout en bout la communication est en train de se généraliser, la faute aux fuites et à la vitesse à laquelle circule aujourd’hui l’information.