Couples en situation irrégulière et des couples homosexuels : Pas de bénédiction pour les couples homosexuels, déclarent les évêques du Niger et du Burkina

Société

A l’issue de l’Assemblée plénière extraordinaire qu’ils ont tenue le jeudi 28 décembre dernier, les Evêques du Burkina et du Niger ont annoncé qu’ils ne porteront pas leur bénédiction aux couples homosexuels comme l’a demandé le Pape François dans une lettre en date du 18 décembre 2023. Dans la déclaration rendue public à l’issue du conclave, les Évêques de la Conférence Episcopale Burkina-Niger (CEBN) ont ainsi désapprouvé la déclaration du Saint-Siège sur les couples en situation irrégulière et des couples homosexuels.

« Les personnes homosexuelles méritent le respect et l’accueil pastoral, mais leur union ne saurait bénéficier de bénédiction », ont déclaré les évêques du Burkina et du Niger, en réaction à la déclaration du Pape qui offre cette possibilité hors liturgie. Dans la déclaration publiée à l’issue de leur dernière assemblée générale plénière, les évêques de la Confédération épiscopale Burkina-Niger (CEBN) ont ainsi désapprouvé la déclaration du Pape François du 18 décembre 2023, sur les couples irréguliers et homosexuels. Dans cette déclaration, le Pape avait, en effet, autorisé la bénédiction en dehors des rites sacramentels des couples irréguliers et homosexuels devant des prêtres de l’église catholique, ce qui provoqué une vive polémique même au sein des catholiques et particulièrement en Afrique.

« Tout bien pesé, nous, pasteurs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger, devant les perspectives de bénédiction des couples en situation irrégulière et des unions de personnes de même sexe, estimons que de telles bénédictions ne pourront pas se faire sans scandale pour la foi et pour les mœurs de nos fidèles chrétiens et sans mettre l’Eglise Catholique en mauvaise lumière devant nos Nations », ont annoncé les Evêques des deux pays voisins du Sahel. Et c’est pourquoi, poursuit le communiqué signé par Mgr Laurent Dabiré, archevêque de Dori et Président de la CEBN, « tout en invitant les prêtres à continuer à mener la pastorale d’accueil et d’accompagnement des personnes en souffrance, nous leur demandons de prêter une attention aux couples en situation irrégulière ».

S’agissant des personnes vivant une union de même sexe, les Evêques burkinabé et nigériens ont estimé qu’ « elles ont droit au respect et à l’accueil pastoral, tout en leur rappelant que cette union est contraire à la volonté de Dieu et ne saurait donc bénéficier de bénédiction ».

« Après avoir étudié ledit document, les évêques de cette Conférence, réunis en Assemblée Plénière Extraordinaire, relèvent que la doctrine catholique du mariage reste intacte. Selon cette doctrine, ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme. L’égalité et la complémentarité sont deux dimensions nécessaires d’un couple. (cf. Gn 1, 27- 28; Mt 19, 3-8; Fiducia Supplicans, nos 4-6). Du reste, la Parole de Dieu réprouve l’homosexualité comme une abomination (Lv 18, 22-23; Rm 1, 26-32). Cette vérité de la foi catholique trouve un écho dans nos cultures africaines. » Déclaration de la Conférence Episcopale des Burkina-Niger (C.E.B.N)

En dépit de cette désapprobation de la déclaration du Pape François,  la conférence épiscopale Burkina-Niger a réaffirmé  « sa communion ecclésiale au Saint Père dont la mission est d’affermir ses frères dans la foi et de présider à la charité dans l’Eglise Catholique ».

(avec actuniger)