Sommet de l'UEMOA à Bissau : Pas d’adoption de réformes, Talon s’y oppose  et exige un préalable

Economie & Tech

Le sommet des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est tenu ce samedi 8 juillet à Bissau. L’économie des pays membres de l’organisation résiste malgré la crise, estime l’UEMOA. Mais la rencontre n’a pas conduit à l’adoption de réformes. Et pour cause.

La rencontre des chefs d’État consacrée aux questions économiques a commencé par un message politique de félicitations officielles au président du Sénégal, Macky Sall pour « la décision sage et digne d’admiration de ne pas être candidat à la prochaine présidentielle ».

Ensuite, le président Mohamed Bazoum, qui est le président en exercice de l’UEMOA, a fait l’état de l’Union. Pour lui, alors que l’économie mondiale a régressé en 2022, dans l’espace UEMOA, on a plutôt résisté à la crise. Le taux de croissance attendu dans l’espace est d’au moins 5%.

Selon les informations de RFI, il n’y a pas eu de décision en revanche au sujet des réformes. Pourquoi ? Parce que le président béninois Patrice Talon a pris à la parole, avec une gestuelle qu’on lui connaît et pour dire non, on ne peut pas faire de réforme, il faut revoir votre copie avant qu’on ne fasse une réforme. Or, pour qu’il y ait une réforme, il faut qu’il y ait unanimité sur le sujet. Or, il n’y a pas eu d’unanimité sur ce point. Patrice Talon n’est donc pas d’accord pour l’adoption des réformes à l’UEMOA dans les conditions actuelles.

Sollicité l’année dernière pour présider l’UEMOA, Patrice Talon avait  posé une condition que les autres membres de l’institution n’avaient pas validée. Le chef de l’Etat   avait souhaité que le président de la Conférence des ministres des Finances et le président en exercice viennent du même pays.

E.A.T.