Le président de la CAHB, Arèmou Mansourou, après la 24ème CAN Dames : « Nous avons ranimé la flamme, réveillé l’étincelle du handball africain »

Sports

(« Je voudrais réitérer mes remerciements à toutes les délégations, aux autorités camerounaises et l’ensemble des membres du comité d’organisation », dit-il)

La 24ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations Dames a tenu ses promesses en cette période de crise de Covid 19. La CRTV et le Cameroun ont permis aux autres pays du sud du Sahara de vivre en direct et intégralement la compétition. Par ces temps de Covid-19 où la tenue de grands événements sportifs est rendue extrêmement compliquée, et pendant près de douze jours, la CAHB a avec une rigueur qu’on lui connait organisé cette compétition dans les conditions sanitaires les plus sécurisées. Le président de la CAHB, le Béninois Aremou Mansourou se réjouit que cette première expérience soit édifiante. « Nous avons ranimé la flamme, réveillé l’étincelle du handball africain », dit-il. Entretien.

La 24ème édition de la CAN de Handball Dames s’est achevée le vendredi 18 juin avec le sacre de l’Angola. Quel bilan peut-on faire ?

Arèmou Mansourou: La 24ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations Dames avait un véritable enjeu : obtenir un ticket pour le Mondial féminin. L’Angola, champion d’Afrique, le Cameroun, la Tunisie, et le Congo vont représenter le continent à cette prestigieuse compétition qui va se dérouler en Espagne.

Les Angolaises ont assumé leur statut de favoris. Elles ont ouvert et fermé leur parcours sur la même allure.

En termes d’organisation, le Cameroun a montré son savoir-faire. Il n’y a pas eu d’accrocs et les affluences ont été définies selon une jauge pour respecter le protocole sanitaire. L’engouement autour des Lionnes Indomptables a évidemment entraîné un effet positif et confirmé l’ambiance de fête souhaitée par les autorités camerounaises.

 

Un carré d’As sans la RDC et le Sénégal, est ce que c’était prévisible ?

 

Véritablement les pays que vous citez, ont toujours joué de grands rôles lors des éditions précédentes de la Coupe d’Afrique des Nations. Je pense qu’il faut tout simplement retenir que les éditions se suivent mais ne révèlent pas toujours les mêmes challengers. C’est pour dire que rien n’était gagné d’avance sauf pour ceux qui animent les pronostics.

S’agissant de Yaoundé 2021, les performances de certaines sélections ne leur ont pas permis de se situer proche du podium.

Et quand on a vu le mal qu’a donné la Tunisie à l’Angola, Championne en titre, on peut se dire que l’écart entre les grandes nations et celles émergeantes se rétrécit. Il y a, en tout cas, un fait important qui doit donner de l’espoir à tous les pays, notamment Madagascar, Cap-Vert et Kenya.

Pour une première participation, aucune de ces équipes n’a été ridicule, bien au contraire sans complexe, elles ont joué et montré une volonté de progresser.

Je dirais qu’Il est aussi vrai qu’on peut envisager aujourd’hui que le Sénégal, la République Démocratique du Congo ou le Cameroun gagnent une Coupe d’Afrique, mais c’était tout simplement inenvisageable il y a encore quelques années. Les efforts au niveau des fédérations se poursuivent.

 

C’est la première grande compétition organisée par la CAHB depuis le début de la crise sanitaire à la COVID 19. Êtes-vous satisfait ?  Qu’est-ce qui devrait être amélioré ?

 

Par ces temps de Covid-19, la tenue de grands événements sportifs est rendue extrêmement compliquée, d’autant plus pour les sports collectifs d’intérieur comme le nôtre, face à un virus très contagieux.

Pour près de douze jours, les équipes participantes ont été coupées du grand public afin de réduire les contacts extérieurs, de limiter au maximum le risque de contamination, pour permettre le déroulement de la compétition dans les conditions sanitaires les plus sécurisées.

Les organisateurs ont établi deux zones (rouge et verte) distinctes, avec une «zone verte hôtel» accueillant les équipes et une «zone verte arena» sur le site de compétition uniquement accessible aux officiels et aux équipes. Aucune sortie de la zone verte n’était autorisée.

C’est bien méticuleux et vous vous rendez compte sans doute de la rigueur de l’organisation !!!!

Il faut se réjouir que cette première expérience soit édifiante. Bien évidemment nous avons déplorée des comportements, des situations et des faits accomplis qui résistent à toutes les restrictions.

Cependant une relecture de notre protocole après les retours et les avis des tiers que nous attendons, est déjà envisagée.

Je voudrais réitérer mes remerciements à toutes les délégations qui ont pris part à cet événement en dépit des contraintes de voyages liées aux mesures sanitaires prises par les autorités de leurs pays. Je saisis la même occasion pour féliciter les autorités camerounaises, en premier, Son Excellence le Président de la République et son gouvernement, le Ministre des Sports et de l’éducation physique, le Président de la Fédération Camerounaise de Handball et l’ensemble des membres du comité d’organisation.

 

Comment pensez-vous accompagner les prochains pays organisateurs après cette expérience ?

 

Comme je l’ai souligné plus haut, à la suite de cette première expérience, le protocole sanitaire de la CAHB sera amélioré. Nous travaillerons en étroite collaboration avec les commissions médicales locales et toutes les personnes compétentes pour adapter ce protocole aux réalités du pays organisateur.

 

La CRTV et le Cameroun ont permis aux autres pays du sud du Sahara de vivre en direct et intégralement la compétition.

 

Vecteur d’engouement populaire, le Handball vise principalement à être vécu en direct. Les avantages sont donc nombreux pour la CRTV (augmentation du trafic, renommée, notoriété …) ce qui témoigne de leur intérêt grandissant.

J’espère que les organisateurs d’événements sportifs et les fédérations sportives seront également les gagnants de ce nouveau relai.

Désormais au cœur des attentions, les habitudes des consommateurs de contenus sportifs doivent plus que jamais puiser dans l’héritage sportif laissé par la CAN YAOUNDE 2021.

Aujourd’hui, les fans spectateurs de retransmissions sportives veulent avoir un accès simple, fluide et rapide à leur sport préféré. Et ce, n’importe quand et n’importe où.

La CRTV a rempli cette attente et c’est en leur honneur.

La Confédération Africaine de Handball leur adresse ses chaleureuses félicitations et salue le professionnalisme avéré de tout son personnel.

Votre mot de la fin

Retenez tout simplement que nous avons ranimé la flamme, réveillé l’étincelle du Handball africain. C’est un an de travail d’organisation et de préconisations, d’échanges et de rencontres fructueuses. Je suis heureux aujourd’hui que tout reprenne avec beaucoup d’engouement et de l’espoir.

S.E.

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